Cocktail censure

Pour cette recette, vous avez besoin de plusieurs ingrédients.

  • Une artiste chinoise. Très bon. Venue d’un pays où la censure est un sport national. l’effet de la provocation aura plus d’impact.
  • Une œuvre. Des bannières accrochées à la façade des Beaux-Arts, sur lesquelles sont inscrits en blanc les mots « gagner« , « moins« , « plus » et « travailler« , détournant le slogan du candidat Nicolas Sarkozy « travailler plus pour gagner plus« .
  • Une direction des Beaux-Arts un tantinet poltronne censurant l’œuvre.
  • L’artiste qui menace de lancer des poursuites judiciaires.
  • Le maire PS de Paris qui propose que l’installation soit exposée dans un lieu culturel parisien.
  • Un ministre de la culture qui décide que l’on raccroche à nouveau les bannières sur la façade. Très bon ça… le ministre de la culture se donne une belle image.

On peut se demander ce qui a traversé l’esprit de la direction des Beaux-Arts pour tomber dans l’auto-censure. Au final, l’école se prend une grande claque par le ministère de la culture (et toc !). Concernant l’artiste, je n’accroche pas vraiment sur cette installation mais en surfant sur son site, j’aime bien ses travaux en Inde.  Elle fait des œuvres qui méritent le coup d’œil. Question : pourquoi les journaux en ligne ne mettent pas le lien vers son site officiel ? Une fois de plus, seule la polémique a de l’intérêt. on ne creuse pas.
Petit plaisir de fin de cocktail : lire les commentaires des visiteurs. J’ai bien rigolé.

C’est de l’art qui ressemble beaucoup aux banderoles syndicales.

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