Radioactivité mon amie

Hier, dés le début de journée, j’avais la méga patate. Plaisir de retrouver mes collègues de bureau alors que d’habitude je viens à reculons. Nul besoin de café pour me maintenir réveillé, une énergie débordante.

Tout le long de la journée, j’ai achevé mes dossiers qui trainaient depuis des mois sur mon bureau, rangé mes tiroirs. j’ai commencé à me poser des questions quand j’ai réalisé que j’appréciais mon directeur. Malgré son mépris pour le personnel, je trouvais qu’il dégageait un certain charme. Mieux, j’étais d’accord avec lui pour la suppression massive de personnel. Cela a vite posé un problème. Après quelques minutes de réflexion, Je pense avoir trouvé la raison de ce changement de personnalité. Le nuage d’air contaminé venue de la centrale de Fukushima a atteint la France hier, mercredi 23 mars. je pense qu’il y a des conséquences avec ce petit nuage ou alors je suis devenu totalement crétin.

Tchernobyl, mon amour

Les différents incidents nucléaires au Japon démontrent une fois de plus l’opacité des responsables de l’énergie nucléaire. Ce n’est pas une chose nouvelle.
1986. Année de mes 18 ans. Le 26 avril, on découvre avec effroi la catastrophe de Tchernobyl provoquée par la fusion d’un réacteur. Le nuage radioactif de Tchernobyl arrive en Europe mais, d’après les spécialistes français, semble éviter la France. On est rassuré…

Un soir, devant le journal télévisé alors que le Pr Pellerin prétend qu’ « aucune élévation significative de la radioactivité n’a été constatée », je perçois un petit rictus sarcastique sur le visage de mon père. A l’époque, il exerçait la profession de chimiste. Il m’a expliqué la raison de sa réaction.
Dans son laboratoire, de nombreux instruments de mesure l’aidaient dans son travail. Ce matin là, par curiosité, il avait vérifié le taux de radioactivité extérieur. Constat : un bond énorme depuis la catastrophe. Le nuage était bien passé au dessus de la France.
C’est la première fois que je constatais un joli mensonge d’état aussi flagrant. Il y en aura bien d’autres.

Le réveil qui tue

25 Décembre 2010. 7h00 du matin. Dehors le premier froid faisait son apparition. Trop énervé par l’envie de déballer mes cadeaux (je suis resté très enfant), j’étais le premier arrivé au pied du sapin décoré par mes soins quelques jours auparavant. Vêtements divers et variés, des bouquins et un réveil…

Un réveil ? Je remercie madame Bobig pour la trouvaille et regarde les caractéristiques de l’engin. Cool, il me permettra de me réveiller avec cinq sons issus de la nature : gazouillis d’oiseaux, petit ruisseau, écume d’une vague s’échouant sur une plage bretonne…etc..
Le premier contact avec l’appareil s’est mal passé. Dés l’introduction des piles, une petite partie métallique m’a pété dans les doigts. Je donne l’objet et son emballage à madame Bobig avec une mine déconfite. Retour au service après vente.
Début Janvier, je retrouve le fameux réveil sur ma table de chevet. Premiers réglages de l’alarme : lundi…5h45..sons de la mer…Erreur fatale. j’avais mal réglé le volume sonore, le lendemain matin, j’ai cru qu’un tsunami recouvrait ma chambre, envoyant valdinguer couette et édredons…j’ai été de mauvais poil toute la journée.

Mardi…5h45..chants d’oiseaux. Je me suis réveillé tôt ce matin là. En tâtonnant dans le noir, j’ai cherché le bouton « Lumière » pour connaitre l’heure. Enfer et damnation. En tripatouillant les touches, j’ai déclenché une alarme qui m’a projeté dans le film « les oiseaux » d’Hitchcock. Mou du slip à cette heure ci, j’ai galéré pour étouffer le son sous la couette afin de ne pas réveiller les kids. j’ai ensuite réalisé que la sonnerie ne s’était pas déclenchée, j’avais une heure de retard pour aller au boulot. L’envie de tuer ne m’a pas quitter de tout le mardi.

Mercredi…5h45…petit ruisseau…l’effet a été désagréable. Mon envie matinale d’uriner a été multiplié par 100.

Jeudi…5h45… Je n’ai pas la fibre écologique et commencer ma journée aux sons de la nature ne me procure aucune joie (plutôt le contraire). je n’ai pas programmé mon réveil (ré-emballé dans son carton d’origine) mais mon iphone qui me réveille avec la voix de Philippe Katerine qui me propose des bisous. C’est mieux.

Le code, ce n’est pas de la poésie

L’idée me trottine dans la tête depuis quelques semaines. Changer le look de mon site pour mettre en avant mes artisteries et mon blog « officiel ». Je recherche donc un thème sympa . But de la manoeuvre : ne pas me prendre le kiki.

Recherche google. Fou que je suis, j’achète un template sur le web. Un truc qui péte les yeux, qui fait frissonner mon ego. Sans déconner ? vous ne le trouvez pas beau ? Un joli menu avec des artisteries que je mets en vedette. Un look minimal et professionnel. Sauf qu’il était en anglais. Pas grave, je me lance dans la traduction. J’envoie le fichier .po sur le serveur. Je rafraichis la page principale. Good ! il passe en français. Je clique sur les menus…merde les autres pages sont en anglais..pas grave…je répète l’opération. à nouveau un échec.
Je suis à moitié breton par ma mère d’où cet entêtement crétin qui me fait perdre des heures à tripatouiller le code php et à parcourir les forums anglo-saxons à la recherche d’une solution. Rien ne correspond à mon anomalie. désinstallation, réinstallation. Putain de merde. Aucun effet.
Quand on fait une fixette sur un bug informatique, on finit souvent par perdre toute notion de réalité. La monde autour de nous n’existe plus avec un seul objectif en tête : résoudre ce truc de merde.
Solution de facilité : Abandonner le thème wordpress qui déchire sa maman et faire dans la simplicité. C’est dur pour le moral.
21 heures, j’ai envie de me prendre dix boîtes de magnésium pour en finir avec la vie. Mais avant je fais une dernière manipulation. et là miracle !! mon blog apparaît enfin totalement en français. Je clique nerveusement sur tous les liens. Tout fonctionne. Une seule interrogation subsiste. quelle est cette manipulation que j’ai pu faire pour résoudre l’anomalie ?

Vive la neige

Je ne vais pas vous faire un gros chapitre sur les incompétences des pouvoirs publics. Je veux juste conter rapidement mon petit trajet Vincennes – Le Raincy. 3H15 dans l’enfer de la glace.

8 décembre 2011. Tout commence vers midi, j’observais les premiers flocons à travers la fenêtre de la crêperie rue des laitières. Je ne pensais pas que le manteau blanc recouvrant les toits et les routes résisterai jusqu’au soir. Quel naïf je fus.
15h45 – j’organise mon voyage en proposant le covoiturage. Nous sommes quatre. Un homme pour trois femmes. J’ai évidemment eu des arrières pensées malsaines en imaginant une panne de voiture au milieu de nulle part.
J’ai vite changé d’avis. Au bout de 500 mètres, roulant à 10 km/h, je passe devant une intervention des pompiers secourant une personne âgée frigorifié ayant tenté une glissade sur trois mètres. pauvre inconsciente.
Le trajet promettait d’être long car à chaque carrefour, il y avait le même scénario. Des automobilistes trop pressés (et un peu cons sur les bords) s’empressaient de traverser s’imaginant aller plus vite et finalement bloquaient le circulation. Conséquences : des heures perdues a essayer de faire des gestes pour raisonner, puis, les nerfs à vif, des gestes pour évoquer un vague toucher rectal…
Au bout de deux heures de route, mon projet pervers avec mes collègues était un lointain souvenir. Les doigts crispés sur le volant, avant bras tendus, je me concentrais pour éviter le scooter cascadeur qui se gamelait lourdement dans les flocons ou le camion qui glissait dangereusement vers mes pare-chocs.
Certaines scènes me faisaient vaguement croire en l’humanité, ici ou là, chacun s’entraidait, puis tout s’écroulait quand je voyais des crétinus n’hésitant pas à dépasser une voiture en difficulté, ignorant que leurs manœuvres handicapaient les autres…
La palme d’or revient à une automobiliste profitant de chaque ralentissement pour faire ses courses…une fois à la boulangerie, quelques minutes plus tard pour chercher des clopes. J’avoue m’être pincé plusieurs fois.
J’ai réussi à déposer mes collègues près de leurs domiciles. Je n’avais eu aucune glissade ni mauvaise manœuvre durant les 3 h 15 du trajet. C’était sans compter sur le trottoir du domicile. 75 malheureux centimètres que je n’ai pas réussi à franchir. Impossible. Je forçais comme un fou sur les pédales, Les pneus dégageaient une vague odeur de plastique brulé. Heureusement, ma charmante voisine et un passant ont poussé mon tacot pour franchir la misérable bosse. mon périple finit donc sur une petite note de solidarité
La météo semble annoncer de nouvelles chutes de neige en fin de semaine. Ne comptez pas sur moi pour faire du covoiturage, je prendrai les réseaux ferrés.

Bobif

Dans la série « mes projets qui merdouillent », je vous présente Bobif. Avant de dévier vers le grand n’importe quoi de l’art contemporain, je voulais être dessinateur de bande dessinée. En voyant les différents blogs BD, l’envie m’a repris. Crayon , gomme…je me lance dans la création d’un personnage Bobif…je n’ai pas dépassé le stade du croquis.

En retrouvant ce bout de papier, j’ai un petit regret. Il est super attachant ce petit toutou.

Le Raincy de Houellebecq

Affalé sur mon lit, je décide de commencer la lecture du dernier Houellebecq « La carte et le territoire ». Marque-page prêt à bondir. je me lance. On attaque rapidement le premier chapitre avec les premiers clins d’œil sur l’art contemporain. Je pense que ce livre va me plaire.

Je n’ai pas pu m’empêcher de sourire à la page 17 et 18. Je m’explique. Le personnage principal cherche un taxi pour le déposer dans la ville du Raincy. Copié-collé :

Un soir de réveillon de Noël, Jed a le plus grand mal à trouver un taxi pour la cité des Cigales. « C’est alors qu’il prit conscience du problème du taxi. Comme il s’y attendait, AToute refusa nettement de le conduire au Raincy et Speedtax accepta tout au plus de l’emmener jusqu’à la gare, à la rigueur jusqu’à la mairie, mais certainement pas à proximité de la cité des Cigales… Raisons de sécurité monsieur… susurra l’employé avec un léger reproche. comme chaque année il se mis à en vouloir à son père qui refusait obstinément de quitter cette maison bourgeoise entourée d’un vaste jardin parce que les mouvements de population avaient progressivement reléguée au cœur d’une zone de plus en plus dangereuse, depuis peu à vrai dire, entièrement contrôlée par les gangs.

Il avait d’abord fallu renforcer le mur d’enceinte, le surmonter d’un grillage électrifié, installer un système de vidéosurveillance relié au commissariat…Depuis longtemps les commerces de proximité avaient disparu , et il était impossible de sortir à pied dans les rues avoisinantes – les agressions contre les voitures n’ étaient pas rares au feu rouge.

L’espace d’un instant j’ai cru qu’il racontait le film « warriors » de Walter hill. Pour ceux qui ne connaissent pas cette ville du 93, Le Raincy est un endroit bourgeois en plein milieu de la Seine Saint Denis avec une grande partie de zone pavillonnaire et très très peu de logements sociaux. Comme je le dis souvent à mes proches, la moyenne d’age de ce patelin est de 97 ans. Après 19 heures, les rues sont désertes. Aucun gang, les habitants ont pris leurs petites verveines et s’apprêtent à regarder le feuilleton de TF1.
Je n’ignore pas qu’un livre est une œuvre imaginaire mais sur ce coup là, choisir la seule ville « prout prout » du 93 comme no man’s land dirigé par les gangs. Michel tu as fait très fort. bravo.

The roots

Lors de nos retrouvailles familiales , des sujets récurrents agrémentent notre fin de repas. Le dernier en date : les racines.

Mon père pense que la recherche de ses racines est inutile. Un phénomène qui empêche d’avancer. Bien au contraire, Madame Bobig trouve que ses origines indiennes sont un moteur. Un socle sur lequel repose sa personnalité. Bien entendu, tout cela est purement subjectif et le débat devient rapidement stérile.
De mon côté, je n’interviens pas beaucoup. Voyez vous, mes racines sont loin d’avoir la classe d’une terre étrangère. Elles se situent à environ 15 km de Paris. Dans un quartier de Noisy le sec : la Boissière.
J’ai débarqué là bas au début des années 70, j’ai quitté ce quartier en 1992. Avec le recul de nombreuses images se bousculent. Terrain vague à côté de mon immeuble, l’école primaire, l’allée d’Anjou devant laquelle je flippais de passer en vélo. Les grands matchs de foot de rue. les copains – Philippe, Christophe, max, Farid, Meziane..etc…

Beaucoup de souvenirs positifs mais aussi des galères..le paysage : En ouvrant la fenêtre de ma chambre, à gauche, vue sur l’autoroute, devant la cité, à droite le cimetière, puis les bagarres improvisées, les tentatives de racket ou de vol, la mort de jeunes potes (suicide ou drogue…)
Rétrospectivement, je pense que ce quartier a forgé une grande partie de ma personnalité. Ne pouvant m’imposer physiquement, je me débrouillais avec la tchatche. Devant la grisaille, j’ai développé un imaginaire que j’exploite encore aujourd’hui.
De nos jours, je fais parfois un détour en bagnole, je constate les changements. Des rues qui ont fait leurs apparitions, de vieux immeubles ont fait place à de nouveaux. Malgré cela, ce quartier sera toujours un peu le mien.

Soulkast ou mes problèmes d’audition

Il y a déjà un an, je me plaignais de mes problèmes de communication avec mon fiston. Les choses ne s’arrangent pas. Pire, ce sont maintenant les paroles de chansons de rap que je n’entrave plus. Exemple, le dernier titre de Soulkast avec un joli featuring de DJ premier.

Ce type possède un flow (rythme avec lequel le MC débite les paroles) style mitraillette qui n’est pas évident à suivre pour un quarantenaire. En matant le clip, j’avais l’oreille droite collée aux enceintes. Je crains désormais une surdité partielle.

à signaler : le titre « première salve » est à télécharger gratuitement. c’est par ici.