Parfois je me lance dans des projets artistiques et je me casse violemment la tronche. Impressionné par différents autoportraits d’artistes reconnus, j’ai décidé de commencer une série de photographies avec un sujet très fort : moi à poil.
Discrètement installé dans ma chambre, sans faire de bruit pour ne pas alerter mes gamins, je mets en place mon trépied avec l’appareil numérique fièrement vissé dessus. La séance commence. Je dégage les vêtements !! Fais bouger ton corps bobig !!. je mitraille à tout-va. Gros plan, plan large. je varie les positions. Orgueilleux, je frotille le kiki pour qu’il ne paraisse pas comme le sexe d’un enfant de six mois.
Se photographier nu est très agréable. L’idée de figer mon corps sur une carte SD ne me déplaît pas. ça sera un joli souvenir pour mes vieux jours sauf que…après la séance, je lance mon aperçu d’images et là stupeur. Je ne me faisais pas d’illusions mais le constat est terrible. Je suis un gros tas. Des bourrelets que je ne soupçonnais pas sont apparus dans des endroits improbables. Je suis flasque. Pire que les petits boudins, le sexe..le tripotage n’y a rien fait. Malgré tous les angles de vue, on ne voit qu’un vague machin qui pendouille. j’ai bien mon sexe (je m’amuse beaucoup avec) mais une chose est certaine, il n’est pas photogénique. N’est pas Mapplethorpe qui veut.
J’envisage sérieusement une formation de retouche photographique pour sortir quelque chose de positif de cette série. A moins que la solution soit de refaire des monochromes. je risque d’être moins déçu…