Je viens de lire le portrait de gilles Clavreul, le nouveau délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme. Son parcours est classique, il est passé par l’ENA donc on va partir du principe qu’il a décroché de la réalité depuis plusieurs années. Cela ne l’a pas empêché de préparer le plan contre le racisme et l’antisémitisme que Manuel Valls a présenté ce vendredi 17 avril.
« Le délégué interministériel ne croit plus à l’antiracisme des années 80. «Quand j’étais petit, les racistes, c’étaient les Dupont-Lajoie.» : Dire que le racisme ne concernait que les Dupont-lajoie est une première bêtise. Nous n’avons sans doute pas eu la même enfance. La racisme se trouve dans toutes les strates de la société et depuis bien longtemps (je me souviens du film le bougnoul datant de 1975). La seule différence notable est, que de nos jours, le racisme est libéré.
le délégué interministériel lâche ensuite :
Tous les racismes sont condamnables, mais le racisme anti-Arabe et anti-Noir n’a pas les mêmes ressorts que l’antisémitisme dans sa violence. Il faut être capable de dire la particularité de l’antisémitisme.
C’est bien plus grave. Naïvement, il établit une hiérarchie des racismes. Une catastrophe totale en terme de communication. Car en disant cela, Gilles Clavreul reprend les inepties d’Alain Finkielkraut et d’Eric Zemmour. Des essayistes qui ne brillent pas par leur tolérance.
Il faudra qu’on m’explique la particularité de l’antisémitisme. faire une différenciation est une erreur. Le racisme et l’antisémitisme sont exactement la même chose : la haine et la peur de l’autre. point barre. On aurait pu utiliser le terme xénophobie (hostilité à ce qui est étranger).
« Le délégué est, en revanche, plus circonspect sur le sujet de l’islamophobie, terme qu’il se refuse à employer »
re-belote. les mêmes idées que les philippe Val, Zemmour..etc…Depuis les attentats du World trade center, la haine de l’arabe s’est transformé en haine de l’islam. Toutes les polémiques sur la voile, le halal ne désignent pas des personnes mais bien une religion. La peur d’une religion. Quand on ne veut pas parler d’islamophobie, cela pose un problème assez grave : on pointe du doigt une communauté. Cela n’est pas de bonne augure pour un nouveau délégué interministériel à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme qui me semble déconnecté de la vie réelle.