Nuit debout

je suis en mode vieux con mais j’ai une méfiance terrible envers les mouvements citoyen. Suite aux manifestations contre la loi El Khomri, le 31 mars, des personnes se sont rassemblées place de la République  leur mouvement s’appelle #nuitdebout, voici leur manifeste :

« Sais-­tu ce qui se passe là ? Des milliers de personnes se réunissent Place de la République à Paris, et dans toute la France, depuis le 31 mars. Des assemblées se forment où les gens discutent et échangent. Chacun se réapproprie la parole et l’espace public.

Ni entendues ni représentées, des personnes de tous horizons reprennent possession de la réflexion sur l’avenir de notre monde. La politique n’est pas une affaire de professionnels, c’est l’affaire de tous. L’humain devrait être au cœur des préoccupations de nos dirigeants. Les intérêts particuliers ont pris le pas sur l’intérêt général.

Chaque jour, nous sommes des milliers à occuper l’espace public pour reprendre notre place dans la République. Venez nous rejoindre, et décidons ensemble de notre devenir commun. »

Côté professionnel ,quand je faisais une prise de parole , les gens n’étaient pas du tout intéressés par cette loi, mais plutôt pour une augmentation de salaires. J’avais pourtant bien préparé les dossiers pour expliquer les risques sur le code du travail. Rien. Bien sûr, je ne fais pas de mon cas personnel une généralité mais je sentais bien que la mobilisation syndicale s’essoufflait assez rapidement. Les manifestations étaient l’expression d’un ras le bol plutôt qu’une mise en cause d’une loi. Un gloubi-boulga de revendications.

Au début, j’ai suivi #nuitdebout via twitter. Sans enthousiasme. Etais je aussi désabusé que mes collègues de bureau ? Pour tout vous dire, je trouvais ce mouvement citoyen trop propre. Force de proposition, mais aucune nuisance. L’époque est tellement à la méfiance de la récupération politicienne que l’on finit par renoncer à participer ou à militer. Pourtant quand on entend les débats, cela peut être parfois passionnant mais il manque quelque chose .Mon impression est que cela ne concerne pas trop la banlieue, mais le milieu parisien. Je pense que le jour où jeunesse de banlieue et celles des capitales seront un seul et même mouvement, cela pourra devenir très fort.

Place de la république donne l’impression d’être un mai 68 mais sans la révolte, uniquement avec des slogans. Bref, François Hollande ne quittera pas le pouvoir par anticipation grâce à cette colonie de vacances.
D’ailleurs l’alerte a été donné le 10 avril avec cet entretien de Nathalie Kosciusko-Morizet « Il faut aller place de la République » Au secours ! c’est le debut de la fin.

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