I can’t dance

c’est une sorte de malédiction qui me poursuit depuis l’enfance. Je ne sais pas danser. Le premier souvenir date de l’école primaire. Soirée dansante en classe de neige. Par timidité, je n’ose pas me lancer sur la piste ou inviter une fille de la classe. Sans doute par pitié, une monitrice a accepté de m’initier aux premiers pas de danse. Une échec total. j’ai fait la compilation de tous les clichés du mauvais danseur : balai dans le cul, écrasement des orteils du partenaire.

Après une grande traversée du désert, on se retrouve au début des années 80. Lecteur d’Actuel, je repère une page « comment danser le ska ? « . Dans l’intimité de ma chambre, je reproduis les pas du magazine. Cela restera très confidentiel. Ensuite vient la période hip hop & zulu nation. 1984, mon pote Fred essaie de m’expliquer comment faire le « arm wave » – mission impossible. Je finis par me concentrer sur les graffitis et les tags plus accessibles pour le crayonneux que je suis.

Début des années 90, rencontre de madame Bobig. Lors de nos folles soirées, je me lâche sur le dancefloor, en remuant mes fesses de droite à gauche et inversement. Malgré les quolibets des uns, j’assume ce pas de danse qui me vaudra un gros succès auprès de la communauté homosexuelle.
2011. miss bobig est une fana de la danse. Après un passage au classique, elle a commencé des cours de hip hop. Adieu ma place sur le piédestal quand je l’impressionnais avec mon furieux mouvement de bassin . A 12 ans, on ne prend pas de pincettes pour décrire les pas de danse de son paternel.

« Papa tu devrais arrêter de danser, ça fait vieux gay »

Cruelle jeunesse.

ps : cet article a été inspiré par le morceau de musique en streaming ci dessus : I can’t dance de Jymmy James Thomas.

Détendu du slip

Sans déconner, la vie est belle. Ce week end, j’étais super motivé pour pondre des articles sur ma passionnante vie, j’avais la méga patate pour mettre en ligne une ou deux artisteries bien puissantes mais j’ai fait une grave erreur…

J’ai acheté un hamac… Fini la connexion internet, je me balance délicatement de gauche à droite en fixant le bleu du ciel. Boisson fraiche, un bon livre…le temps s’écoule lentement…je remets à demain écriture et œuvres d’art. Le web est ce qui rend la vie plus intéressante que le web (clin d’œil à Robert Filliou)

Miss bobig, championne Street fighter

Avec Bobig junior, quand on attaque un nouveau jeu, c’est avec du sérieux. on ne plaisante pas. on étudie les différentes tactiques, on piste les sites spécialisés. Bref, hardcore gamer style !!
C’est le cas avec super street fighter 4.

238

Recherche de la meilleure combinaison de touches pour lancer une super attaque…Nos parties sont hyper serrées. La tension nerveuse est palpable dans notre salon quand soudain surgit Miss Bobig, 12 ans. On peut la décrire comme une casual gamer. Pas de prise de tête, elle joue à l’arrache pour se faire plaisir. Elle décide de nous affronter, on l’observe d’un œil narquois. Go c’est parti, Choix du personnage : Cammi aussi surnommée « Cuisses d’acier ». Première baston, première victoire pour la gamine. Mon fiston n’apprécie pas

– N’importe quoi…elle tape n’importe comment aucun skill….et elle gagne. je te passe la manette papa…

Deuxième round, Ma fille ! ma propre fille , la chair de mon sang me retourne sans aucune pitié et m’assène des coups d’une violence inouïe.

– Non mais papa…il ne faut pas qu’elle joue, elle fait n’importe quoi.
– Fiston apprends à être fair play, on va progresser et on pourra contrecarrer ses attaques les doigts dans le nez .

Intérieurement je fulmine, miss Bobig me regarde d’un air moqueur. J’ai envie de lui tordre le coup. Elle assure à ce jeu et fait bien ressentir notre faiblesse. On a très vite fait une pause. J’ai surfé comme un fou sur internet pour savoir comment progresser. J’ai trouvé ce petit guide fait par monsieur Lam. Je cite une partie de son texte qui décrit ce que j’ai vécu :

On est noob quand on se fait démonter par un newbie qui tambourine tous les boutons. En général une copine qu’on drague ou un neveu vraiment très jeune.

On ne peut que progresser. A bientôt miss bobig !! Ma vengeance sera terrible….

Résoudre les conflits familiaux

16 ans. ce n’est pas un age facile. Les changements d’attitude liés à l’adolescence  peuvent nous conduire vers des situations critiques. Parents !! j’ai la solution. Avec Bobig junior, nous avons trouvé une tactique infaillible pour résoudre nos différents conflits. Une partie de Super Street fighter 4

234

Mauvais comportement, notes faiblardes à l’école…Tout se règle dans des combats épiques. Pour lui donner une grande leçon, j’incarne Gen, un assassin professionnel agé de 77 ans.  Vous avez compris le symbole ? un vieux sage donnant une leçon à un jeune fougueux.
Madame Bobig voit d’un mauvais œil ma nouvelle pédagogie. Je suis pourtant persuadé que cela peut fonctionner. En tout cas, grâce à cette méthode, je progresse rapidement pour placer mes coups spéciaux.

Mon addiction aux meuporgs

Novembre 2004. J’achète la version collector du jeu « World of warcraft ». Devant la caissière du magasin, je n’ai pas encore conscience que cet achat va influencer les six années à venir.

229

j’étais un grand fan de « warcraft 3 ». Pénétrer dans ce monde heroic-fantasy a été un de mes plus grand souvenir de gamer. On formait une petite guilde avec un groupe d’amis. Révélateur de ma personnalité. je trouvais le moyen d’être aussi dans un posture marginale dans un monde virtuel. Ma curiosité maladive m’empêchait de faire évoluer un seul personnage. Pendant que mes compagnons de route découvraient le jeu à haut niveau, je préférais batifoler et découvrir le contenu du jeu en solo.

Le plus passionnant dans « wow » est l’aspect relationnel. Des liens se créent entre joueurs d’une même guilde, de l’amitié et aussi des conflits. Prise de pouvoir, ego difficile à contrôler. On réalise rapidement que c’est le reflet exacerbé de notre société.

J’ai mené cette petite vie parallèle durant six ans. Cela a eu un impact sur mes artisteries. la production s’est considérablement ralentie. Aucun regret, le plaisir de jouer m’a apporté beaucoup plus que la création d’une toile. Je n’étais pas un hardcore gamer et je frissonne à l’idée des personnes qui sont absorbées 24/24.
La seule petite contrariété avec « world of warcraft » est qu’il ne permet pas de pratiquer d’autres jeux (ou alors on vit dans une grotte sans contact extérieur).
Les deux dernières années, j’ai eu le plaisir de partager les aventures de mes personnages sur un blog .Joli succès.

231

Pollock le chasseur, un de mes derniers personnages.

A chaque nouvelle extension,  de nouvelles envies de jouer. J’ai incarné un magicien, un prêtre, un voleur…Bobig junior s’est joint à moi, Bonheur de jouer en famille. Après une phase de jeu « sérieux », ma guilde est devenu un repaire de joueurs casuals avec un esprit anar. Les noms des personnages étaient révélateurs : tupu & duku, dhiarrée, kwamageul…
Les mois ont lentement passé sur les terres d’Azeroth et mes compagnons de jeu ont peu à peu déserté la guilde. Je m’accrochais à l’illusion du jeu mais j’ai vite réalisé que je me connectais comme si j’allais au boulot le matin. un train train de gaming s’était installé et les différentes nouveautés des développeurs du jeu ne pouvaient rien y faire.
Il y a quelques semaines, j’ai décidé de faire une longue pause. Depuis, j’essaie de rattraper mon retard en jeux classiques. J’ai du pain sur la planche.

232

Le jeu Super Street fighter 4 sera le sujet d’un futur article.

J’ignore encore si ma pause sera définitive ou non, mais je tenais à rendre hommage à mes différents compagnons de jeu durant ces six années. Merci à tous…

ps : Pour comprendre le terme Meuporg au lieu de MMORPG, cliquez ici (une belle preuve du talent des journalistes haxegonaux)

Techniques de survie en réunion

C’est l’une des pires épreuves que je puisse subir dans le contexte de mon travail : La réunion.

Il faut d’abord que je vous donne quelques précisions. Je n’aime pas mon travail. Je le considère comme une activité alimentaire. je suis content d’avoir un salaire mais je ne prends pas du plaisir à pratiquer ce métier. hmmm j’entends vos questions :

– Mais Bobig si tu n’aimes pas ce que tu fais ? pourquoi tu ne changes pas ?
– Oui je comprends tes interrogations cher lecteur mais il faut bien comprendre un trait caractéristique de ma personnalité. Si je fais une activité par contrainte, je m’ennuie. Explication : si j’étais artiste professionnel, je me ferais chier comme un rat mort. Donc peu importe le domaine d’activité,  travailler m’ennuie. Je fais mon job correctement mais je m’emmerde.

fin de la parenthèse.

224

Après une nuit de festoyades ou de hardcore gaming, il est souvent difficile de maintenir son attention lors d’une assemblée. Grâce à des années de pratique, je maitrise assez bien l’art de la réunion. Je vais essayer de compiler mes différentes méthodes pour s’ennuyer un  minimum et éviter de s’endormir.

  1. se mordre la joue : Un classique. Quand le sommeil me gagne, je me mords plus ou moins vivement l’intérieur de la joue.
  2. Se pincer la cuisse : Une variante de la première technique.
  3. Faire des grimaces à vos collègues.
  4. hocher de la tête à chaque proposition du boss. risque de douleurs cervicales mais bonne image auprès de la hiérarchie.
  5. observer les bâillements des collègues et leur faire les gros yeux ou une œillade complice.
  6. utiliser son iphone pour…heu…je …. je vous laisse. le grand boss m’a repéré pianotant sous la table…

Si vous avez d’autres techniques, je suis preneur.

Médaille d’argent

L’horreur. quand je suis rentré dans le secrétariat pour inspecter ma corbeille de courriers arrivés, je ne m’attendais pas à plonger dans les profondeurs d’une terrible dépression.  Je m’explique. A la page deux du magazine de l’entreprise, un magnifique article sur les médaillés du travail. Je pouffe, je me moque des participants avec leurs médailles piquées à leurs vestes. J’ai la soudaine impression que Brejnev va débarquer pour faire la photographie de groupe.

Merde Brejnev !! Il est mort en 1982…les jeunes ne connaissent même pas ce nom. je fais de l’humour de vieux…je…putain…en fixant à nouveau les images des médaillés, ma silhouette apparait furtivement entre les convives. L’année prochaine, je pourrai porter la médaille d’argent. 20 ans de travail dans la même entreprise ???!!!! ça fait mal.
Je vous laisse, je vais avaler une vingtaine de cachets de Prozac.

La mort vous va si bien

Hier, à la machine à café, entre la discussion sur la météorologie et celle des flux migratoires des chauves souris en Europe de l’Ouest, j’ai abordé le thème de la mort avec mes collègues de bureau. plus précisément, la préparation des corps avant l’enterrement.

Il faut dire que j’ai une certaine expérience en la matière. En très peu de temps, j’ai assisté aux funérailles de mes grands mères. Enterrer un proche n’est pas une chose aisée et parfois des éléments extérieurs viennent perturber votre comportement. Je vais d’abord décrire la préparation du corps, plus particulièrement du visage de ma grand mère paternel.

Avant de fermer le cercueil, la famille pouvait se recueillir devant la défunte et lui rendre un dernier hommage. Je m’approche d’un pas lent, la mine tendue par l’émotion. Ce n’est pas tous les jours que l’on voit un corps inanimé. Je lève le regard vers le corps et là…je vois un mafiosi avec les cheveux gominés en arrière. What the fuck !! ma grand mère avait une chevelure bouclée et je la retrouve avec ce visage. Ma réaction ne s’est pas fait attendre. J’ai eu eu crise de fou rire que j’ai réussi à étouffer pour ne pas choquer ma famille. Comme dernier hommage, on ne pouvait pas faire pire.
J’ai vite imaginé la bonne ambiance des entrepreneurs de pompes funèbres préparant le corps de ma mère-grand : « Ok les gars on lui fait quelle gueule celle là ? ouais Roger tu as raison on va la faire en Al Pacino dans le parrain…trop bon mouhahahahaha »

Après cette mauvaise expérience, j’ai assisté à l’enterrement de mon autre grand mère avec beaucoup d’appréhension. Même scène, je m’approche..et là je découvre Mamie dans un profond sommeil. Il ne lui manque que le ronflement. J’avais affaire au Michel-Ange de la brosse à maquillage, au Léonard de Vinci du fond de teint.
Inspiré par ces deux expériences, j’ai pris une décision concernant ma propre mort. Inutile de défiler devant mon cercueil pour vous foutre de ma tronche une dernière fois. Ma dernière volonté : fermer le couvercle le plus rapidement possible ou alors quitte à faire rire, me mettre un masque de Mickey.

Radioactivité mon amie

Hier, dés le début de journée, j’avais la méga patate. Plaisir de retrouver mes collègues de bureau alors que d’habitude je viens à reculons. Nul besoin de café pour me maintenir réveillé, une énergie débordante.

Tout le long de la journée, j’ai achevé mes dossiers qui trainaient depuis des mois sur mon bureau, rangé mes tiroirs. j’ai commencé à me poser des questions quand j’ai réalisé que j’appréciais mon directeur. Malgré son mépris pour le personnel, je trouvais qu’il dégageait un certain charme. Mieux, j’étais d’accord avec lui pour la suppression massive de personnel. Cela a vite posé un problème. Après quelques minutes de réflexion, Je pense avoir trouvé la raison de ce changement de personnalité. Le nuage d’air contaminé venue de la centrale de Fukushima a atteint la France hier, mercredi 23 mars. je pense qu’il y a des conséquences avec ce petit nuage ou alors je suis devenu totalement crétin.