Bordel de merde !! après le décès de Siné, c’est au tour du monument Gotlib de casser sa pipe. Quelle tritesse ! je vouais une admiration inconditionnelle pour ce dessinateur qui a accompagné toute ma vie.
Mon enfance
D’abord les dingodossiers. C’est mon père qui m’a fait découvrir la collaboration entre Gotlib et René Goscinny. Des gags précis illustrés avec le talent de Marcel Gotlib. Tous les sujets étaient abordés…l’école, la voiture, les vacances…je me souviens des crises de rire avec ma sœur.
Mon adolescence
Goltib se lance en solo avec Rubrique-à-brac. On y retrouve la même trame sauf que le génie de Gotlib s’exprime totalement avec des bonnes doses d’auto-dérision.
et des personnages récurrents comme Isaac Newton ou le commissaire Bougret et son assistant Charolles…qui ont inspiré le film « Les vécés étaient fermés de l’intérieur »
On sent que Gotlib se lâche de plus en plus et c’est avec Rhââ Lovely, pervers pépére et hamster jovial que j’entre dans..
L’age adulte
Avec ces ouvrages, pas de prise de tête avec la religion, le sexe ou autre. C’était la découverte de la liberté d’expression après 1968. Gotlib pouvait représenter les dieux bite à l’air, Zeus lâchant une caisse ou le visage d’Allah sans que personne ne se prenne la tête (une belle époque)
on peut dire que j’ai découvert le sexe via l’echo des savanes, fluide glacial et les dessins de Gotlib. Un sexe libérateur et fun après des années de censure.
Bobig & Gotlib
Dés mes premiers dessins, je pompais outrageusement le style Gotlib. J’avais même participé à une fresque dans mon lycée et le personnage dessiné était presque une copie conforme.
Dans ces BD , Gotlib se représentait en mode mégalomanie aiguë. et cela m’a toujours plu. J’avais envie aussi d’incarner un personnage créateur qui avait la grosse tête. Quand je suis devenu Bobig en 1991, je pense qu’il y avait une petite influence.
Bref, un monument a disparu…Avec cette année 2016 je me sens de plus en plus un vieux con qui perd ses repères.