ça y est. Mon abonnement touche à sa fin. Comme je le précisais dans un précédent article, je ne compte pas le renouveler. Ces dernières semaines de jeu en ligne ont permis de mieux réfléchir aux raisons de mon départ.
La première est évidente. Les joueurs avec lesquels je partageais cette aventure ludique ont aussi lâché prise. Le seconde raison concerne l’évolution du jeu « world of warcraft ». En six ans, beaucoup de choses ont changé.
En 2004. L’accès au jeu n’était pas évident pour le casual gamer. Il fallait découvrir soi même les quêtes. La découverte des régions n’étaient pas aisées, acheter un sac avec plusieurs emplacements coutait une petite fortune. Pour une monture, il fallait carrément se prostituer dans les rues de Stormwind. Stormwind ? au lancement du jeu, la traduction n’était pas finalisée. En six ans de pratique, je n’ai toujours pas pu parler de la régions des Tarides sans dire « les Barrens ».
Dans chaque région, on devait affronter des « quêtes de groupes ». Cela impliquait la recherche de compagnons, de l’entraide, bien sûr il y avaient quelques rabats-joie mais pas plus que dans d’autres jeux en réseau. Tout n’était pas encore défini. Certaines zones se sont transformées en zones de bataille improvisées. Cette difficulté qui pouvait être handicapante pour un joueur irrégulier était finalement le socle de « world of warcraft ». Il fallait discuter, lire, se grouper pour mener à bien des missions périlleuses. Appartenir à une guilde impliquait la participation avec une communauté de joueurs.
2011. les différentes mises à jour ont, à mon humble avis, dénaturer totalement le gameplay. Tout a été facilité. Désormais on ne peut plus se perdre dans une région à la rechercher d’un monstre à tuer, il suffit de suivre la flèche. des bonus font progresser les personnages plus rapidement. Appartenir à une guilde sert à obtenir uniquement ces avantages. L’esprit communautaire a pratiquement disparu. L’évolution du jeu a amené un état d’esprit désagréable. La moindre mauvaise manœuvre dans un donjon , on se fait engueuler ou kicker à vitesse grand V. Le jeu s’est individualisé.
Pour essayer de redonner une chance au jeu, j’ai créé un personnage à zéro. sans argent. Rien n’y fait, le goût du défi n’est plus là. Tout est trop facile. L’immersion n’est plus totale. J’ai atteint mollement le niveau 20. C’est vraiment la fin de « World of warrcaft » pour moi.