Toute la difficulté quand on constate l’indécence de certains hommes politiques est ne de pas tomber dans la vulgarité crasse. Hier, peu après l’annonce d’un meurtre à Calais, laurent Wauquiez explique que l’affaire de cette petite fille violée et assassinée par un ancien détenu polonais devant être expulsé de France, « confirmait que la politique de désarmement pénal de Mme Taubira était une folie ».
Laurent Wauquiez transpirant de démagogie et tranquille dans sa posture facile d’opposition manipule l’émotion. Ce n’est pas ce que l’on demande d’un homme politique. Dans cette situation, on demande un minimum d’intelligence.

Réclamer un réarmement pénal est une absurdité. demander un durcissement des frontières est d’une imbécilité crasse. Pourquoi un cas extrême de récidive pourrait remettre en question un programmme judiciaire qui, avec ses remises de peine, permet au contraire de réduire le risque de rechute. Pointer du doigt les incompétences est vain. Alors que donner des moyens et croire tout simplement à la justice me parait plus constructif.

En fait, Laurent Wauquiez et les autres membres de l’opposition se fichent totalement du meurtre de cette gamine. Leur interêt est bassement politique. Affligeant.

Une fois de plus, la preuve du décalage entre les « élites » et la réalité. Sophie de Menthon, patronne d’entreprise et ancienne candidate à la direction du Medef, a réagi en ligne aux conclusions du rapport du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, qui estime que le harcèlement de rue s’apparente à de la violence :

« 100% des femmes seraient « harcelées » quotidiennement . Ne pas tout confondre: être sifflée dans la rue est plutôt sympa ! »

Madame de Menthon semble de bonne famille.  Voiture avec chauffeur, elle fréquente peu la rue et les transports en commun parisiens. Ses rapports avec les hommes doivent ressembler à une scène bluette de film des années cinquante.  Bref, elle ne connait pas la réalité.

Explication : ma fille de 16 ans habillée en t-shirt classique – pantalon noir. Sans aucune provocation – s’est fait emmerder trois fois rien qu’aujourd’hui.  Être sifflé dans la rue n’a rien de sympa, c’est oppressant et recevoir un sms de sa fille qui dit « je n’aime pas les gens » fait plutôt peur.

Maintenant, nous allons aborder un autre spécimen tout aussi décalé de la réalité : Yvan Rioufol du Figaro. Alors que le rapport parle de l’ensemble des femmes, le journaliste dévie son analyse vers un autre terrain : L’islamophobie.
Pour lui , je cite « ce machisme illustre le choc des cultures » . pour eviter d’être harcelé les femmes préfèrent « le port d’un jogging informe voir le voile intégral » (*) Pause !

Je ne pensais pas que le rapport du haut conseil avait rendu des conclusions sur les violences faites aux femmes dans les cités. Mieux,  j’ignorais que dans les cités , toutes les femmes étaient musulmanes.  En bon fan d’Eric Zemmour, le journaliste imagine des bus séparant hommes et femmes. Vient ensuite une attaque contre les féministes.

Il faudra expliquer à ce journaliste, que le harcèlement n’a rien à voir avec les tenues. Les femmes peuvent se faire harceler en jogging ou  avec un chapeau sur la tête. Dés que la poitrine pointe, les femmes sont emmerdés par des crétins. C’est un phénomène de société général qui concernent les femmes de toutes confessions et de la France entière.

Je conseille donc à Sophie et Ivan de reprendre contact avec la réalité au lieu de regarder le monde du haut de leur tour d’ivoire.

 

* : on remarquera d’ailleurs que dans le résumé écrit de la vidéo d’Ivan Rioufol,  il ne parle ni de cités, ni de voile intégral.

mise à jour : une vidéo sympa de Sophie Aram sur le sujet.

Le président de l’Assemblée nationale a été chargé, après les attentats de janvier, de rédiger un rapport sur l’engagement citoyen et l’appartenance républicaine. L’idée de rendre obligatoire la participation au scrutin est sortie du chapeau.

Citation d’un membre du parti socialiste : « Quand on fait face à un tel désamarrage civique depuis plusieurs années, cette proposition doit être étudiée ».

Première réaction : Ce désintérêt civique est du principalement à notre classe politique. Depuis une quarantaine d’années, des gouvernements se succèdent en ne respectant pas leurs promesses. Durant cette même période, la classe politique est pointée du doigt dans des affaires véreuses et on assiste à un nivellement vers le bas au niveau culture et communication. La solution idéale serait de changer de comportement et de montrer à la population une véritable intégrité dirigée vers le bien être de la société et non pas à sa propre réélection.

au lieu de cela, on nous propose une obligation de voter. Une fois de plus, une fâcheuse tendance à vouloir abêtifier le peuple au lieu de prendre ses responsabilités.

Deuxième réaction : L’abstention ne concerne pas seulement ceux qui se contrefichent des élections. Je pense à celles et ceux qui ne votent pas par conviction car ils ne se reconnaissent pas dans ce système.

Au lieu d’une simple contrainte. La première démarche pour faire évoluer les mentalités pourrait déjà être la prise en compte officiel du vote blanc. mais cela fait peut être peur à nos femmes et hommes politiques qui pourraient se sentir désavouer.

Nous vivons une délicieuse époque où l’on s’indigne des propos d’un rappeur mais l’on se contrefout de la misère galopante ou de l’intrusion dans notre vie privée.
Dans son dernier album, le rappeur Booba chante les paroles suivantes : « Ai-je une gueule à m’appeler Charlie? Réponds-moi franchement. T’as mal parlé, tu t’es fait plomber. C’est ça la rue, c’est ça les tranchées ».
l’objectif de l’artiste est simple. Faire parler de lui avec une punchline qui est tout simplement de la provocation trop facile. En interview, il assume en redonnant un petit coup de canif : « Ils (Charlie hebdo) savent à qui ils ont affaire, les mecs. Ils s’attaquent à l’islam, ils savent très bien qu’il y a un courant extrémiste, ils savent très bien comment les mecs fonctionnent, ils ont pris le risque de continuer à les attaquer… Voilà. Quand on joue avec le feu, on se brûle ».

Alors qu’il suffisait d’ignorer ses propos ou plus intelligemment de lancer un débat avec l’auteur, plusieurs personnes sont tombés dans le panneau de l’indignation.

Le premier , Thierry Solère, acteur de la vie politique UMP au sein du département des Hauts-de-Seine avec une jolie réputation de fayot dans cette région, a vite réagi dans les médias.
Son commentaire : « Je regrette que ce garçon qui a du talent dans son secteur d’activité fasse des clins d’œil et du marketing, alors qu’il n’habite plus la France, pour qu’une clientèle le trouve sympa. Je condamne bien sûr ces propos qui sont absolument odieux »
L’homme politique parle de marketing alors que sa tirade n’est qu’un plan de communication pour faire parler de lui. On tourne en rond. Aucun intérêt donc pour cette intervention.

Plus intéressant la réaction de Patrick Pelloux Chroniqueur à Charlie Hebdo :
« Booba ferait mieux de chercher l’intelligence plutôt que de chercher à justifier les terroristes et de se mettre du côté de ceux qui ont tué des femmes, des enfants, des dessinateurs, des journalistes, des ouvriers, des musulmans, des juifs »

Je relis la phrase de Booba et je ne saisis pas le même sens que Patrick Pelloux. La citation du rappeur me fait plutôt penser à la réaction de Delfeil de Ton après les attentats ainsi que cette phrase de Wolinsky : « Je crois que nous sommes des inconscients et des imbéciles qui avons pris un risque inutile. C’est tout. On se croit invulnérables. Pendant des années, des dizaines d’années même, on fait de la provocation et puis un jour la provocation se retourne contre nous. Il fallait pas le faire »

La suite de l’entretien du chroniqueur de Charlie Hebdo fait froid dans le dos. Interrogé sur d’éventuelles poursuites pour apologie du terrorisme, il a répondu : « Je n’avais pas pensé à ça, mais c’est vrai que c’est possible. C’est à la justice de décider, mais oui c’est possible. »

Charlie Hebdo, journal qui se faisait interdire car il s’était moqué de la mort de 146 personnes en 1970, est soudainement devenu sacré et ne doit subir aucune réflexion ou opposition ! Quitte à menacer de procès l’outrecuidant qui osera exprimer une opinion contraire.

On vit une sale époque pour la liberté d’expression.

Le 11 janvier, j’avais choisi de ne pas participer à la grande manifestation contre les attentats terroristes. Lors de discussions animées, j’expliquais que ce mouvement était mu par l’émotion et que les conséquences seront contrairement à la volonté première des manifestants, une attaque contre la liberté d’expression… On s’est foutu de moi, j’étais celui qui râlait tout le temps, le cynique empêcheur de tourner en rond.
Le seul souvenir marquant de cette manifestation a été pour moi l’intervention de notre ministre de l’intérieur qui m’a fait froid dans le dos. Je sentais un un patriot act à la con version frenchy.
En février, je relevais les premiers délires sécuritaires. Nous sommes en Avril et dans dix jours, les députés vont voter le projet de loi relatif au renseignement..

un résumé rapide…

• Surveillance de masse des citoyens
• Pas de contrôle des services de renseignement
• Légalisation des pratiques illégales

Pour plus d’infos, cliquez ici et vous pouvez lire aussi cet article.

J’attends désormais la grande manifestation citoyenne pour conserver notre liberté d’expression et ne pas vivre sous surveillance.

La triste sensation que l’esprit de Canal plus s’est bien envolé. Après les attentats, j’avais été un peu choqué par la question de Yann Barthés à Philippe Val qui lui demandait s’il reprendrait la direction de Charlie Hebdo. Quand on voit l’ambiance et l’ardoise qu’il a laissé, j’étais resté bouche bée devant le petit journal.
Ce coup ci c’est l’émission « le supplément » qui s’y colle.

Que dire ? on interroge une fois de plus une personne qui pense que Snowden est un traitre à la démocratie…je l’écoute ..il sort qu’Edwy Plenel n’est pas journaliste, il a un problème avec la démocratie représentative…La journaliste tente de l’interroger sur les finances de Charlie Hebdo..et n’insiste pas sur ses explications nébuleuses. Heureusement sur Twitter une personne réagit..Didier Porte qui avait été viré par philippe Val..

Val continue en balançant le plus sérieusement du monde « La censure s’exerce par une partie de la population ». Venu d’un type qui a viré Siné, Stéphane Guillon et Didier Porte. On applaudit bien fort. Aucune réaction de la présentatrice. Rien sur son islamophobie rampante ou son obsession d’Israël. tout va bien madame la marquise…

Bref, ce n’est pas avec les émissions en clair de la chaine cryptée qu’on va élever le débat. De mon côté, je vais continuer à lire le média du non journaliste.

Le procès de deux policiers s’est ouvert ce lundi à Rennes dix ans après la mort de Zyed et Bouna à Clichy-sous-Bois, le drame à l’origine des émeutes de 2005 dans les banlieues françaises.

j’ai suivi le procès sur ce compte Twitter (@anatolium) avec l’envie de chialer pour ses deux vies gâchées. Je pense aux parents de ces gamins, à leurs proches.j’espère qu’ils auront la force de surmonter l’épreuve.
Policiers mal formés, jeunes qui subissent des contrôles d’identité à répétition, amalgames racistes… La même merde depuis 30 ou 40 ans…et les pouvoirs publics qui ne percutent toujours pas sur ce problème.

Ps : à tous les crétins qui profitent de ce procès pour déverser leur haine raciste dans les commentaires des journaux en ligne ou réseaux sociaux , je vous pisse au cul !!

Décidément je supporte de moins en moins les réseaux sociaux. Ce matin je furette sur Facebook pour vérifier un lien posté via un de mes blogs et je vois ça dans les partages.

Plusieurs trucs me dérangent tout de suite :

1) on peut lire une phrase tronquée hors contexte.

2) la source est le site facho « Novopress » (je ne mets pas le lien car je ne veux pas leur faire de pub)

Préférant réfléchir avant de précipiter, je décide de voir l’entretien en entier.

L’utilisation du mot punk est effectivement mal venue mais quand on entend la suite , le rappeur faisait surtout référence aux mouvements terroristes de la bande a baader et la fraction armée rouge. Donc un terme mal employé mais le sens est plutôt clair. Hors contexte, la phrase le fait passer pour un con. Mais à quoi peut on s’attendre d’un site d’info facho.

En discutant sur twitter et sur facebook, je réalise qu’une grande partie des internautes n’ont pas eu la patience d’écouter l’interview. Triste constat du flux d’infos qui colportent n’importe quoi si on n’est pas vigilant. Arrêtez de partager sans lire et comprendre les sources !!

L’affaire Akhenaton m’intrigue et je tombe ensuite sur un titre du Figaro– journal marqué très à gauche comme tout le monde le sait ( hihi !)

Alors là il faut qu’on m’explique le dérapage que le journal a perçu ?!!! A moins que le journaliste utilise uniquement le titre pour faire une accroche à l’odeur de souffre pour attirer les lecteurs. Les mêmes techniques que les sites fachos. Étonnant non ?

Je sais. Ce n’est pas gentil de se moquer des gens. mais là ce sont des crétins du Front national, donc je n’ai pas hésité longtemps. Des têtes de vainqueurs !!

via

Allez hop un petit coup de wikipedia ne fait pas de mal…

La date du 8 mars est retenue par Lénine, qui décrète la Journée internationale des femmes (Международный женский день) le 8 mars 1921, en honneur aux femmes qui manifestèrent les premières le 8 mars 1917 à Pétrograd, lors du déclenchement de la révolution russe. Cette célébration s’étend alors à l’ensemble des pays de l’ancien bloc de l’Est.
Cette journée est issue de l’histoire des luttes féministes menées sur les continents européen et américain. Le 28 février 1909, une Journée nationale de la femme (National Woman’s Day) est célébrée aux États-Unis à l’appel du Parti socialiste d’Amérique. L’Internationale socialiste célèbre le 19 mars 1911 la première journée internationale et revendique le droit de vote des femmes, le droit au travail et la fin des discriminations au travail. Mais ce n’est qu’en 1977 que la journée est officialisée par les Nations unies, invitant chaque pays de la planète à célébrer une journée pour les droits des femmes.

Journée de la femme ou Journée des droits des femmes ?

La désignation officielle de la journée par les Nations unies est « journée internationale de la femme » en français et « journée internationale des femmes » (« International Women’s Day ») en anglais.

Des féministes dénoncent l’utilisation du singulier « la femme », « qui induit une vision naturaliste ». En 2013, la ministre française des Droits des femmes dénonce une « journée de “la” femme, qui mettrait à l’honneur un soi-disant idéal féminin (accompagné de ses attributs : cadeaux, roses ou parfums) » et souhaite « une journée de mobilisation […] pour rappeler que l’égalité femmes-hommes est une priorité. » Osez le féminisme ! préfère parler de « journée internationale des Droits des Femmes ».
Certaines féministes dénoncent également les « opérations marketing sexistes » qui ont lieu à l’occasion du 8 mars, « [à] mille lieues du combat pour les droits des femmes ».

Personnellement, je suis très peu sensible à ces journées internationales de la femme, de la santé, des cochons d’Inde…Respecter et accepter son prochain, homme ou femme, comme son égal est une attitude à adopter tous les jours. Pire, j’ai souvent constaté que cette journée des droits de la femme est le prétexte à toutes sortes de bouffonneries et préjugés sur les femmes. Chacun se donnant bonne conscience durant une journée. On va avoir droit aux émissions 100 % femmes..etc..

Vu l’ambiance actuelle, le sujet va sans doute dévier sur le port du voile dans les médias…à lire ce petit article très instructif qui date de 2013 mais toujours d’actualité.