Le bal des faux culs

Le Préfet de Seine-Saint-Denis a proposé d’accueillir 150 réfugiés sur le territoire départemental et a informé les villes de Romainville et du Raincy de sa décision de réquisitionner des bâtiments dans leur commune.La ville de Romainville, volontaire, a été choisie pour accueillir 70 personnes Pour l’ancienne maison de retraite l’Ermitage au Raincy, l’Etat souhaite réquisitionner ce bâtiment qui pourrait accueillir de 40 à 60 personnes, pour un hébergement temporaire.
Dans la bonne ville du Raincy, l’ancienne maison de retraite l’ermitage va donc être réquisitionné par l’état pour accueillir des réfugiés. Sur le site de la ville, un petit débrief de la réunion puis une liste d’endroits (des boulangeries réquistionnées parfois à leur insu) pour déposer son soutien contre ce projet de réquisition. Le bulletin est un magnifique exemple de manipulation. Aucune mention des migrants, pas une seul fois le mot réfugiés.

tract le raincy

le discours du maire parait pourtant sincère « « Nous sommes toujours volontaires pour recevoir des réfugiés mais pas dans un site amianté. Maintenant je suis obligé de faire une réunion publique pour expliquer tout ça à mes administrés! » (source le parisien) mais alors pourquoi ne pas avoir été si clair dans le tract. j’ai une hypothèse : le tract est un peu faux cul car lors de la réunion organisée par la municipalité les arguments ne volaient pas très hauts et n’avaient que peu de rapports avec la présence d’amiante. quelques exemples (source le parisien)

  • « Si j’ai acheté un appartement au Raincy deux fois plus cher qu’ailleurs et si je paie des impôts exorbitants, c’est pour avoir la paix, pas pour être envahi »
  • « Je vends ma maison qui est située en face de l’Ermitage. Qui va l’acheter avec un camp de migrant à côté ? »
  • « Et la sécurité ? Que vont faire ces gens toute la journée ?  Et qui nous dit qu’il n’y aura pas des terroristes dans le lot? »

La très grande classe. Personnellement quand je vois le degré d’urgence pour accueillir ces familles qui fuient la guerre. Un lieu temporaire comme l’ermitage peut convenir et cette pétition signée par les habitants de cette ville n’est pas motivée par la peur de mal les accueillir mais bien par le refus égoïste de les aider.

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