L’étalon du Neuf-trois

Depuis le début de semaine, les réactions des personnes croisées dans mon quartier sont étonnantes. Les hommes me regardent admiratif. certains affichent un petit rictus coquin style « toi mon coco, tu ne t’ennuies pas au lit »

Les femmes me fixent l’entrejambe ou plongent leurs yeux dans mon regard en tentant l’opération charme. Elles me veulent nu là maintenant sur le trottoir. Au départ, j’avoue avoir ressenti de la fierté. Ce n’est pas tous les jours que l’on produit des phéromones en masse. Mais j’ai très vite réalisé que le vérité était tout autre…

Explication : ce succès fou est principalement du à la coupe du monde, plus particulièrement à madame Bobig. Lors des différents matchs, elle poussait des cris de folie, mais plus encore elle balançait des ordres aux joueurs, croyant sans doute qu’ils pouvaient les entendre à travers la petite lucarne. En relisant les consignes hurlées, je comprends l’émoi des habitants du quartier :

OUI OUI VAS Y !!! CONTINUE ! PLUS FORT PLUS FORT ! TIRE TIRE !! RHAAAAAAAA OUIIIIIIIIIIIIIII….

Bien sûr, je n’ai donné aucune explication à mon voisinage et je n’ai qu’un désir : que l’EURO 2012 arrive le plus rapidement possible.

Nouveau scandale à la FIFA

Match Espagne – Allemagne. Affalé sur le canapé en subissant à nouveau les hurlements de madame Bobig, je pense être le seul à avoir remarqué l’anti-jeu d’un joueur.

Habillé en noir, il cavalait comme un dératé sur toute la longueur du terrain. Et tenez vous bien ! il n’a pas touché une seule fois le ballon. A croire qu’il l’évitait !! Tout le long du match, il provoquait chacun des joueurs avec un sifflet ! un dingue !
Pire, à la fin du match, j’ignorais toujours s’il faisait partie de l’équipe espagnole ou allemande. J’ai bien observé les émissions d’après match. Rien. Aucune remarque des spécialistes sur ce manque de fair-play. L’esprit du football est totalement vérolé !

Monsieur Patapouf

Décidément, mon égo en prend un grand coup ces derniers temps. Après la coupe de cheveux, le corps de Bobig.

Depuis quelques semaines, je suis pris de crises boulimiques hyper violentes. Je renifle la moindre confiserie, les desserts me font les yeux doux. j’avais la vague impression que mes séances de sport compensait les calories. Que nenni ! Mon corps est devenu une recette de cuisine. Voici les ingrédients  :

  • Préparation : 30 min
  • 180 g de ventre mou
  • 2 cuillères à soupe de plis
  • 1 paquet de bourrelets
  • 200 g de double menton

Cette recette est plutôt bourrative. Ma décision est prise. Il faut que je largue quelques kilos avant les vacances à la plage (je me demande si je ne lis pas trop de magazines féminins).

Monsieur Choumoune

C’est classique. Il y a des jours, il faudrait rester sous la couette en attendant que la tempête passe. Mais non ! on se dit connement qu’on va contrarier le sort. Que le soleil qui brille dans ce beau ciel bleu va illuminer la journée. C’est une erreur.

Première contrariété. J’étais persuadé qu’on était samedi. Quand ce foutu réveil a fait péter son alarme à 5h55, un rictus crispé s’est imprimé sur mon visage, il ne m’a pas quitté de la journée.
Gorge pâteuse. Douche. Après avoir confondu un gel cheveu en spray avec du déodorant, je me suis lancé dans l’élaboration de ma coiffure. « effet mouillé ». Attention les filles , ça va décoiffer. En sortant de la baraque, je me disais que la travail mèche par mèche était une bonne idée. Sauf…qu’un fois arrivé au boulot, j’ai constaté ce qu’était devenu ma coiffure après mon trajet de 30 minutes. Pour faire rapide, je ressemblais à ça :

Sans doute énervé par mon look improbable, j’ai très vite surpris mes collègues par mon humeur massacrante. La moindre petite remarque prenait des proportions gigantesques et il a fallu des efforts diplomatiques intenses pour me supporter pendant le repas du midi.
C’était sans compter l’informatique. Je me suis battu une bonne partie de l’après midi avec un fichier Excel qui refusait d’obéir à mes instructions. L’horreur. à 15h45, je me suis précipité pour fuir. Problème de carte. la badgeuse refusait que je quitte cet endroit sordide.
Sur le chemin du retour, il était logique que je croise des cons. Le lent, le chauffard…une véritable collection. Arrivé à la maison, l’envie de m’acheter un petit magazine m’a titillé. Une récompense pour me faire oublier les déboires passés. Achat de « Beaux-Arts magazine ». Contrairement à mes habitudes parano, je prends le premier numéro de la pile. Une fois déballé chez moi, je découvre le mensuel à moitié éclaté sans doute bouffé par une bestiole répugnante.
Il est 18 heures et je peux vous avouer que je ne suis pas rassuré. comment cette journée va t-elle de terminer ? je reste cloitré dans ma chambre. pianotant sur le clavier. Une petite douleur apparait aux articulations. ouch…aïe…manquait plus que ça…voilà que je souffre de troubles musculo-squelettique. Bordel de merde…ouille…Aïe….

ps : le titre de cet article est une private joke avec madame Bobig.

C’est moche une bistouquette

Parfois je me lance dans des projets artistiques et je me casse violemment la tronche. Impressionné par différents autoportraits d’artistes reconnus, j’ai décidé de commencer une série de photographies avec un sujet très fort : moi à poil.

Discrètement installé dans ma chambre, sans faire de bruit pour ne pas alerter mes gamins, je mets en place mon trépied avec l’appareil numérique fièrement vissé dessus. La séance commence. Je dégage les vêtements !! Fais bouger ton corps bobig !!. je mitraille à tout-va. Gros plan, plan large. je varie les positions. Orgueilleux, je frotille le kiki pour qu’il ne paraisse pas comme le sexe d’un enfant de six mois.
Se photographier nu est très agréable. L’idée de figer mon corps sur une carte SD ne me déplaît pas. ça sera un joli souvenir pour mes vieux jours sauf que…après la séance, je lance mon aperçu d’images et là stupeur. Je ne me faisais pas d’illusions mais le constat est terrible. Je suis un gros tas. Des bourrelets que je ne soupçonnais pas sont apparus dans des endroits improbables. Je suis flasque. Pire que les petits boudins, le sexe..le tripotage n’y a rien fait. Malgré tous les angles de vue, on ne voit qu’un vague machin qui pendouille. j’ai bien mon sexe (je m’amuse beaucoup avec) mais une chose est certaine, il n’est pas photogénique. N’est pas Mapplethorpe qui veut.
J’envisage sérieusement une formation de retouche photographique pour sortir quelque chose de positif de cette série. A moins que la solution soit de refaire des monochromes. je risque d’être moins déçu…

Je suis une carotte

Je traverse une mauvaise période. Ou plutôt une bonne, cela dépend de quel point de vue on se place. Depuis quelques semaines, je suis déconnecté du réseau. de l’art, de tout.

Je surfe peu. Ma présence dans les jeux en réseau s’est considérablement ralentie. Mes artisteries sont inexistantes et le peu de tentatives de création se soldent par de terribles échecs. Je préfère glander dehors que de peinturlurer à l’intérieur.
Je pense avoir une explication pour ce désarroi. J’ai un jardin. Quand le soleil brille de mille feux. je m’allonge mollement sur mon siège. J’observe l’herbe pousser. Bon vivant, je me verse un whisky en crapotant un cigare barreau de chaise. En l’espace de quelques jours, je suis devenu le fan absolu d’Alexandre le bienheureux. un légume. une carotte au tient bronzé.
Fort heureusement, j’ai été sauvé par la météo nauséeuse de ces derniers jours. Enfermé dans ma chambre et ne pouvant plus planter mes racines dans le sol de mon jardin, je fourmille à nouveau de petits projets. L’envie de pondre des oeuvres pour le web me titille, les pinceaux me font des clins d’oeil…du travail !
Vivement que le soleil revienne…

Je suis pour la burqa

Oui je suis d’accord, mon titre est sacrément accrocheur. le lecteur s’attend à participer à un article polémique. Que nenni !!

072

Je suis en faveur du port du voile intégral dans mon travail. Je m’explique rapidement. Depuis presque vingt ans (ho mon dieu !), je travaille dans un organisme de sécurité sociale. Il y a quelques mois, J’ai constaté un phénomène étonnant : Nous sommes moches. Quand je croise des collègues dans le couloir, j’ai un panel qui va du physique ingrat jusqu’à l’apparence ordinaire. Aucune beauté ravageuse.
J’ai bien sûr interrogé mon service pour essayer d’établir un petit sondage interne.Le résultat a confirmé ma première impression : nous sommes laids. Pas de bombasse – pas de beau gosse.

Après cette découverte, j’ai eu du mal à trouver le sommeil. Dans le silence de la nuit, j’étais à la quête d’une réponse : pourquoi les gens sont ils moches dans mon entreprise ? j’ai une théorie. . Dans cette organisme de sécurité sociale, on ghettoïse les laids. On rassemble les boudins et les pas beaux pour qu’ils ne dérangent pas les autres entreprises. C’est un complot, une manipulation de l’état

Le plus grand drame dans cette histoire est que je travaille dans cette boîte !

Les limites du corps

je ne me sentais pas vieillir. j’avais l’impression de posséder toutes mes forces. Jusqu’au jour où mon voisin m’a invité pour une partie de tennis. Après avoir fait le coq en les provoquant (je vais vous retourner sur la terre battue), nous voilà sur le chemin du terrain

Il faisait beau, il faisait chaud. Je courais dans tous les sens, tel un cabri pour attraper les balles. Coup droit fulgurant (si ! si !), revers passable…2h15 non stop sous un soleil de plomb. trois gorgées d’eau. Bilan du match plutôt positif, je n’ai pas trop perdu mon gameplay et le service d’Olivier que j’ai reçu en pleine tête est devenu un bon souvenir, malgré une amnésie passagère.

Satisfait de ma prestation, je suis rentré chez moi, fier de montrer mes baskets barbouillées de terre battue. La première douleur est apparue vers 17 heures. L’épaule droite me lançait. ce n’était que le dessert. Quelques minutes plus tard, j’ai eu l’étrange sensation que mon genou grinçait. Aïe.
Je ne me laisse pas abattre, d’autant que madame Bobig me scrutait, prête à jaillir, pour dénoncer la fragilité masculine. Inspiré par mon jardin, je saisis mon appareil numérique pour filmer mes pieds (le résultat est ici). Sur la bande-son, on n’entend que les cris des enfants et pas le « crac » que j’ai ressenti dans le bas du dos. Argh !

Il y a plus de 20 ans, j’enchainais quatre heures de foot le matin avec quatre de tennis l’après midi. 2010, 42 ans,  j’ai pris conscience des limites de mon corps. J’ai mis à peu près trois jours pour me remettre d’un effort physique de deux heures. ça fait bobo à l’orgueil…

Séance de Biking

Depuis Septembre, dans ma salle de gym, je sculpte mon corps en participant à des cours collectifs. Dimanche, culture physique et la semaine, séance de biking. Biking ? Dans une petite salle, des vélos d’appartement sont alignés. Au rythme de la musique et avec l’aide d’un coach, on pédale comme des fous furieux. On enchaine six morceaux de musique qui varient de la techno hardcore à du Richard Clayderman. Accident cardiaque garanti.

Trois entraineurs se partagent les séances. trois styles différents.

Le black :
C’est le plus sobre. Il vient, fait son cours, balance deux ou trois plaisanteries pour détendre les muscles. Rien à dire. Les mares de sueur sous les vélos démontrent l’efficacité de son coaching.

La blonde :
Les choses sérieuses commencent. on ne plaisante plus. cette charmante jeune fille nous impose un rythme enlevé. Impossible de ne pas brûler de calories. Quand elle est au sommet de l’effort, elle pousse des petits cris qui ferait l’honneur des films avec Brigitte Lahaie. Vous ajoutez ses petits seins de bakélite qui s’agitent pendant le pédalage. je suis le plus heureux des membres du club de sport.

La brute :
Alors là c’est mon chouchou. Comment le décrire ? Vous prenez un jean Claude Vandamme un peu court sur pattes. Ce type ne s’entraine pas, il vit le biking. Son corps et la machine sont liés par un mystérieux lien qui lui fait pousser des cris de bête. Au début, ça surprend. limite ça fait peur, mais au fur et à mesure on s’habitue. On le regarde comme un spectacle de l’émission « cabaret » de Patrick Sébastien. La scène la plus marquante : quand on lance un morceau hard rock où le groupe va se lancer dans le gros effort physique, il fait le signe de croix et nous annonce avec des trémolos dans la voix « OKAY !! c’est parti pour la cote de la vérité !!!! » là j’avoue que je travaille plus les muscles zygomatiques que celui des cuisses.