Bobig passe le bac

Mon empathie me fera crever. Depuis trois semaines je vis au rythme du baccalauréat français de Bobig junior. J’ai ressenti tous les symptômes du stress étudiant. à 40 berges, c’est épuisant d’avoir la boule au ventre en voyant son gamin partir vers les épreuves écrites.

Puis l’envie de vomir avant l’oral de français. la flippante découverte des sujets d’histoire-géographique (merci internet de me faire vivre ça quasi en direct). j’ai bien sûr fait attention à ne pas lui prendre la tête, à le laisser gérer les révisions et, heureusement pour lui, mon fils semble avoir un belle force de caractère en arrivant à zapper l’angoisse parentale.
Les examens sont enfin terminés. on attend les résultats. Cette empathie est vraiment un handicap.

La fête de l’enfer

Il y a des expériences pénibles qui laissent une marque indélébile sur votre esprit. J’ai mis plusieurs jours à me remettre de la fête de la musique de ma bonne ville du Raincy. La météo n’étant pas trop désagréable, on avait décidé de se balader avec madame bobig à la recherche d’un concert gratuit. Une rumeur se répandait dans toute le villle. A 22h00 pétantes, on allait assister à un concert fabuleux sous le marché couvert à côté de la salle de spectacle Thierry le luron (ça ne s’invente pas, on est bien au Raincy). On se dirige d’un pas pressé vers le lieu indiqué. Un tel concert ne se loupe pas.
Arrivé sur place, quelques chaises plastiques disposées au hasard, un stand de frites à l’extérieur, les spectateurs attendent pendant que les techniciens s’affairent à préparer les micros et autres ustensiles pour un concert parfait.
J’ai commencé à avoir des doutes quand j’ai aperçu l’artiste dans le semblant de coulisses composés de rangées de ficus. Chapeau mou sur cheveux grisonnants, il faisait des exercices de respiration en tenant son instrument de musique : un ukulele à une corde (où sont passées les autres ?)

Le concert commence…j’avoue qu’il me suffit de vous le décrire pour avoir encore des frissons d’horreur. Le chanteur marmonne au micro. Le son est à chier.

– fff…che faiii vouuu ffff inter fffpreterrrfff uen chansssonnn ffff intitulllfffff jeuuufffneeee saiiifff pluffff (traduction : je vais vous interpréter une chanson intitulée « je ne sais plus »).
Le ukulele à une corde était difficile à supporter. C’était sans compter la voix de l’interprète. Pire il donnait la sensation de se la péter et de donner un concert exceptionnel. Heureusement j’avais mon mobile pour me distraire et balancer des méchancetés

Depuis cette date, j’ai du mal à trouver le sommeil. parfois la nuit je me réveille pensant entendre un ukulele dans l’appartement. Le docteur m’a prescris des médicament pour passer cette épreuve. J’espère y arriver pour passer à autre chose…

Ducon lajoie

Tout démarre avec un message sur une liste de diffusion, un abonné dont je tairai le nom balance :

vous êtes tous morts artistiquement gratuit ou pas, déclarés ou pas.

je sens la petite piqure de moustique. j’ai croisé le gusse il y a 13 ans, il continue à me titiller alors que je ne lui demande rien. je réponds avec un ton décalé :

Merci pour la crise de fou rire matinale. Certains ne changent jamais, ça fait plaisir !

Je reçois un message dans ma boite mail :

Au moins je fais rire.

moi c’est ton mail bobig-at-bobig.fr
qui m’a fait tjrs « sourire »

mets ego-gratos@bobig.com
(la gratuité est un produit d’appel au manque de confiance…)

bise ma couille

Au départ, on essaie de comprendre. on a envie de répondre pour creuser la discussion, mais on abandonne vite. Le problème avec Ducon Lajoie est simple. Il vit dans la nostalgie du web 0.3 –  c’est à dire il y a à peu près 15 ans.

Au cours de ces années, j’ai un peu vieilli dans ma tête (dans mon corps aussi). je n’ai plus besoin de la confrontation avec les autres pour me sentir artiste. Je le suis car je l’ai décidé. Point barre. Cela ne veut pas dire que j’ai une confiance absolue en moi, bien au contraire. je poursuis mon petit bonhomme de chemin,  sans faire chier le monde.  Avec toujours la même passion.

Ducon Lajoie a du mal à comprendre cette attitude. Con un jour, con toujours.

Racisme ordinaire

Madame bobig est assistante de direction dans la finance. Mariée, deux enfants, elle habite dans la petite ville bourgeoise du Raincy. Ha j’oubliais…madame bobig a la peau noire.

Quand on a la peau noire dans un milieu huppé, on assiste à certaines scènes cocasses, preuve d’un racisme ordinaire qui ne se cache plus. La première anecdote date de quelques mois, lors d’une réception professionnelle chez un grand directeur de banque. Arrivé dans l’appartement où avait lieu la soirée, madame Bobig s’approche des convives. Un homme s’adresse à elle : « Vous êtes la nanny ? enchanté les enfants doivent être là bas ».
Hé oui, quand on est une femme noire, on ne peut être que l’assistante maternelle à domicile, pas l’assistante de direction.

Même quiproquo chez un boucher du Raincy. madame Bobig va souvent y chercher sa viande. Le commerçant lui semblait un peu froid mais elle n’y prêtait pas attention jusqu’au jour où elle y est allé avec une copine – Une grande blonde. Le commerçant sûr de lui regarde la grande blonde et lui dit « ha c’est donc pour vous que la Mademoiselle achète de la viande » . hé oui ! quand on est une femme noire dans une boucherie on n’est pas une mère de famille mais du petit personnel d’une famille bourgeoise.

Le dernier exemple en date est un collector qui se passe dans ma copropriété – le hasard a fait que nous avons toutes les religions représentées, on se croirait dans les émissions religieuses du dimanche matin.
Nous rencontrons un patron d’une entreprise d’élagage de Villemomble. Imaginez Patrick Sébastien en plus gras et avec la braguette ouverte. On tient le personnage. Il veut vendre un palmier pour le jardin de ma voisine juive.

– 250 euros c’est cher quand même..
– madame vous êtes juive ou quoi ? parce que les juifs ils grattent sur tout. de vrais rapaces !

On le regarde tous estomaqué. « oui je suis juive… », il continue sa discussion comme si de rien n’était, puis regarde madame Bobig :

– Vous faites quoi dans ce pays ? vous devriez rentrer chez vous…c’est plein de stress ici !
– mais je suis française…

Dans ma tête, plusieurs solutions se bousculent : le jeter de la copro en l’insultant ou le laisser croupir dans son racisme beauf. je choisis cette dernière. Par lacheté ? non je pense tout simplement qu’il est irrécupérable.
Je le raccompagne à la porte, quand soudain il se rend compte qu’il a fait un peu fort sur la communauté juive, il se lance donc dans une dernière saillie :

– pour les juifs, c’est sûr ils sont rapaces mais les arabes sont pires, ce sont des meurtriers et des tortionnaires.

Anecdote, il balance ce dernier argument devant la maison de nos voisins musulmans. Très classe !

je n’ignore pas que Le racisme a toujours existé mais je constate une évolution inquiétante. Désormais la haine de l’autre s’exprime librement. Les préjugés sont balancés à la gueule sans scrupule. sans honte. C’est légèrement flippant.

La bibliothèque

Au début des années 80, j’avais l’habitude de me rendre à la bibliothèque municipale de Noisy le sec. Elle était située non loin de la place Jeanne d’Arc, dans une ancienne maison de notaire.

Je m’y rendais souvent les mercredis après midi. j’avais deux rayons favoris :

  • la bande dessinée

Je me souviens avoir dévorer la totalité des Philémon de Fred Je copiais patiemment les personnages et je continuais les aventures de ce héros dans des cahiers de dessin. Idem avec Gotlib.

  • L’Art

Avec un grand « A ». chaque semaine je prenais un livre différent – Du Caravage à Picasso en passant par Dali. Mon ambition était simple. j’allais à mon tour révolutionner la peinture !!

1999, je n’ai rien révolutionné mais je suis devenu Bobig depuis quelques années. Hasard ou signe du destin, ma bibliothèque est devenue un centre d’art contemporain. Qui sait ? peut être que dans quelques années, il y aura une rétrospective Bobig dans ce lieu. si quelqu’un du centre d’art de Noisy le Sec lit cet article, je suis preneur.

The portail

Après quelques jours de bidouillages, d’importation et de nettoyage de bases de données, on peut dire que ce site est devenu le portail unique de Bobig (oui je parle de moi à la troisième personne) .

Il me reste quelques rustines à poser sur certains endroits..mais tout y est…les travaux en cours, le portfolio, le blog, les images de ma vie ordinaire, mes anecdotes de casual gaming et mes reniflages…si un de mes proches me dit à nouveau qu’il est perdu avec toutes mes activités sur internet, je m’arrache un œil !

J’adore mon boulot

7h00 du mat’, j’ai des frissons.Après un réveil difficile, me voilà au boulot, devant l’éclairage blafard de mon écran 22 pouces. Il va falloir tenir 8 heures. ça ne va pas être facile. Une seule envie en tête : rentrer à la maison et commencer ma grande peinture. Rien que d’y penser, cela embellit ma journée…l’art comme thérapie contre l’ennui.

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Scandale au Raincy

Alors là, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase.  Ce soir, Miss Bobig devait aller à une super soirée à la maison des jeunes de notre bonne ville de Raincy.  Elle me téléphone en début d’après midi.

– Papou, j’ai les boules, notre soirée n’a pas lieu dans la salle de la maison des jeunes !

– C’est annulé ?

– Non, la soirée est déplacée vers le centre des loisirs dans une plus petite salle..les boules..

– c’est quoi la raison ?

– Jeudi 26  il y a une réunion publique avec un vieux politicien caca qui frétille avec les idées d’extrême droite !

– Ma pauvre c’est pas grave…ne t’inquiète pas, bientôt il ne fera plus de réunions publiques.

 

L’enfer du poil incarné

Alors que certains douillets se plaignent de leurs cancers en phase terminale ou de leurs maladies orphelines incurables, depuis trois jours, je traverse un véritable chemin de croix pavé de douleurs si intenses qu’il m’arrive parfois de laisser échapper une larme…j’ai un poil de nez incarné !

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On résume. Comme un con, un poil de nez pousse dans la mauvaise direction et pénètre dans la narine. ça pique, ça fait une petite infection et hop, je ressemble au clown zavatta. Pour rajouter de la torture psychologique à ma souffrance, j’ai le nez boursouflé pile poil quand je recommence le boulot. Ma vie est un enfer !