Cyril Hanouna est comme guignol la marionnette, un homme du peuple apportant un peu de simplicité et de bonne humeur, dans la veine du théâtre traditionnel du 18eme siècle. Dans Wikipédia, on peut lire ceci « on pourrait presque comparer Guignol à l’Arlequin de la Commedia dell’arte : tantôt courageux, tantôt poltron, farceur sans scrupules capable d’apporter son aide en cas de besoin, parfois agile et rusé, d’autres fois balourd et franchement bête ».
Un journaliste semblait choqué par les humiliations que faisaient subir l’animateur à ses chroniqueurs. En fait, ce n’est pas cela le plus inquiétant ou choquant. Depuis de nombreuses années on est habitué à ces gaudrioles tarte à la crème. Antoine de Caunes ou José Garcia en sont les ancêtres.
Le problème se situe bizarrement au niveau politique. L’émission « Touche pas à mon poste » et dans une moindre mesure « le petit journal » toutes les deux des productions de Bolloré/ Canal plus sont à mes yeux des entreprises d’endormissement. L’objectif est simple. Comme le théâtre de guignol , le téléspectateur est plongé en enfance.
Quand un chroniqueur fait un jeu de mots foireux ou blague vaseuse, Cyril Hanouna le pointe du doigt et dit « vous sortez » aidé par le public qui hurle « Tu sors ! tu sors ! » Réminiscence des années lycée où le professeur sortait l’élève ou justement du théâtre de guignol qui fait intervenir les enfants. Objectif de l’émission , faire oublier les soucis des gens en faisant du caca/pipi et des chroniques sur le vide de la télévision. Autant dire : critiquer du rien sur le rien.
Cela peut juste devenir dangereux quand les chroniqueurs abordent la politique. Exemple avec l’intervention de Jérémie Ferrari qui a apostrophé Manuel Valls dans l’émission de Laurent Ruquier.
On pourrait penser que Cyril Hanouna avec ses chroniqueurs approuvent l’intervention d’un humoriste qui interpelle le premier ministre. C’est tout le contraire qui se passe. L’unanimité des chroniqueurs n’ont pas apprécié l’attitude du comique et ont pointé du doigt ses défauts vis à vis de l’homme d’état. En résumé, se mettre des nouilles dans le slip , oui, contester le pouvoir en place, non ! Rigoler mais ne pas réfléchir. De l’humour Bolloré.