Sans manettes..sans cerveau

Après avoir asséché ma carte bleue en investissant dans le playstation move,  j’avoue avoir eu une jolie pulsion pour acheter le kinect pour la xbox 360 (oui j’ai toutes les consoles, je suis geek et alors ?) . Faut dire que c’était alléchant. Imaginez, des jeux sans aucune manette. Une activité enfin accessible à madame Bobig qui hait ces extensions pour contrôler les petits pixels sur l’écran.

Heureusement la consultation de mon compte bancaire a évité cette erreur. La vidéo ci dessous donne fait prendre conscience que Microsoft avait de gros progrès à faire pour le gameplay du kinect. Observer l’intensité du jeu avec les mouvements du joueur. C’est scotchant !

Je n’aime pas Fadela Amara

Je ne suis pas journaliste. Cet espace d’expression me permet d’aborder toutes sortes de sujets triviaux et d’affirmer mes opinions sans la nécessité d’être objectif. Je n’aime pas Fadela Amara.

J’ai tout de suite eu de gros doutes quand elle est arrivé dans le gouvernement de droite de Nicolas Sarkozy. Je précise bien gouvernement de droite, car depuis son éviction elle le décrit comme un gouvernement d’ouverture. Foutaises.
Dés le départ, son style était insupportable. Je ne demandais pas à une secrétaire d’État chargée de la Politique de la Ville, de parler comme un kéké de banlieue et d’avoir un franc parler. Je voulais un ministre enfin efficace sans effet d’annonce. Au lieu de cela, on a eu une secrétaire d’état qui a servi de caution en sur-réagissant sur les différents propositions de lois sarkozystes.
Sur les amendements concernant les fichiers ADN pour l’immigration, elle balance très sobre « c’est dégueulasse ». Dans une cage d’escalier d’immeuble, coiffé d’une capuche, on s’y croirait. Une fois de plus, politique spectacle pour les banlieues. A chaque gouvernement, un tour des quartiers pour la communication, un joli paravent qui continue à cacher la misère galopante. Les forts en gueule, on les place toujours au ministère de la ville – remember Bernard Tapie placé par la gauche. Bilan : Du vent. Le langage « djeunz » de Fadela Amara remplaçait uniquement le « sévèrement burné » Bernard Tapie. Un exemple :

« Je vous le dis très cash, maintenant il faut agir. Il est hors de question qu’on continue à se la raconter sur la question des banlieues.Il y a une mesure qui est résumée par un concept, c’est tout simplement tolérance zéro pour la glandouille, faut absolument faire en sorte que dans les quartiers tous les jeunes de 16 à 25 aient une situation, c’est-à-dire qu’il ne faut pas qu’ils traînent et s’emmerdent dans les cités en bas des cages d’escalier, avec toutes les conséquences que ça a. »

Hum.On résume la pensée : Cité = glandouille. Une secrétaire d’État chargée de la Politique de la Ville qui balance un tel cliché sur la banlieue, j’ai tout de suite réalisé que c’était foutu. Inutile de faire un grand article sur le bilan de son action gouvernementale, il suffit de copier/coller une vidéo qui date de 2007 dans laquelle elle affiche sa volonté pour son plan banlieue à un jeune dubitatif.

Nous sommes en 2010. La seule nouveauté est la nomination d’un nouveau ministre de la ville. Être du 93 est toujours un handicap. On est catalogué pour les études ou pour la recherche d’un emploi.
Je n’ai pas aimé Fadela Amara.

Bobif

Dans la série « mes projets qui merdouillent », je vous présente Bobif. Avant de dévier vers le grand n’importe quoi de l’art contemporain, je voulais être dessinateur de bande dessinée. En voyant les différents blogs BD, l’envie m’a repris. Crayon , gomme…je me lance dans la création d’un personnage Bobif…je n’ai pas dépassé le stade du croquis.

En retrouvant ce bout de papier, j’ai un petit regret. Il est super attachant ce petit toutou.

Le Raincy de Houellebecq

Affalé sur mon lit, je décide de commencer la lecture du dernier Houellebecq « La carte et le territoire ». Marque-page prêt à bondir. je me lance. On attaque rapidement le premier chapitre avec les premiers clins d’œil sur l’art contemporain. Je pense que ce livre va me plaire.

Je n’ai pas pu m’empêcher de sourire à la page 17 et 18. Je m’explique. Le personnage principal cherche un taxi pour le déposer dans la ville du Raincy. Copié-collé :

Un soir de réveillon de Noël, Jed a le plus grand mal à trouver un taxi pour la cité des Cigales. « C’est alors qu’il prit conscience du problème du taxi. Comme il s’y attendait, AToute refusa nettement de le conduire au Raincy et Speedtax accepta tout au plus de l’emmener jusqu’à la gare, à la rigueur jusqu’à la mairie, mais certainement pas à proximité de la cité des Cigales… Raisons de sécurité monsieur… susurra l’employé avec un léger reproche. comme chaque année il se mis à en vouloir à son père qui refusait obstinément de quitter cette maison bourgeoise entourée d’un vaste jardin parce que les mouvements de population avaient progressivement reléguée au cœur d’une zone de plus en plus dangereuse, depuis peu à vrai dire, entièrement contrôlée par les gangs.

Il avait d’abord fallu renforcer le mur d’enceinte, le surmonter d’un grillage électrifié, installer un système de vidéosurveillance relié au commissariat…Depuis longtemps les commerces de proximité avaient disparu , et il était impossible de sortir à pied dans les rues avoisinantes – les agressions contre les voitures n’ étaient pas rares au feu rouge.

L’espace d’un instant j’ai cru qu’il racontait le film « warriors » de Walter hill. Pour ceux qui ne connaissent pas cette ville du 93, Le Raincy est un endroit bourgeois en plein milieu de la Seine Saint Denis avec une grande partie de zone pavillonnaire et très très peu de logements sociaux. Comme je le dis souvent à mes proches, la moyenne d’age de ce patelin est de 97 ans. Après 19 heures, les rues sont désertes. Aucun gang, les habitants ont pris leurs petites verveines et s’apprêtent à regarder le feuilleton de TF1.
Je n’ignore pas qu’un livre est une œuvre imaginaire mais sur ce coup là, choisir la seule ville « prout prout » du 93 comme no man’s land dirigé par les gangs. Michel tu as fait très fort. bravo.

Qui est Bobig ?

Mon art n’est pas le fruit d’un travail, mais d’un loisir. Il ne nécessite pas un effort particulier. Je le fais parce que je n’ai rien d’autre à faire. Ci dessous des textes qui décrivent mes artisteries.

Grégoire Courtois « Bobig, artiste contemporain du Dimanche »

Bobig fait partie de ces artistes qui virent, dès l’apparition d’internet, un moyen radicalement nouveau de diffuser leur travail. D’abord en s’affranchissant des réseaux d’exposition traditionnels, ensuite en produisant des œuvres et projets dont aucun autre médium ne pouvait témoigner, et sûrement pas avec cette vitesse de propagation et cette liberté de ton.
Free art, free artist » a ainsi longtemps été la devise de Bobig qui dès ses débuts, proposa de donner ses œuvres, tout comme les programmateurs de logiciels libres donnaient leurs applications informatiques.

Cet art gratuit, au départ simple boutade (comme beaucoup des œuvres de Bobig) est ainsi devenu un pavé dans la mare de l’art contemporain qui n’était déjà plus, depuis longtemps, qu’un simple marché fait de cotes, de valeurs et de potentiel spéculatif. Car dire qu’on ne gagne pas d’argent avec ses œuvres est une chose, mais tenir cette position pendant plus de 10 ans tout en continuant à effectuer volontairement un travail alimentaire à l’URSAAF de Paris en est une autre…

Car s’il est gratuit, l’art de Bobig n’en a pas moins une grande valeur, plongeant ses racines à la fois dans le ready-made de Marcel Duchamp, dans les développements conceptuels des années 80, dans le minimalisme des années 60, et bien sûr, à l’origine, dans le mouvement DADA, dont Bobig reste aujourd’hui un grand admirateur.

Cette dose de subversion qui caractérisa les DADA, on la retrouvera dans toute l’œuvre de Bobig, transposée à l’ère de l’internet et de la communication instantanée et on imagine aisément que des opérations telles que « Pacifist action in videogames » ou le « kit d’exposition Bobig » (à voir dans le petit foyer) n’auraient pas été reniées par Tristan Tzara et ses acolytes.

Cette exposition ne présente qu’un mince aperçu de l’œuvre de Bobig, d’abord parce que la plupart des toiles et créations de l’artiste ont été (aban)données aux quatre coins de la France, ensuite parce que beaucoup d’actions ont été placées sous le signe de l’éphémère et que peu de personnes présentes trouvèrent utile de les documenter.

Néanmoins, Bobig continue à agir, jour après jour, à créer de nouveaux sites web et à les détruire, et outre cette exposition, le meilleur moyen de plonger vraiment au cœur de son travail reste la visite de son site officiel en perpétuel mouvement : www.bobig.fr

Ainsi, au-delà de ses a priori et de la force symbolique exercée par les marchands d’artisteries, la découverte de ce créateur hors norme permettra peut-être au spectateur d’adhérer au discours simple et radical que Bobig n’a cessé de défendre, envers et contre tout :

« L’art c’est n’importe quoi et c’est tant mieux ».

Texte de l’exposition au théâtre d’Auxerre.

Le blogueur ?

Connecté sur le réseau depuis 1996 et dans le monde du blog depuis mai 2000 , j’ai fait un constat très simple : 99 % des blogs sont merdiques et le mien ne fait pas exception. D’où l’utilisation compulsive du delete. J’efface régulièrement mes archives et mes sites pour en recommencer un ailleurs.
Les plus perspicaces d’entre vous me poseront cette judicieuse question : Pourquoi continuer à écrire alors ? Quel intérêt de dire tout et son contraire , de donner son avis sur n’importe quoi ?

Ma réponse est simple : je continue à gérer un blog à cause du 1 % de chance qu’il soit parfait. ça vaut le coup d’essayer…

Archives des anciens blogs :

Ailleurs ?

LESS IS EASIER : Le « dernier » projet artistique composé d’oeuvres élaborées avec un minimum d’artifice. Facile et rapide à produire. Tous les travaux présentés sont téléchargeables ou à commander gratuitement.

MA VIE ORDINAIRE : Journal en images depuis mai 2008.

Tempête dans un verre d’eau

Certains se lèvent un matin et décident de tout larguer. Prendre un bateau et voguer au loin.  L’envie de changer. Il y a quelques heures, j’étais dans le même état d’esprit. Soyons fou Bobig ! fonce.

J’ai donc pris mes cliques et mes claques et j’ai changé l’adresse de « world of bobig ». Regardez votre barre d’adresse vous êtes désormais sur bobig.fr. Mon petit blog devient donc mon site principal avec (pour bientôt) la présentation des mes anciennes (et récentes) artisteries. C’est parti mon kiki !

ps : ceux qui ont la nostalgie de l’ancien site, peuvent le retrouver ici.

La beauf et l’intello

Dans mon quartier, j’ai une voisine qui croit dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Elle a une opinion sur tout. ça ne vole pas bien haut. On y retrouve la peur de l’autre, de l’étranger. Elle a beaucoup de clichés sur la banlieue. Bref, c’est la vieille taupe un peu conne. Celle qui fait rigoler tout le monde avec ses idées de réac’

Quelle surprise quand j’ai découvert que ma voisine avait une copine au gouvernement : Nadine Morano. Matez la vidéo ci dessous, elle date de 2008.

La première réaction est de s’arracher une couille devant tant de bêtises. D’avoir honte d’être français. Puis on respire calmement, on garde son optimisme et on découvre qu’en une minutes et quarante quatre secondes, un philosophe – Michel Serres – démonte les idées réac’ de l’identité nationale.

Un seul doute subsiste, Ma voisine un peu conne et sa copine Nadine vont elles comprendre cette minute pédagogique ?

The roots

Lors de nos retrouvailles familiales , des sujets récurrents agrémentent notre fin de repas. Le dernier en date : les racines.

Mon père pense que la recherche de ses racines est inutile. Un phénomène qui empêche d’avancer. Bien au contraire, Madame Bobig trouve que ses origines indiennes sont un moteur. Un socle sur lequel repose sa personnalité. Bien entendu, tout cela est purement subjectif et le débat devient rapidement stérile.
De mon côté, je n’interviens pas beaucoup. Voyez vous, mes racines sont loin d’avoir la classe d’une terre étrangère. Elles se situent à environ 15 km de Paris. Dans un quartier de Noisy le sec : la Boissière.
J’ai débarqué là bas au début des années 70, j’ai quitté ce quartier en 1992. Avec le recul de nombreuses images se bousculent. Terrain vague à côté de mon immeuble, l’école primaire, l’allée d’Anjou devant laquelle je flippais de passer en vélo. Les grands matchs de foot de rue. les copains – Philippe, Christophe, max, Farid, Meziane..etc…

Beaucoup de souvenirs positifs mais aussi des galères..le paysage : En ouvrant la fenêtre de ma chambre, à gauche, vue sur l’autoroute, devant la cité, à droite le cimetière, puis les bagarres improvisées, les tentatives de racket ou de vol, la mort de jeunes potes (suicide ou drogue…)
Rétrospectivement, je pense que ce quartier a forgé une grande partie de ma personnalité. Ne pouvant m’imposer physiquement, je me débrouillais avec la tchatche. Devant la grisaille, j’ai développé un imaginaire que j’exploite encore aujourd’hui.
De nos jours, je fais parfois un détour en bagnole, je constate les changements. Des rues qui ont fait leurs apparitions, de vieux immeubles ont fait place à de nouveaux. Malgré cela, ce quartier sera toujours un peu le mien.

Soulkast ou mes problèmes d’audition

Il y a déjà un an, je me plaignais de mes problèmes de communication avec mon fiston. Les choses ne s’arrangent pas. Pire, ce sont maintenant les paroles de chansons de rap que je n’entrave plus. Exemple, le dernier titre de Soulkast avec un joli featuring de DJ premier.

Ce type possède un flow (rythme avec lequel le MC débite les paroles) style mitraillette qui n’est pas évident à suivre pour un quarantenaire. En matant le clip, j’avais l’oreille droite collée aux enceintes. Je crains désormais une surdité partielle.

à signaler : le titre « première salve » est à télécharger gratuitement. c’est par ici.