Un look de vieux

cela a le mérite d’être franc. Une jeune collègue me regarde un matin et tente le dialogue :

– Bobig tu ne seras pas vexé ?
– non dis moi…
– niveau look tu fais un peu papi non ?

Je porte un jeans, Dr martens, blouson cuir. Bizarre, j’ai conscience d’avoir dépassé la quarantaine mais je ne soupçonnais pas que j’avais un look de vieux. Je tente une répartie à deux balles , une petite vanne pour oublier mon embarras.

– tu te moques de moi mais avec ton sous pull, tu me fais penser à desireless.
– mort de rire, tu as aussi des références de petit vieux.

ma vie est parfois un cauchemar.

Trois semaines à rien faire

De nombreux lecteurs m’ont demandé la raison de l’inactivité sur mes différents blogs. La réponse est toute simple : je glande. Je ne fais rien. je bulle.

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Une période très agréable mais il faut que j’y mette fin. Des collectionneurs passionnés par mes artisteries (si ! si ! ça existe) n’ont pas reçu leurs oeuvres. Pire, madame Bobig commence à sincèrement s’impatienter de l’absence d’une grande toile dans son salon. Je vais donc relancer tout doucement la machine à créations (mon cerveau) et pondre à nouveau des bêtises. Je ne me force pas trop, j’en ressens surtout le besoin.

Faut que je bouge mon corps

Trop souvent, je reste dans mon petit cocon et je loupe de nombreuses occasions de renifler de l’art sur Paris.  Demain pour me booster hors de ma banlieue,  je vais visiter l’exposition Edward Hopper au grand palais. J’essaierai de poster mes impressions et des petites images sur ce carnet.

J’espère que cette visite sera la première d’une longue série pour bouger mon corps et surtout mon regard sur d’autres artistes. être centré sur soi même est sympa mais se confronter aux artisteries des autres artistes est un défi plus passionnant.

Mon quartier : la Boissière

Artistiquement, je plonge tête baissée dans mon passé pour pondre des oeuvres. En scannant de vieilles diapositives, je re-découvre mon quartier d’enfance : la Boissière à Noisy le Sec.

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Ma fenêtre donnait sur une partie d’autoroute, un terrain vague et un cimetière. Je jouais au foot avec mes copains. Les panneaux de basket nous servaient de cages.

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En montrant ces images à des proches ou via twitter, les réactions furent souvent négatives.

 

 on dirait la cour dans prison break!! Lol – purée vous avez grandis en ex-Allemagne de l’Est les jeunes?!

 

Ma réponse fût toute simple. Ce quartier n’était pas une prison, loin de là. On était libre comme l’air, prêt à affronter le monde. Pas toujours facile mais bons souvenirs. Les différentes expériences vécues dans ce quartier furent autant d’ingrédients qui ont forgé ma personnalité. Si je déborde de créativité (si ! si !), je pense que la Boissière m’a influencé à 75 %. J’ai aiguisé ma curiosité. J’ai appris le courage d’affronter la dure réalité de la vie (et pourtant j’étais bien mieux loti que certains de mes camarades). Grâce à ce quartier, j’ai gagné le désir de m’exprimer dans l’art, de crier à la gueule du monde que j’existais.

 

Grâce à la Boissière,  je suis devenu Bobig.

Je finis sur cette vidéo super attachante de deux habitantes de la Boissière.

44 ans et toutes mes dents…

…ou presque. Dans quelques jours (vendredi à 8h30 du matin) je vais atteindre l’age de 44 ans. Je n’ai aucun problème avec le temps qui passe. Ce qui m’embête le plus est le manque de maturité dont je fais parfois preuve. Cela fausse les données car mon age mental frôle péniblement les 15 ans. A vrai dire, mes enfants me paraissent plus adultes.

Je prends conscience de mon age à travers le regard des autres. Dernier exemple en date : la jolie serveuse d’une petite brasserie de Vincennes. Je m’assois à ma table, je commande un whisky. La belle brune pose son regard sur mon t-shirt et me dit :

– c’est marrant la date sur votre t-shirt, c’est mon année de naissance…

je baisse le menton et je lis « 1988 ». j’ai vingt ans de plus que la demoiselle ! je fais rapidement un calcul de probabilité et je prends conscience d’une chose. Je m’empresse de lui dire..

– je pourrai être votre père.

c’est la première fois de ma vie que je sors cette phrase cliché à une femme. Il faut un début à tout.

J’aime la douleur

Hier soir, après avoir bu une rasade de mon meilleur whisky, j’ai fait un rapide bilan de ma vie. A presque 44 ans, je réalise que tous mes choix de vie est une recherche de la douleur…je m’explique.

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Tout commence en classe de 1ere, je choisis la filière arts plastiques, un véritable cul de sac. Ensuite, après l’obtention de mon bac avec difficulté, je poursuis des études d’histoire de l’art. Choix des matières : Art Indien + art Chinois + art Egyptien : 15 000 d’histoire à ingurgiter. Un échec cuisant. premiers supplices

Le hasard fait bien les choses. Afin de gagner ma vie, il me dirige vers une carrière à l’URSSAF. Ce genre de métier a pour conséquence de nombreuses moqueries voir parfois de l’agressivité. J’en joue souvent mais il faut avouer qu’on se traine un peu la honte. Un véritable plaisir pour un maso.

Pire, il y a quelques années, je deviens militant à la CFDT. Je vous épargne la description « vendu aux patrons » mais j’aime souffrir voyez vous… Le choix de ce syndicat était donc logique.

Je garde le comble du comble pour la fin. Depuis 1996, je fais de l’art gratuit. j’abandonne mon art en utilisant le réseau internet. Je ne gagne rien. Mieux je perds parfois de l’argent. C’est certain, j’aime la douleur !!

L’insoutenable légèreté de Bobig

Début Septembre, je m’étais organisé pour attaquer de nombreuses activités à la rentrée. L’objectif était simple : Créer, écrire et partager le plus régulièrement possible. Nous sommes le 17 septembre et depuis quinze jours, j’ai la sensation de ne rien faire.  Mes artisteries sont au ralenti. Mes articles se font rares…bref, je suis léger.

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A y réfléchir, comme je l’ai déjà constaté il y a quelques années, procrastination et légèreté font bon ménage.  Bien sûr, en art contemporain, ne rien faire c’est déjà faire quelque chose.  Cependant, le problème que je rencontre maintenant est tout simple. Comment convaincre mes enfants qu’il faut aller jusqu’au bout des choses quand soi même on est du genre contemplatif, à rien foutre.

La décision est donc toute simple. Il faut que je change mes habitudes et aller jusqu’au bout de mes idées. Arrêter de faire du surplace par peur ou feignantise. Go Go Go !!

 

La coiffeuse remplaçante

Le rendez vous était pris depuis deux jours. Hier à 17 heures, je me faisais couper les cheveux. D’habitude, c’est Céline qui s’occupe de moi mais aujourd’hui je suis tombé sur sa remplaçante Sophie. Une jeune et jolie brune aux yeux bleus.

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Je me positionne sur le siège, je retire mes lunettes. Elle me demande ce que je souhaite : « coupe courte, bien dégagée…genre je retourne faire la guerre en Irak ». J’esquisse un sourire. elle non. le combat est engagé. La coiffeuse remplaçante est une gamine pleine de caractère qui n’aime pas mon humour. ou peut être qu’elle n’a pas compris ?
Bilan : c’est elle qui a gagné au moment de désépaissir mes cheveux. J’ai voulu faire le fier. mais mon cuir chevelu a morflé, mes petits yeux piquaient, retenant des petites larmes.

– ça va monsieur ?

Déjà en 2009, j’avais gagné le prix de lâcheté dans un salon de coiffure. En 2012, rien ne change.
Dans la vie rêvée de Bobig, je répondais ça : non mais tu es conne ou quoi ? tu m’arraches le cuir chevelu et tu me demandes si ça va ? pauvre andouille !!

Dans la réalité, la réponse est légèrement différente :

– oui pas de soucis. j’ai uniquement pris un cheveu dans l’œil…

Ma relation avec les salons de coiffure est un enfer.

Coup de vieux

Je file un mauvais coton. Depuis quelques semaines, je n’ai plus d’énergie, je suis blanc comme la merde d’un laitier (merci à Brigitte pour l’expression). Le moindre effort physique, je suis ratatiné. Bref j’ai un putain de coup de vieux, sauf que…

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Je n’ai pas encore atteint mes 44 balais (encore deux mois), et j’adopte l’attitude d’un mec à grande barbe blanche avec le visage buriné par le temps qui passe. Stop ! A partir d’aujourd’hui, je me sors les doigts de fesses, je retrouve mon énergie légendaire (si ! si! ). En voiture simone ! c’est moi qui conduit, c’est toi qui klaxonne !