Etat d’urgence aux chiottes

En accompagnant miss Bobig à un examen, je me suis offert une petite balade parisienne près de la tour Eiffel. Temps idéal, ni trop chaud, ni trop froid. Beau soleil et ciel bleu. Parfait.

317

En fait, j’ai beau avoir 47 balais je suis toujours émerveillé par cette grande dame de fer.

318

Comme un gamin, je reste tête en l’air à observer les étages…comme un gamin, j’ai toujours envie de pisser. Me voilà parti, vers les toilettes en bas de la tour. Accès gratuit (c’est la fin de mois, cela m’arrange) je descends l’escalier et là, devant moi, un vigile à la mine patibulaire avec son détecteur de métaux.

– Bonjour, vous pouvez ouvrir votre sac ? s’il vous plaît

je m’exécute bêtement. nonchalamment, il fait parcourir son détecteur qui couine de vagues bip-bip.
Devant l’urinoir, j’ai réfléchi à la probabilité qu’un terroriste puisse s’exploser dans les chiottes de la tour Eiffel. Pire, je plaignais le pauvre kamikaze à qui on avait confié cette tache. A mon humble avis, le commanditaire avait sûrement une dent contre lui. La scène classique.

– bon toi ! tu te feras exploser devant l’Élysée , toi devant l’assemblée nationale ! faut marquer un grand coup les gars !!
– et moi patron ?
– alors toi j’ai pensé à une mission qui sort de l’ordinaire. tu t’exploses dans les toilettes en bas de la tour Eiffel…

Ensuite, perdu dans mes pensées, j’ai réfléchi à la situation professionnelle du vigile. Quelle connerie avait il pu faire pour avoir cette mission de surveillance des chiottes de la tour Eiffel ? Avait il été inattentif lors d’une de ces journées professionnelles ? ou tout simplement était ce un classique harcèlement moral de son patron ?

Puis, au bout de quelques secondes, j’ai réalisé que cette histoire m’avait complètement coupé l’envie d’uriner.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.