La mort, c’est moche

En lisant ce titre,  le lecteur aura l’impression que l’auteur aborde la discographie complète de Pascal Obispo. Que nenni. On va survoler un théme beaucoup plus drôle.
Il  existe une différence fondamentale entre mon jeu de rôle massivement multijoueur IRL et les mmorpg classique : La mort.

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Dans un jeu vidéo classique, quand le personnage principal meurt, il traverse des zones brumeuses pour ensuite récupérer son corps et se refaire une santé. Dans « World of bobig », ce n’est pas du tout la règle. Une fois mort, on y reste. On pourrit mollement dans un cercueil pour nourrir les asticots du vieux cimetière de Noisy le sec (j’aime écrire de longues phrases inutiles).

Avantage : Cela donne plus de saveur aux instants passés dans le jeu.

Inconvénient : on est dans l’impossibilité de jouer une nouvelle partie (à moins de croire en la réincarnation, ce qui n’est pas mon cas).

Demain après midi, je vais assister à l’enterrement d’un personnage que j’ai fréquenté pendant quelques années. Le poison dans son corps a été rapide. On a tout essayé mais impossible de le ressusciter.
Demain après midi , je vais enfiler des vêtements aux couleurs sombres, assister à la cérémonie. Pour ne pas perdre la face, je vais faire de l’humour noir. Adopter l’attitude du gars qui soutient le moral des troupes…Foutu mensonge.

De telles épreuves me tendent un miroir, je prends conscience qu’un jour je ne récupérerai pas mon corps dans un cimetière pour vivre de nouvelles aventures. La mort, c’est moche.

Le syndrome de Peter Pan

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Dans ma petite tête de quarantenaire,  je suis toujours ce garçon au sourire espiègle et regard rieur…cela  pose un problème quand je réalise que mes gamins sont plus matures. Lorsque je plaisante bêtement avec des blagues pipi – caca, mon fils (14 ans) et ma fille (11 ans) me fixent avec un rictus attristé. Tant pis pour eux, j’assume.
A leurs yeux, je suis un vieux donc pas drôle. Paradoxalement, plus mes gamins ont  honte, plus je régresse mentalement. C’est une pente dangereuse, car maintenant  je dépasse  rarement le stade anal.

Pour me donner du courage, je fixe de temps en temps cette photographie en espérant que mes gosses ne deviennent pas trop vite adultes. C’est pas gagné.