Il fallait attendre quelques semaines après la mort de Daniel Darc pour que je puisse en parler à mon tour. De nombreux articles à travers le web français rendent lui hommage et les spécialistes musicos se masturbent les tympans sur les derniers disques.
Pourtant, c’est le Daniel Darc des années 80 qui m’a le plus marqué. Sans doute parce qu’il était faisait partie de mon adolescence. On est en plein dans les années Actuel et je découvre les frasques d’un écorché vif avec le groupe Taxi girl.
A l’époque, j’étais fasciné par ceux qui me semblaient à la marge. Je voulais me teindre les cheveux comme Alain Maneval présentateur de l’émission Mégahertz (un triangle bleu au dessus de la nuque). Découvrir à 12-13 ans, qu’un chanteur pouvait se trancher les veines sur scène pour faire réagir son public ouvre de grandes perspectives. Bref, je découvrais l’esprit rock’n roll tout simplement. Cela m’a ouvert les portes d’une certaine littérature et de certains artistes – de William Burroughs à Lydia Lunch.
Après la mort de Daniel Darc, j’ai découvert cette entretien de l’artiste avec Thierry Ardisson. A l’époque, il a 44 ans, mon age. Bêtement, j’ai chialé à la fin de l’interview. J’ai perdu un morceau de ma jeunesse.
http://youtu.be/xgMId1_k44o