Sortie culturelle avec miss Bobig, visite du Musée d’art contemporain du Val de Marne. Comme précisé sur leur site, le MAC/VAL est le premier musée à être exclusivement consacré à la scène artistique en France depuis les années 50. Situé à Vitry sur seine, le bâtiment s’étend le long d’une rue qui jouxte la place de la libération. Bêtement, j’ai du mal à trouver l’entrée.
Comme d’habitude on rentre dans un lieu d’art comme dans un espace sacré.
– mais papa il n’y a personne ?
– Normal fillette c’est de l’art contemporain…
Cinq euros l’entrée, gratuit pour les moins de 26 ans. Qui a dit que l’art était inaccessible. Ce tarif m’enchante. L’endroit est silencieux, bien éclairé. On s’approche de l’exposition de la collection permanente sur le thème « Avec ou sans peinture ».
« Avec et sans peinture » met en lumière la diversité de la peinture contemporaine en réunissant des oeuvres par thématiques, comme autant de débuts d’histoires qu’on aime à suivre dans leurs narrations ou à deviner au hasard d’une image. Le public est invité à imaginer les siennes au travers d’un accrochage réparti en sept chapitres : La couleur comme sujet ; Le support est peinture ; Le trait, le pli, actes de peintres ; Le feu, destruction et création ; Des récits et des fictions : une peinture narrative ; La surface comme sujet ; La chimie des matériaux ou le hasard à l’œuvre.
On traverse plusieurs salles…l’espace est grand. on a le temps d’apprécier les peintures, sculptures ou installation…Alain jacquet
– Trop marrant papa ! on dirait du bobig !
– C’est vrai…ce mec est un sacré copieur…
La plus grand partie de plaisir avec ma fille a été de voir l’installation « pénétrable jaune » de Jesús Rafael Soto. Une structure métallique supportant des fils de nylon jaunes s’échappant vers le sol, sans le toucher.
– viens fillette on peut le traverser…
– Non je n’ose pas..c’est interdit
Une fois de plus le côté sacré de l’art qui frustre et bloque le spectateur non averti. Après explication, nous avons traversé la peinture..nous étions immergé dans la couleur jaune.
Après ce petit tour de piste, nous avons visité l’expo temporaire « Chercher le garçon ».
Qu’est ce qui définit la masculinité aujourd’hui ? Et comment proposer des alternatives à la figure du mâle dominant dans la société patriarcale ?
Pour répondre à ces questions, le commissaire Frank Lamy invite plus de cent artistes hommes, autant de pistes de réflexion autour des modèles culturels de la représentation masculine… de quoi faire tomber certaines idées reçues, aussi tenaces que fragiles. De l’acception de soi et des autres.
Bien conçue, j’ai eu le plaisir de présenter le travail de Pierrick Sorin à Miss Bobig avec « les réveils de Pierrick Sorin »
Pendant un mois, Pierrick Sorin se filme a chaque réveil. Il déclare sans cesse qu’il est fatigué et se promet a chaque fois de se coucher plus tôt, mais on le retrouve toujours aussi fatigué le lendemain. A travers ce film, il constate une sorte d’échec quotidien que tout le monde est capable de connaître.
Ci dessous un aperçu en vidéo de cette exposition..
En résumé, très beau musée, accessible, qui a permis à miss Bobig de fignoler une devoir d’histoires de arts sur Jesús Rafael Soto. A conseiller.