L’enfer du poil incarné

Alors que certains douillets se plaignent de leurs cancers en phase terminale ou de leurs maladies orphelines incurables, depuis trois jours, je traverse un véritable chemin de croix pavé de douleurs si intenses qu’il m’arrive parfois de laisser échapper une larme…j’ai un poil de nez incarné !

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On résume. Comme un con, un poil de nez pousse dans la mauvaise direction et pénètre dans la narine. ça pique, ça fait une petite infection et hop, je ressemble au clown zavatta. Pour rajouter de la torture psychologique à ma souffrance, j’ai le nez boursouflé pile poil quand je recommence le boulot. Ma vie est un enfer !

Propagande du vote

Je suis allé voter ce matin sans grande passion. La campagne m’a semblé terne. Pourtant, comme à chaque fois, j’ai trouvé la motivation suffisante pour me déplacer vers le bureau de vote. C’était un joyeux bordel. Beaucoup de monde, peu d’isoloirs, Chacun mettait son bulletin aux yeux de tous…Bref, j’ai voté.

Mais car il y a un mais…j’avoue avoir eu l’idée de m’abstenir tellement la campagne de promotion du vote m’a soulé. Le matraquage était pire qu’une publicité sur les tubes de dentifrice ou la lessive bon marché. Palme d’or au petit journal. Avec l’édition ci dessous :

 

En résumé, ceux qui ne votent pas sont des feignants et manquent d’idées et de courage. Hé dis donc les gars et les filles canal plus ? ça serait bien d’arrêter de vous foutre de la gueule du monde..et si le refus du vote était justement une prise de position courageuse loin du consensus mou dont nous abreuve votre chaine. Et si derrière le refus du vote il y avait au contraire de bonnes idées ? Avant de faire de la propagande publicitaire en faveur du vote, vous pouvez parfois lire des textes qui offrent une autre vision…Un peu de tolérance ne ferait pas de mal en respectant les votants et les non-votants…

Putain fais chier merde…

C’est par ces quelques injures que j’ai commencé ma performance sur « angry men ». Marrant car au début de la vidéo, je donne l’impression de me marrer..je n’étais encore rentré dans la vraie phase colérique. En me regardant sur l’écran, je constate un truc assez désolant. Quand je joue la colère, j’ai une tête cartoonesque. Très flippant.

Anecdote à 11’15, je fais un petit clin d’oeil à miss Bobig en balançant notre petite phrase du moment « Pitou ! Pitou ! » (ne me demandez pas d’explications, l’anecdote est trop longue à raconter).

Les lyrics de Booba

En compagnie de Miss Bobig, zappette à la main, on surfe de chaine en chaine. Paf ! on tombe sur le clip de Booba « Killer ». Comme d’hab’, mes oreilles vieillissantes ont du mal avec le flow de Booba. je tends les tympans au maximum…

Soudain crise de fou rire avec miss Bobig, on arrive à capter une phrase très forte :

« Ferme un peu ta gueule, va me faire un steak frites »

Comment vous expliquer ? On s’est littéralement pissé dessus (il nous en faut pas beaucoup…). Et les jours suivants, dés qu’un membre de la famille nous faisait une réflexion, on lui balançait la répartie qui tue « Va me faire un steak frites… ». Effet garanti. Blague à part, la curiosité aiguisée, je me suis mis à la recherche des paroles et ce n’est pas aussi mauvais que je le pensais. On ne peut qu’avoir du respect  pour un rappeur  qui balance Philipp Drummond dans ses lyrics…

« J’ai fait des trucs sombres, limite immondes, Personne marche du même pas, demande à Philip Drummond »

ps : je suis très amoureux de la jeune fille du clip.

Branlette de cerveau

Si je devais trier parmi mes nombreux défauts hormis la poltronnerie, j’ai la terrible particularité de me branler le cerveau pour des absurdités. L’exemple le plus frappant concerne l’art. Il n’y a pas un jour où je m’interroge sur quelles directions prendre. Le problème est que cela a des conséquences sur mon entourage.

Tous les jours, je pose les mêmes questions à madame ou miss Bobig.

– A ton avis je fais un seul blog ou plusieurs ?
– Fais ce que tu sens chéri

– Miss Bobig ?
– Oui papa ?
– A ton avis je continue mon blog « less is easier » ou je fais autre chose
– Papa je m’en fous un peu mais tu devrais te concentrer sur un seul site…

Le comble quand on se branle le cerveau est que l’on fait le contraire de ce que l’entourage nous conseille. Depuis deux ans, je me disperse sur différents sites au lieu de me concentrer sur ce que je fais de mieux : du Bobig.
J’ai donc décidé de profiter de ma semaine de vacances pour mettre de l’ordre sur Bobig.fr en le transformant en un portfolio plus clair et en intégrant les artisteries pondues ailleurs (normal madame Bobig m’a conseillé le contraire hier soir). C’est parti mon kiki…

ps : bien entendu d’ici quelques jours je risque de changer d’avis. La vie d’un branleur de cerveau est un enfer.

Je suis en colère – épisode deux

Angry men – suite et fin. Je commence d’abord par l’anecdote croustillante. Aujourd’hui j’avais oublié que j’accueillais un professeur à domicile pour bobig junior. Comme hasard, il est venu pile poil 10 minutes avant la performance. je lui ai donc expliqué qu’il ne fallait pas avoir peur mais qu’à 19 heures, j’allais hurler comme un porc pour un happening en ligne. Il m’a jeté une regard intrigué.

18h55, j’avoue ne pas être à l’aise. Sur quel sujet vais je pouvoir me mettre en colère ? la politique ? les cons au boulot ou d’ailleurs ? Je lance l’interface. La performance est lancée dans 10 secondes…

La sale impression de me lancer sur une scène de théâtre…c’est parti ! après deux secondes d’hésitation je me lance dans une engueulade contre miss bobig qui m’a rapporté une sale note en sciences physiques. Je postillonne, je cherche mes mots, je gueule ! Insultes, tout y passe…je déchire une feuille qui symbolise son devoir loupé… je finis par croire que ma fille a vraiment apporté des mauvaises notes. Derrière l’écran, elle me regarde avec un sourire figé. Je continue à exploiter le filon…je balance un peu sur mon boulot qui me fait de plus en plus chier ! je balance des vannes « TU VEUX ETRE UNE ARTISTE ?!!!!! MAIS CA NE SERT A RIEN UNE ARTISTE !! » ça me défoule…je continue à hurler quand mon regard est attiré par la zone de discussion « stop c’est fini ».

Les 12 minutes me faisaient peur mais je ne les ai pas senti passé…étrange sensation…Egoistement, je n’ai pas pris le temps de regarder les autres colères…juste un des participants qui se badigeonnait de peinture rouge « de colère » (il m’a d’ailleurs donné envie de faire des spaghettis à la bolognaise)

j’éteins l’ordinateur. je descends voir le professeur. Il a fini son cours. Je lui explique l’happening avec plus de précisions. Il m’écoute poliment mais s’en tape royalement. Je l’accompagne vers la sortie. En rentrant dans la maison, le silence et la sensation de calme m’envahit… et si la colère était ma thérapie ?

Je suis en colère

Demain 19 heures, je participe à une performance en ligne d’Annie Abrahams : Angry men.

L’objectif est simple. Pendant 12 minutes, avec d’autres participants, je vais exprimer ma colère. Je pense que cela va me faire un bien fou…Aujourd’hui on a fait les premiers essais techniques.

Concentré, je fixe l’écran afin de peaufiner les derniers réglages de son. Je suis d’accord avec vous, j’ai l’air d’une quiche avec ce casque sur les oreilles.

Après plusieurs tests, je constate avec tristesse que ma voix ressemble à celle de Donald Duck. Je me suis donc servi une rasade de whisky bon marché pour noyer ma peine…

C’est un vrai plaisir de participer à cette performance…j’ai hâte d’être à demain…

Petite anecdote, il y a quelques années, j’ai envoyé une artisterie à Annie Abrahams, toujours émouvant de redécouvrir mes aban(dons)

Photographies par Miss bobig

La dame en noir

Au premier coup d’œil, j’ai trouvé l’affiche moche, mais en regardant plus attentivement, je l’ai trouvé vraiment laide. Lundi dernier, je suis parti voir le film « La dame en noir ». Le scénario est simplissime et rend hommage aux vieux films d’horreur de la Hammer :

Arthur Kipps, jeune notaire à Londres, est obligé de se rendre dans le petit village perdu de Crythin Gifford pour régler la succession d’une cliente récemment décédée. Dans l’impressionnant manoir de la défunte, il ne va pas tarder à découvrir d’étranges signes qui semblent renvoyer à de très sombres secrets. Face au passé enfoui des villageois, face à la mystérieuse femme en noir qui hante les lieux et s’approche chaque jour davantage, Arthur va basculer dans le plus épouvantable des cauchemars…

Mon problème avec ce type de film est tout simple. Il me fait réaliser que je n’ai strictement aucun courage. Le poltron qui est en moi jaillit comme le petit monstre d’Alien. L’ambiance vieille demeure en ruine est bien rendu. La femme en noir m’a fait flippé sa race et quelques scènes m’ont fait sursauter, Le palpitant prêt à exploser. Je tiens à faire des excuses publiques à ma voisine de gauche (coucou ! copine !), à qui j’ai violemment pincé le coude. Bref pari réussi pour ce petit film sans prétention. Un bon moment de stress, même si au niveau des maisons hantées je préfère celle ci…

Les prédictions de Madame Lagarde

Il y a quelques jours, j’ai failli recracher mon pain aux raisins en lisant cet article du monde.fr.  La directrice générale du FMI nous y expliquait que « Le risque de crise grave en zone euro est « écarté », Au moment où nous parlons, il semble que c’est en bonne voie. Et il semble que les chiffres sont prometteurs »

Flash-back. Nous sommes en Aout 2007. Lors de la crise des subprimes aux Etats-Unis, la même personne déclarait « que la crise des subprimes n’affecterait pas la croissance française ». Force est de constater que Christine Lagarde n’a pas le même talent de prédiction que Madame Irma. Il y a de quoi avoir peur.