Aujourd’hui, j’ai frôlé l’hypocondrie à cause de mes collègues. Je m’explique. Depuis ce matin, douleur lancinante le long de ma jambe droite. je regarde la gambette, des petites veines zébraient mon tibia. pas joli mais je ne m’inquiète pas. J’aborde le sujet avec une collègue :
– Fais chier j’ai mal à la jambe..
– montre…ha vi c’est pas joli. ça chauffe quand tu touches ta jambe ?
– heu je ne sais pas , oui un peu..
– halalaaaaaa fais gaffe c’est peut être grave. tu peux avoir une phlébite..
D’habitude avec un mot pareil, je sors une vanne foireuse niveau Jean Marie Bigard mais là j’ai fait une petite mine déconfite, m’imaginant avec une jambe en moins.
Je téléphone à madame Bobig qui prend aussitôt rendez vous avec le médecin. L’aprés midi se déroule tranquillement. je conjure mon angoisse en trainant la patte dans les couloirs. Je plaisante sur une possible maladie incurable. ça me fait du bien. coup de téléphone de madame Bobig.
– Allo bon je viens d’avoir des nouvelles de Sophie. ca ne va pas bien du tout. on lui retire des morceaux d’intestin. cette putain de maladie la ronge. c’est vraiment galère. allo ? t’es encore là ? je ne t’entends plus.
Je n’écoute plus. Je suis transparent. Egoistement, je ne pense pas à Sophie mais à ma jambe que les médecins vont me retirer…
– ha merde je n’aurai pas du te dire ça avant ta visite du docteur…
– non ça va…ne t’inquiète pas.
Je rentre à la maison, je croise miss bobig.
– tu ne t’inquiètes pas. je vais chez le médecin ce soir…
– pourquoi ?
– j’ai un peu mal à la jambe…
– tu vas mourir ?
j’esquisse un sourire mais je pars chez le docteur avec une petite boule au ventre. Je vous épargne les détails de ma visite. mais le docteur s’est bien foutu de ma gueule. Mon manque de sport l’a beaucoup amusé. Il n’a détecté aucun soucis circulatoire ou autre. juste une petite sciatique de rien du tout. des anti-inflammatoires et on en parle plus.
Un conseil : quand vous avez un pet de travers, ne jamais interroger vos proches ou votre famille.