Le souvenir

Artisterie #011

Avec ce projet artistique, j’utilise une tablette pour travailler sur mes peintures. Ce processus numérique permet de manipuler, modifier et transformer les œuvres qui reflète la manière dont notre mémoire fonctionne. En jouant avec les couleurs, les formes et les textures, je tente d’illustrer comment la mémoire édulcore le passé, adoucissant les souvenirs douloureux et embellissant les moments heureux.

Chaque coup de pinceau virtuel symbolise une altération de la réalité, un peu comme nos souvenirs qui se floutent et se modifient avec le temps. La tablette devient ainsi un outil puissant pour montrer comment la mémoire réinterprète les événements du passé, les réinventant constamment pour s’adapter à notre présent.

Grâce à ce mélange unique de technologie et d’art, j’essaie de réfléchir sur la nature fluctuante de nos souvenirs et sur la façon dont ils façonnent notre perception de la réalité.

La mémoire

Mon approche consiste à effacer une peinture, un processus chargé d’émotion et de signification. Avant de la faire disparaître, je conserve une photo de l’œuvre sous forme de Polaroid. Ces images capturées deviennent alors des souvenirs visuels tangibles de ce qui a été, symbolisant la fragilité et l’éphémérité de la mémoire humaine.

Ce projet « Gris de peine » évoque la manière dont nos souvenirs peuvent s’effacer avec le temps, tout en nous laissant des traces, souvent fragmentées et imparfaites. La photo Polaroid devient alors un pont entre ce qui a été et ce qui est, nous rappelant que chaque instant est précieux et éphémère.