Bon courage

En direct live de mon bureau, un petit billet court entre un café à la machine et le tripatouillage d’un fichier Excel.

Sur le trajet vers mon petit bureau, en croisant différents collègues, j’ai remarqué une chose toute bête qui est révélatrice de l’ambiance professionnelle. On ne se dit plus « bonne journée » mais « bon courage ». Idem pour les notes d’instructions, elles sont clôturées par un « bon courage ». Comme si les 8 heures de travail allaient apporter leurs lots de tracasseries et de galères. Ce simple petit bout de phrase concentre tout le stress que ressentent les employés. Rétrospectivement, je me demande si les salariés de France Telecom se disaient « bon courage » avant de péter un cable.

Les jeunes vieux

Ce soir, je me suis connecté sur le web à la recherche d’actualités, de liens ou d’images me tapant dans l’œil. Je suis tombé sur ce portrait de jeunes gens.

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Sans doute des étudiants. École de commerce ou ENA. En observant leurs vêtements, on devine des gamins privilégiés. Propres sur eux. Je m’approche de l’écran. Dingue ! une jolie brochette de bouffons. En baissant mon regard vers l’article, je suis resté bouché bée pendant vingt minutes.
Observez bien l’image. Ces jeunes gens habillés comme des vieux sont la relève de la politique française. Tous dirigeants des mouvements de jeunesse des principaux partis politiques français. Vous avez bien lu « Mouvements de jeunesse ». Bêtement j’essaie de distinguer la personne qui dirige « les jeunes du NPA« . Tout s’embrouille dans mon esprit . j’imaginais une jeune fille à l’œil révolté, une gavroche contemporaine…Rien ! rien ne la distingue des autres.
J’ai 42 ans et j’ai une bonne chance de supporter ces crétins grisâtres jusqu’à ma mort. Je ne supporte pas l’automne…

C’est l’automne

Un coup de blues passager. Il y a des jours ou des semaines où il est préférable de rester dans son lit comme Alexandre le bienheureux.

Une météo pourrie, la politique intérieure ou extérieure de notre beau pays faisant honte au plus grand nombre de nos citoyens, l’ambiance au boulot aussi jovial qu’un enterrement. On peut dire que j’ai vécu une belle semaine de merde. Durant ces périodes, on prend conscience que certaines détails nous donne la force de surmonter les plus grands spleens du cosmos. Me concernant, sans hésiter, il s’agit de l’art. Il m’a suffit d’un rien… une simple réception d’un commentaire sur mon nouveau projet artistique pour que j’oublie tous mes soucis quotidiens.

Mes artisteries

Je suis un stratège en communication. En analysant finement mes statistiques, j’ai réalisé que « world of Bobig » était mon site avec la plus grande audience (6 visiteurs par jour…c’est énormissime)

Qui dit forte audience, dit de nombreux spectateurs pour mon travail artistique. Dans les prochains jours, une nouvelle catégorie « Les artisteries » va apparaître dans la sidebar de ce blog. Objectif : Faire connaître et expliquer le pourquoi du comment des œuvres bobigiennes.

Je ne suis pas un bébé, je suis un homme libre

En cherchant une exposition pour une balade parisienne, je suis tombé sur cette information.  La Mairie de Paris a décidé que l’exposition du photographe et réalisateur américain Larry Clark au Musée d’art moderne de Paris sera interdite aux moins de 18 ans.

Pour information, Larry Clark est un photographe américain qui aborde souvent  des sujets liés à l’adolescence .Drogue & sexualité sont photographiées d’une manière frontale. C’est pour cette raison que les responsables ont décidé d’interdire cette exposition au moins de 18 ans. Les responsables de l’expo expliquent : « On s’est dit que si on enlevait certaines images, ça ne serait plus Larry Clark -et mettre certaines images derrière un rideau rouge serait ridicule. Le travail de Larry Clark est cohérent. Il s’intéresse au passage à l’âge adulte et tout ce que ça suppose : l’amour, les armes, la drogue, le sexe. Tous ces aspects se mélangent et c’est toujours une présence forte. Nous choisissons de garder ce travail dans sa totalité, ce qui veut dire que nous devons le restreindre à un public majeur. »

Je le dis avec des mots simples : Foutage de gueule. Cette interdiction, dictée par le principe de précaution,  permet uniquement d’éviter les attaques d’associations conservatrices et, hélas, dans le même temps leur donner un pouvoir qu’elles n’ont pas. Pire, cela donne l’impression une fois de plus d’être materné. Si j’ai envie de voir cette exposition avec mon fils de 15 ans, j’en prends l’entière responsabilité. Je n’ai nul besoin d’être traité comme un bébé par une institution qui met une interdiction aux moins de 18 ans.
En conclusion, nous nageons en pleine hypocrisie dans un pays où l’on bloque une exposition à certains regards mais on permet l’entrée à tous pour une autre œuvre toute aussi trash. A croire qu’il faut que 100 ans passent pour que des images puissent être visibles par tous. Ridicule.

Ci dessous des liens traitant du sujet :


Wow addict

Ceux qui me suivent sur un autre blog connaissent ma petite passion pour le jeu « World of Warcraft ». Cinq années d’aventures avec différents personnages : Un mage, un voleur, un chasseur un prêtre puis enfin ces dernières semaines un gros druide appelé Choubarh.

J’ai récemment réalisé que la pratique de ce jeu pouvait me poser quelques soucis. Je résume : Je suis addict. Je rassure mes proches. Il ne s’agit pas d’une addiction pathologique comme on peut en lire ici mais plutôt un petit décalage avec la réalité. Rien de méchant mais cela peut me jouer des tours. Tout commence hier matin, quand je décide d’installer un fond d’écran sur mon poste de travail.

Mes collègues intrigués ont posé des questions. Je me suis lancé dans de grandes explications, battant des bras pour décrire les pouvoirs de mon druide. Au début tout allait bien mais la situation a dégénéré quand j’ai voulu prendre en exemple ma chef vénérée.

 » Ok vous voyez la chef. Avec mon druide je peux être invisible »  je m’approche de ma chef à pas feutrés « et là elle ne me voit pas alors en me plaçant derrière comme ça »  je me glisse derrière elle « et paf ! je la griffe et grrrrmlllll je la mords !!! » je mime les griffes et morsures diverses  » graouuuuuu ! »

Dans la salle, j’ai ressenti un long silence gêné.  Les collègues me dévisageaient  avec un mélange de perplexité et de moquerie.  beau moment de solitude.

En analysant la situation, il n’y a pas que dans le domaine du jeu où je suis décalé. Sur le territoire artistique, mes œuvres provoquent les mêmes réactions. Je cultive cette petite différence, ça me permet de garder l’esprit jeune. On devient si rapidement vieux con.

Les fantômes de la télé

Tout commence ce matin. J’entends une collègue pouffer tranquillement en sirotant son café numéro 67 (café au lait) : « qu’est ce qu’ils sont cornichons dans secret story !! » Quoi ?!!! secret story ? cette émission est encore sur TF1 ?

Mon cerveau pourtant abreuvé d’ondes cathodiques avait effacé cette émission. Etais je le seul ? Petite sondage autour de moi. sur 10 personnes, Deux étaient informées que « secret story » continuait.
En rentrant le soir, je surfe sur les actualités. Au milieu des différentes polémiques politiques ou autres, je lis cette news :

Stéphanie est  » énormément déçue de Bastien « 

Qui est stéphanie ? qui est ce salaud de Bastien qui lui a fait tant de mal. Je n’en saurai pas plus car je n’ai pas cliqué sur les nombreux liens TF1.fr qui envahissent l’espace actualités de Google mais j’ai bêtement réalisé que ce style d’émission avait autant de valeurs que l’économiseur d’écran d’un ordinateur. On finit par oublier sa présence. Les protagonistes sont des fantômes du petit écran. Des silhouettes qui vont et viennent. Du vide.