La mémoire visuelle

Depuis Mai 2008, je poste régulièrement de images (rarement des vidéos) sur mon blog « Ma vie ordinaire ». Ces derniers temps, j’ai eu un petit coup de mou, moins d’images. C’est un tort. Suite à une discussion, je me demandais connement quel temps il faisait l’année dernière à la même date. Petit coup d’œil au site.

A cet instant précis, j’ai réalise que ce blog était devenue ma mémoire visuelle. Souvenirs, voyages, boulot…tout y est…c’est idiot de le délaisser.

Des pantins

J’aurai pu intitulé cet article « la méthode Lean , la suite ». Au mois de Juin, Je parlais déjà des conditions de travail dégradées dans mon boulot. Je copie-colle un passage :

Dans les différents départements, les conditions de travail se sont terriblement dégradés. Un délégué nous fait part de la lettre d’une employée dans laquelle est évoqué un ras le bol et une envie de mettre fin à ses jours.

Il n’aura pas fallu attendre longtemps. Jeudi dernier, une collègue a tenté de se défenestrer. Naïvement, je pensais que cela serait une leçon qui ferait changer d’attitude la direction. Pas du tout. Un simple communiqué mettant en doute l’acte. Des directeurs ignorant les demandes d’enquête des syndicats. Un mépris (une fois de plus) total du Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail. On continue à nous prendre pour des pantins. Hélas, autour de moi, c’est le règne de l’anti-dépresseur et de l’arrêt maladie, en attendant un nouvel acte irréparable… Flippant.

Les chars ont envahi Paris

Plus gênant que les 4×4 polluant notre atmosphère, il existe un fléau qui se répand dans nos villes, envahissant notre espace vital. Nous agressant jour après jour : les poussettes.

Mode vieux con : A mon époque, on avait des poussettes-cannes pliables prenant peu de place. De nos jours, on assiste impuissant à une vente massive de poussettes de compétition avec des roues géantes et la maniabilité d’un char d’assaut. transport, trottoirs, file d’attente, ces engins sont un véritable calvaire pour le piéton. Plus grosse est la poussette, mieux c’est. Il me semble que l’objectif n’est pas le confort du bébé (à cet age là c’est un tube on peut le poser partout), mais faire chier son prochain.
Ha ! il faut les voir les fous furieux propriétaires occupant 80 % de l’espace du métro ou du trottoir et méprisant quiconque fait une réflexion. J’ai même assisté à des scènes désopilantes où des mères se battaient pour le passage d’un trottoir étroit. Une question me taraude : qui a eu l’idée de construire des poussettes ressemblant à des chars d’assaut et quel est l’intérêt d’en posséder une pour une période qui est relativement courte. J’ai une piste. je pense que le but est d’en avoir une plus grosse que son voisin. l’espèce humaine est vraiment prévisible.

Achtung Bobig

Je viens de réaliser un truc tout bête. Bobig est né en 1991. J’ai choisi ce surnom il y a vingt ans. La phrase suivante va être très convenue mais j’ai la sensation que c’était hier. En 1991. Je dévorais Art press, je m’imbibais d’art contemporain, véritable thérapie à mon mal être de l’époque. J’écoutais en boucle l’album de U2 « Achtung Baby ».

A cette époque, je projetais des diapositives sur toile, je barbouillais de peinture et je re-photographiais l’image obtenue. Le résultat était rapide, il flattait l’œil. Du sous Andy Warhol. j’ai du faire une centaine d’artisteries de ce style avant de tout jeter quelques années plus tard. Je peignais pour moi mais avec le grand espoir d’exposer dans des galeries prestigieuses. mon génie artistique enfin reconnu (à 20 ans on se la pète un peu)
Vingt ans dans la peau de bobig, je n’expose pas dans des galeries prestigieuses mais sur internet, l’art me sert toujours de thérapie et j’ai réalisé que je n’étais pas un génie artistique…mais avec l’age, tout cela n’a aucune importance car je partage depuis 20 ans avec mes proches et avec vous la plus belle des expériences : être artiste. Tout simplement.

Fais chier !

Il y a des périodes où malgré une positive attitude à toutes épreuves, tout va mal, tout fait chier… Voici la liste :

340

  1. ça commence avec la rencontre avec un professeur d’éducation physique du collège. En classe sport,  il mettait une pression folle sur Miss bobig. Après une petite discussion où je lui ai expliqué ce que je pensais de l’esprit de compétition sportive à la Koh-Lanta (en gros que c’est de le merde en boite). Le petit soucis était réglé. Cela pose malgré tout un gros problème où dés le collège on endoctrine les gamins pour avoir un mental à la Bernard Tapie.
  2. La rentrée scolaire avec son lot de stress que je fais ressentir aux gosses. Bobig junior est en première. Je flippe comme un neuneu.
  3. Les réunions de délégation du personnel où les syndicats se bornent à poser des questions sur le manque de papier cul. Pas facile de militer avec une direction à vomir.
  4. Le mépris de la direction de mon boulot vis à vis du personnel. En mettant une pression folle , elle se moque totalement des conséquences sur la santé.
  5. Les collègues qui ne résistent pas à la pression ou qui pour une reconnaissance futile sont prêts à écraser les autres.
  6. Le mouvement des indignés qui n’a aucune répercussion en France et moi qui suis dans mon petit confort à ne rien faire.
  7. Les hommes politiques qui prennent des décisions connes : 38 euros pour interdire la fouille des poubelles à Nogent. Comme si les personnes avaient le choix.  Flippant de bêtise.
  8. Ce corps qui me lâche avec des douleurs bien désagréables (merci les cervicales)
  9. Mon gameplay qui devient de plus en plus casual. Impossible de se concentrer sur un jeu. Un coup la xbox , un coup la PS3…Résultat : je me fais poutrer par des gosses de 7 ans.
  10. Mes hésitations artistiques continuelles.  A force d’aller dans tous les sens , je fais du surplace.

La liste est très longue…certains auraient le moral dans les chaussettes, ce n’est pas mon cas. Ma technique est simple, je prends un recul par rapport à  mes doutes et à la connerie ambiante. Mieux, le fait de m’exprimer dans ce petit espace et les commentaires que j’y trouve me donne une grosse patate.  L’art est aussi une véritable thérapie qui permet de combattre ce spleen automnale.  Bref, fais chier mais je ne me laisse pas abattre !

Faire souvent l’amour

Je remercie cet article du parisien qui m’a foutu un putain de complexe. Je résume vite fait : « Faire l’amour augmente notre espérance de vie ». Une hormone libérée chez la femme lors d’un rapport a un effet protecteur contre le cancer du sein, l’éjaculation régulière nettoie la prostate et prévient contre le cancer. Bref, baisons c’est pour notre bien.

Vous pouvez lire l’article mais je copie-colle ce qui me titille :

« trois rapports sexuels par semaine permettent d’allonger la durée de vie de dix ans »

Trois rapports sexuels par semaine pour une meilleure santé est un bon argument pour convaincre sa dulcinée de passer à la casserole. Mais parlons franchement. vu mon rythme sexuel, je ne pense pas péter la longévité de 10 ans. la fatigue quotidienne, le stress du boulot, j’avoue ne pas avoir tous les jours la patate pour sortir le petit oiseau. Tout le monde n’est pas Rocco Siffredi.

Convaincre Madame est une chose mais vous me direz que la masturbation n’est pas faite pour les chiens. Effectivement, adepte de l’onanisme si vos proches critiquent votre propension à l’astiquage, il suffit de leur rétorquer « laisse moi chérie, je me soigne ».

Sur ma table de chevet

Après le fail de ma peinture, rien de tel qu’un peu de lecture pour retrouver l’inspiration…

  • « De l’inframince » de Thierry Davila. Cela va m’éclairer et me donner de nouvelles pistes pour mon petit projet « les is easier ».
  • « Les grands traités de peinture » – idem que plus haut. l’envie de faire des peintures est de plue en plus pressante. Un peu de théorie me fera le plus grand bien.
  • « Hokusai » une belle biographie en manga du peintre japonais.

 

Le connard

Parfois on rencontre des personnalités qui nous donnent de l’espoir et croire à un monde meilleur.  La scène  se déroule un vendredi matin, dans un magasin d’origine suédoise. Armé d’un caddie, je fais partie de la longue file de clients qui a acheté un joli meuble pour son logis.

Soudain, derrière  moi, retentit un énorme rot.

– Putain regarde moi ces enculés qui rigolent en pause alors qu’il y a la queue ici…nardine…je te virerai ces blacks moi…payer à rien foutre…je me fais chier avec ce caddie putain !

je me retourne discrètement, en évitant son regard pour ne pas subir son courroux à mon tour. Mine patibulaire, rictus haineux. Horreur ! cet énergumène va m’accompagner dans l’attente.

– Mais putain regarde moi ça (il s’adresse à son frangin qui ne dit rien mais adhère) les fils de pute…ça m’étonne pas que tout va mal dans ce pays…Nardine…(Bruit de rot)

Je regarde madame Bobig, la mine déconfite. Je tente une discussion télépathique :  » Tu entends ce connard ? non mais tu entends ce con c’est terrible ».  Échec de transmission de pensée.

– Putain je te mettrai tout ça au chômage,  c’est de la racaille (bruit de rot)…ce pays fout le camp…sarkozy n’a rien fait..Nardine !

Les minutes se suivent et se ressemblent. On paie notre joli siège blanc molletonné.  De retour dans notre voiture, je retrouve ma capacité de parole.

« Tu as entendu ce connard ? non mais tu entendu ce con c’est terrible »

J’ai la patate

C’est en observant mes photomatons que j’ai réalisé que j’avais la méga-patate. Ton plaisantin, humeur badine, j’ai la banane depuis une semaine.

Quel est mon secret ? A presque 43 ans, j’ai soudainement réalisé que j’étais mortel et qu’il fallait que je profite à fond de ma petite vie sur terre. Avec mes quinze ans d’age mental, je ne réalisais pas la fragilité de mon petit corps. Adolescent, on se croit éternel. Bien sûr je vous vois tous ricaner en vous disant que j’ai mis du temps à percuter. Je vous rétorque dans les dents qu’il vaut mieux tard que jamais.

ps: ce photomaton est destiné à ma carte de sport. J’ai remarqué sur le tableau de la salle que les tronches étaient super tristes. Avec mon sourire béat, je suis sûr de repérer mon badge du premier coup.

I’m back

Trois semaines de vacances à Madère. Les batteries sont rechargées à bloc. Comme d’habitude, à chaque rentrée scolaire, après un petit bilan, je repars sur de nouvelles résolutions. de nouveaux projets.

Petit bilan : Cela fait plus de deux ans que je propulse ce site sans l’avoir effacé. C’est un progrès. Avec l’age, j’assume mieux mes articles (même si parfois j’ai honte de les relire). Au lieu de me disperser, bobig.fr est devenu un portail de mes activités : artisteries, reniflages de liens et anecdotes croustillantes (hum). c’est le reflet de ma personnalité. Je m’y sens bien.

Résolutions : Année après année, les mêmes résolutions reviennent. J’ai toujours le désir de peindre des toiles ou de développer des œuvres matérielles. Il faut absolument que je me discipline. Chaque jour, je vais tenter de me réserver des plages horaires pour créer. J’aime tellement ne rien faire que cela représente un gros défi.

projets : Je fourmille de projets qui ne seront peut être jamais réalisés. Voici la liste :

  • Commencer et finir ma toile de 130 x 130 cm. J’ai acheté cette toile il y a bientôt six mois.  Chaque semaine,  je change d’avis sur ce que je vais cracher dessus. Dernièrement, envie de couleur. une grille de carrés de couleurs. à voir.
  • Re-dessiner mon personnage de BD qui est à l’origine de mon pseudo : Captain bobig. Du plaisir en perspective, crayons et encre sont de sortie, il n’y a plus qu’à. L’idée de faire des peintures à partir de ce personnage me titille.
  • Continuer le projet « less is easier ». Aucun problème pour ce projet que je considère comme mon « art officiel ». J’adore pondre des artisteries quotidiennement. Que du bonheur.
  • J’ai lu le livre de François morellet et il m’a donné envie d’écrire un recueil de textes à la troisième personne sur ma relation avec l’art depuis ma petite enfance. Le projet est en cours. Un site plus confidentiel est en ligne et les textes seront téléchargeables en format pdf.
  • Finir le jeu Alan Wake et commencer Gears of war sur xbox (mon gamertag est : choubard).
  • Imprimer des artisteries sur toile. J’aime bien cette idée de pondre une toile sans peindre. Surement ma personnalité dilettante qui veut ça.

J’ai d’autres idées moins précises mais cela augure d’une rentrée bien chargée…