Résolutions 2010

Accoudé à la fenêtre, j’observe la ville en effervescence. Le préparatif du réveillon bat son plein. Psychologiquement, je prépare mon foie à subir les assauts d’alcools qui auront pour objectif de me faire tourner la tête et de danser comme John (travolta pas Wayne). Mais une chose plus importante me préoccupe. La 31 décembre, j’ai rendez vous avec moi même.

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C’est le moment de prendre de bonnes résolutions. C’est parti pour la petite liste.

  1. Pondre de nombreuses artisteries. c’est mon meilleur moyen d’expression. L’art m’apporte toujours autant de plaisir. Donc je vais pondre de belles œuvres pour mon projet « less is easier » bobig.fr.
  2. Les années 10 seront bobigiennes ou ne seront pas.
  3. Arrêter de supprimer et de re-créer des blogs.
  4. Ne pas me prendre la tête avec le boulot. C’est un truc alimentaire. Zen attitude.
  5. Éviter de m’énerver en regardant les interventions d’Eric Zemmour et Eric Naulleau.
  6. Arrêter de balancer des flopées de jurons à la moindre occasion.
  7. Maitriser ce petit caractère colérique.
  8. Faire des voyages et des petits week-ends en famille.
  9. Jouer plus souvent à la PS3
  10. Visiter des musées, galeries et expositions.
  11. Continuer à faire du sport et essayer d’aller à la salle une journée en plus pour faire du cardio-training.
  12. Perdre du poids. Atteindre les 70 kilos.
  13. Boire moins de Coca Cola.
  14. Prendre du temps pour lire des bouquins.
  15. me concentrer sur mon prêtre dans le jeu « World of warcraft ».

C’est à peu près tout ce que j’ai en tête. On se rend bien compte de la futilité de ma petite vie, mais le principal est d’être heureux. Le principe des résolutions étant de ne jamais les respecter. Je pars tranquille pour affronter sereinement l’année 2010.

RER E

Je ne ponds pas cet article pour faire grincer les dents de ceux qui se tapent deux heures de transport par jour (Madame Bobig par exemple). J’adore prendre le RER ou le métro.

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J’ai rarement l’occasion de prendre les transports en commun. Jour après jour, j’utilise la voiture, 20 minutes de trajet isolé dans ma bulle métallique. Cette semaine, pour une durée de deux jours j’emprunte Le RER E puis la ligne 14, direction bibliothèque François Miterrand.
J’apprécie les transports car j’ai l’occasion de bouquiner. A la maison, trop hyperactif, je ne prends jamais un instant pour lire. Durant le trajet, j’ai fini le livre de Nicolas Bourriaud « formes de vie » (Petit livre qui éclaire certaines facettes de mon loisir artistique, je vous le conseille).
Durant le parcours, j’entends des gros cons : « tu vois babette les grévistes du RER A j’ai une bonne méthode pour discuter avec eux, hop je les mets dans une pièce, un coup de lance-flamme et je discute avec les survivants ».
Je me retourne, m’imaginant que le génie balançant cette phrase a le look du beauf de Cabu. Pas du tout, costard cravate, bien propre sur lui. On ne peut plus se fier à l’apparence.
J’apprécie les transports car je partage la vie de centaine de personnes en très peu de temps. Certains sont fous et parlent seuls, il faut s’approcher pour se rendre compte qu’ils ont une oreillette. Sale époque où on ne peut plus distinguer les simples d’esprits soliloquant et les traders discutant leurs bonus…
D’autres ont leurs portables bien visibles, Des messages d’amour, des discussions houleuses…aucune pudeur.
Durant ce petit circuit, on croise aussi de jolies filles. Rêveuses. Je suis en mode observation. Je finis par galoper dans mes pensées, créant de nouvelles artisteries pour mon projet. J’aime bien les transports en commun. j’y retourne demain.

Comment je suis devenu un playmobil

on vit parfois des instants douloureux. Un face à face avec nous même où l’on se découvre tel que l’on est. Sans artifice. Vendredi soir, je suis allé chez les coiffeur.

Accompagné de miss Bobig, on ose le salon de coiffure grand standing. Dés le départ, on est cajolé. Une jeune fille aux mains délicates m’accompagne. Je m’assois. Avec un pinceau, elle m’applique un soin pour le cuir chevelu. Je suis devenu une toile.
Lavage des cheveux. Première surprise. le siège procure des massages le long du dos. Je résume. on me lave les cheveux avec des mouvements doux + tripotage des lombaires. Je ne suis pas loin de l’orgasme (je suis un grand sensible) mais je me contrôle. Ma fille m’observe.

« monsieur vous pouvez vous lever, José va vous coiffer… »
– bonsoir monsieur, alors je vous fais quoi…
– Alors c’est tout simple. j’ai les cheveux longs, je veux uniquement que vous les coupiez un petit peu (je montre à peu prés la longueur de je souhaite)
– Okay c’est parti.

Elément important à signaler. Je ne porte pas mes lunettes pendant la coupe de cheveux. Conséquence. J’observe dans le miroir un vague forme floue. La séance commence. Discussion sur la météorologie, les courses de Noël, le flux migratoire des pucerons du sud-est asiatique…
« Voilà c’est fini ! »Au bout de vingt minutes, je peux à nouveau chausser mes lunettes. Et là..la constatation est toute simple. Je ressemble à un playmobil.

« alors ça vous plaît ? » . Intérieurement, je pense « mais bordel de merde, tu as vu ce que tu as fait connard !! je te demande les pointes et tu me fais une coupe de bouffon !! t’es con ou quoi ? », extérieurement « oui c’est très bien… » J’ai gagné le prix lâcheté 2009. Le pire est à venir.
J’affronte le regard de ma fille. « alors tu le trouves beau ton popa ? ». Silence. Miss bobig m’observe, petit sourire en coin. « oui ça lui va bien ». Je suis à moitié rassuré par sa réponse. J’aimerai bien savoir ce qu’elle pense intimement.

On fonce à la caisse, je sors la carte bleue. La somme tombe. 145 euros. je ressens une douleur vers le coccyx. On sort dans le froid humide. Miss Bobig me regarde et chuchote « papa c’est drôle, tu ressembles à un playmobil ».  Je réalise que je n’étais pas le seul peureux dans le salon. Tel père, telle fille.

Les Jonas brothers

Depuis que j’ai balancé un tweet sur le concert des Jonas Brothers. j’ai reçu de nombreuses réactions.

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Je vous résume rapidement « Mais bordel de merde !! Bobig ! comment peux tu laisser ta fille assister à ce concert ? ».
Et là je vous rétorque simplement : bande de petits naïfs, vous croyez sincèrement que j’accepte cette situation innocemment. Hinhinhinhin (rire à la Fantomas version de Funés).
Hannah montana, Jonas Brothers…peu à peu, je collectionne des preuves. Des indices que je ressortirai dans quelques années.
Quand elle aura seize ans, en pleine période punk rebelle, elle essaiera de me faire tomber du piédestal. Le rôle du vieux con. Paf !! je lui balancerai les tickets de concert et les photos des trois puceaux. Une jolie technique pour lui expliquer qu’un jour ou l’autre, tout change, qu’elle aura aussi ce rôle ingrat du parent chieur.
Elle a onze ans…j’ai tout mon temps…d’autres niaiseries vont apporter de l’eau à mon moulin…Hin hin hin, je suis machiavélique !!

ps: cette technique de conservation d’archives douteuses viennent de mon père. Le jour où il a sorti mon 45 tours de Nestor « à la pêche aux moules », je n’en menais pas large.

Ha toyoutotou toyoutoutou

Pour le titre de cet article, ceux qui ont l’oreille musical auront reconnu le générique de « Gym tonic », une émission d’aérobic que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaitre.

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Dimanche matin, arrivée à la salle de sport avec Bruno. La patronne du lieu nous aborde : « Ha les garçons, à 10h15, cours de culture physique vous êtes chaud »..Réponse de Bruno « 10h15, très bien ça me laisse 5 minutes pour fumer une clope ». ça commence fort.

bâton + tapis + haltères. 10h16, on commence les premiers exercices. je copie/colle les gestes du coach. Au bout de 20 minutes, ça devient difficile. Le cours est composé de 95 % de filles. Seul l’orgueil masculin me fait tenir le choc. Je ne vais pas être dominé par des gonzesses en tutu rose !!
35 minutes. Je suis à quatre pattes, secouant ma grosse cuisse de bas en haut et vice-versa. Mon souffle est devenu rauque. Les autres participantes ont la méga patate. Aucun masque de l’effort sur leur visage. Je vais mourir. j’hésite à simuler l’évanouissement pour interrompre le cours.
43 minutes, le professeur nous indique des mouvements de détente. ça sent la fin du cours. Je m’endors sur le tapis…11 heures, retour home sweet home, après avoir ingurgité quatre lits d’eau, je suis resté prostré sur mon fauteuil le restant de la journée.
Je finis par un conseil : Dans un cours de « culture physique », toujours éviter de mettre un short. Il y a certains mouvements de jambes qui peuvent rendre vos testicules apparentes.

Procrastination, quand tu nous tiens

Avant de commencer l’article, la petite définition de Procrastination :

La procrastination est un terme relatif à la psychologie qui désigne la tendance pathologique à remettre systématiquement au lendemain quelques actions (qu’elles soient limitées à un domaine précis de la vie quotidienne ou non). Le « retardataire chronique », appelé procrastinateur, n’arrive pas à se « mettre au travail », surtout lorsque cela ne lui procure pas de gratification immédiate.

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Dans le genre idée artistique, je suis plutôt hyperactif.  Une idée à la seconde. Sans me vanter, je parviens quelquefois à trouver le concept pour pondre une belle œuvre.Mon gros problème est de souffrir de procrastination. Depuis l’enfance, j’ai cette attitude légère qui consiste à ne jamais rien terminer. par fainéantise ou insatisfaction.

1982. Passionné de bande dessinée, j’esquisse un début de scénario « les locataires ». La vie d’un immeuble avec un gag sur une page. J’ai griffonné trois cases, puis plus rien…1986, je décide d’être le nouveau Picasso. je fais une peinture puis je la jette…1991…je fais des photos ressemblant  à du sous andy warhol , je les balance à la poubelle…on peut continuer comme ça jusqu’à l’an 2000 avec mon projet du « kit de Bobig ». Idée passionnante, foirée par paresse.

Peu à peu, j’ai fini par me connaitre en anticipant.  Au lieu de rater une œuvre inachevée, je refuse de la créer ou de la faire évoluer.  Exemple : je n’ai pas accepté de faire des tshirts avec mes acronymos.  J’ai refusé de développer mon jeu de cartes « concept today » in real life…etc…

De là à dire que je suis un artiste conceptuel par procrastination, il n’y a qu’un pas. Depuis le début de l’année, conscient que je ne changerai pas d’attitude,  je me démerdouille avec une pirouette conceptuelle  : « Quand Art & procrastination font bon ménage ».

Pourtant au fond de ma petite boîte crânienne, j’ai toujours cette envie de mener un projet à fond la caisse. Pondre des tonnes de peinture et les distribuer all over the world….je ne renonce pas à cette idée…j’y arriverai nomdediou !!!

Toi aussi parle teenager

Tout a commencé lors d’un repas, bobig junior m’a demandé un truc : « peux ‘sser seul » j’ai levé la tête, lancé un appel au secours à la mère de ce grand garçon de 14 ans.

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J’ai fait mine de ne pas l’avoir entendu. « peux ‘sser seul ? splai ».

– excuse moi je ne comprends rien.

Il a soufflé bruyamment puis la phrase est sortie « tu peux me passer le sel s’il te plait » . Cette formule semblait lui avoir arraché les tripes. Je lui ai tendu la salière.

Au départ, j’ai pensé faire un examen de mon audition. mais en abordant le sujet avec madame bobig, j’ai vite compris que le problème ne venait pas de mes oreilles vieillissantes.  Bobig junior rentrait dans l’age de l’adolescence. Avec ma propre expérience, je savais que la voix muait mais j’avais totalement oublié ce langage fait de borborygmes et de mots à peine prononcés.

Après un conflit ,  je l’ai entendu téléphoner à un de ses potes « tvois mes p’rents serv t’a rin ». Tel Champollion étudiant les hyéroglyphes, je me suis attaqué au décryptage de cette sentence : « tvois mes p’rents serv t’a rin ».

Deux nuits d’insomnie à ressasser cette phrase, pour enfin deviner le sens. Je n’ai pas été déçu : « Tu vois mes parents ne servent à rien ». D’un comme un accord avec madame Bobig, nous avons pris la décision de ne pas traduire le langage adolescent. Inutile de se faire du mal.

Nicolas Sarkozy à Berlin

On est bien d’accord, que Nicolas Sarkozy soit à Berlin le 9 Novembre ou le 10, je m’en tape d’une force puissance 10.

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Ce qui m’a fait bien marrer dans l’article de rue 89, c’est le commentaire d’un certain AC89. je copie/colle (je pense que notre président va détrôner les blagues Chuck norris – qui fait un site ? je suis trop fainéant ) :

  • Nicolas Sarkozy est l’homme qui a arrêté un char place Tian An Men.
  • Nicolas Sarkozy pilotait le premier chaland de débarquement le 6 juin 1944.
  • Nicolas Sarkozy a servi un verre d’eau à De Gaulle après son appel du 18 juin 1940.
  • Nicolas Sarkozy a fourni le stylo pour la signature de l’armistice du 11 novembre 1918.
  • Nicolas Sarkozy a démoli la Bastille dans la nuit du 14 au 15 juillet 1789.
  • Nicolas Sarkozy dessinait les plans de l’Univers lors de la Genèse.

Si vous avez d’autres idées, je suis preneur huhuhu

Mise à jour 10 novembre : le site existe, c’est ici

Je suis une tapette

Au risque de décevoir David Douillet, je me situe dans le clan des tapettes. Pire, j’assume totalement…

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Je m’explique. A la maison, tout est inversé dans mon couple. C’est madame Bobig qui porte la culotte, elle rentre tard du travail, je m’occupe des enfants et du repas. Avant son arrivée, je lance une machine et j’étends le linge. Bref je suis le cauchemar de David.

Le meilleur se situe dans les émotions. Exemple : le film de Clint Eastwood « one million dollar baby », quand l’héroïne devient tétraplégique, condamnée à finir ses jours sur un lit d’hôpital, mon sweat shirt était trempé de pleurs. Dans ces instants d’intenses émois, Madame Bobig me réconforte en me donnant une petite tape virile sur l’épaule (je suis désolé David)
Pire, j’ai réussi l’exploit d’avoir les larmes aux yeux durant un film « pokémon ». Je pense avoir trop d’empathie et je ressens le trouble d’une salle de cinéma, peu importe l’age des spectateurs. Scène du film : Après un combat épique, Pikachu est gravement blessé, son dresseur Sacha prend sa bestiole dans les bras, l’animal meurt…musique avec violon, la scène est forte…pour des gamins de 6 ans mais aussi pour moi. Quelle honte !
Dans le genre chochotte, j’ai atteint un niveau assez élevé. personne ne peut me battre.

Art & Argent

Certains l’ignorent peut être, je suis principalement connu sur le réseau comme un artiste qui fait des œuvres gratuites. C’est tout simple. Sur mon site principal, je propose des œuvres à télécharger ou à commander gratuitement.
Vidéos, sons, impressions numériques, peintures…tout est accessible au plus grand nombre. Je suis un artiste « open source ». Pourtant, au départ, l’objectif était de gagner de l’argent, mais comme toujours, j’ai merdouillé…

1996, mon fournisseur infonie me propose d’héberger ma page personnelle. je n’hésite pas. je potasse le code HTML, je m’initié au FTP…go go mettre en ligne des peintures pour les vendre….sauf que non. Dans les conditions d’utilisation du fournisseur d’accès, il est interdit de faire du commerce.
Principe de Sérendipité, il ne faut pas de commerce, je vais faire dans le gratuit. Peu de communauté française, je lance mon concept dans des forums ou des sites anglo-saxons.  La réaction ne se fait pas attendre.  Point positif : ça ne laisse pas indifférent. Des gens me détestent rapidement, d’autres apprécient la démarche. J’ai envoyé des peintures en Amérique, Angleterre, Italie, Russie et j’en oublie… Point négatif : je ne ferai jamais fortune avec mes artisteries, au grand désespoir de madame Bobig.

Au fur et à mesure du temps, la machinerie bobigienne (je suis mégalo) est bien huilée. Accompagné de mes slogans « free art = free artist » – « free your art and your mind will follow »,  je parcoure le réseau… je rencontre des artistesdes agents d’art

13 ans de gratuité artistique, je ne suis toujours pas lassé du principe.  le principal avantage est ma totale indépendance.  Mon art n’est pas une profession mais un simple loisir qui se partage via la toile.  Des personnes suivent ma petite carrière d’artiste dilettant en me commandant des œuvres…ils ressentent le même plaisir que moi….Que demander de plus ?