Après les années 2010 – 2011 – 2012 – 2013 – 2014 – 2015 – 2016 –2017, c’est enfin mon top 2018. Huit ans de best of…Cela donne un peu le vertige.
On ne va pas y aller par quatre chemins. Cela a été l’année la plus difficile de ma vie. j’ai failli perdre un gosse et j’ai encore du mal à retrouver le chemin de la sérénité. Plonger dans mes archives 2018 est un exercice acrobatique car j’ai la sensation de replonger dans ce douloureux passé.
Niveau blog, l’année a aussi été merdique. Pas d’inspiration, un ton sérieux, aucune légèreté. J’espère modifier la direction en 2019.
Vous vous souvenez dans l’épisode précédent. Je vous confiais mes doutes sur les gilets jaunes avec leurs porte-paroles aux idées bien ambiguës. Comme lui par exemple..
Des idées proches de Marine Le Pen, désolé de le dire pour ceux qui croient au grand soir , mais on en a entendu régulièrement dans les ronds points. Pourquoi aider les étrangers…etc… Hier soir, pendant le speech de notre président bien aimé, on a remarqué les faux semblants de générosité mais il y a deux phases qui montrent que l’exécutif s’oriente vers le populisme le plus crasseux, l’extrême droite puante.
Cette phrase ci dessus concerne les musulmans. Vous sentez les futures polémiques sur le voile et les barbus ? Bref Emmanuel Macron a entendu les islamopathes et se rend bien compte que taper sur les musulmans lui fera gagner des points de popularité. Bienvenue en France.
Notre président donne satisfaction aux gilets jaunes qui ont une petite tendance à la dénonciation des migrants. Souvenez vous. Bref, des mesurettes sociales qui ne volent pas haut mais un bon coup de barre vers les idées du FN-RN. Manu et ses copains ne réalisent pas qu’à force de courir après les idées de Marine et les rendre acceptable, ils vont s’essouffler et que cette dernière n’aura qu’à ramasser les votes pour être élu. Bref, on est mal barré.
Putain. Je mate ce mouvement depuis ses débuts et je ne sais pas quoi vraiment dire. A mon humble avis, ces gilets jaunes sont nés de l’incompétence d’Emmanuel Macron à discuter avec les différentes organisations syndicales. A force de chier sur ces intermédiaires, il n’a fait que renforcer un bordel qui couvait depuis la loi travail sous Hollande. Car si ce dernier se la pète pour mettre la tête de son ancien protégé sous l’eau, c’est pourtant lui qui a commencé le merdier que l’on subit aujourd’hui.
En 2016, cinq mois d’affrontements politiques avec un mépris total des syndicats et une violence policière omniprésente. Souvenez vous…
Résultats des courses. La loi a été promulgué malgré les contestations de tous les syndicats confondus, les manifestations et une opinion défavorable. Venant d’un gouvernement de « gauche », je peux vous dire qu’il y a eu du désarroi dans la population.
Les emmerdes commencent donc en 2016. Hollande, Valls, Macron et tant d’autres font partie de cette génération politique qui chie sur les syndicats et qui passent des lois en force. Cette attitude a été reprise et multiplié par 10 par Emmanuel Macron. Pour arriver à énerver la CFDT, il faut faire très fort et cela montre bien le mépris de notre président pour le dialogue social.
Ce qui n’a pas été prévu, est qu’à force de mépriser le dialogue social et de démontrer l’impuissance des syndicats, ces guignols ont donné une légitimité à des mouvements qui contiennent à peu près tout et n’importe quoi dans leurs rangs. Jugez plutôt avec cet article épluchant les profils Facebook des meneurs des gilets jaunes. On résumé : il y a du FN, du complotiste, de l’anti-migrants primaires…Bref cela ne vole pas très haut. Et L’idée que ces personnes puissent négocier avec le gouvernement me fait froid dans le dos. La palme vient à ces zigotos qui ont dénoncé des migrants à la police.
Alors bien sûr, on ne peut pas résumer ce mouvement qu’aux fachos et aux bourrins. Il y a des témoignages poignants de personnes qui crèvent de la pauvreté. Ce mouvement permet de mettre en avant les difficultés que rencontrent des millions de français et celles ci sont rarement prises en compte par l’exécutif. Une claque du réel dans la tronche de ceux qui sont déconnectés.
Mais quand je vois ceci…
il y a de quoi être très dubitatif. Et cela amène plusieurs interrogations. Pourquoi ce type de participation n’est pas souligné dans les médias ? (alors que le moindre faits de gestes de ce guignol est scruté) Pourquoi les tendances politiques ou délirantes de certains porte-paroles ne sont pas pointées du doigt ?
Bref, je trouve ces gilets jaunes flippants, désordonnés et catastrophique en termes de négociations politiques. Je me trompe peut être mais je pense que c’est une crise d’urticaire révélatrice de l’impuissance des politiques à prendre en compte la paupérisation du pays. Je ne sais pas combien de temps cette démangeaison peut durer mais en 2022, elle peut s’exprimer dans les urnes avec un vote facho. Cela sera une véritable catastrophe.
Cette semaine, je vois cette scène. Un ancien combattant qui aborde le président de la république. Un militaire que l’on devine bien ancré à l’extrême droite. Bref un con de militaire.
Emmanuel Macron lui répond gentiment et utilise un discours qui va dans son sens. Bref, il ménage l’extrême droite la plus crasse. L’écrivaine Leila Slimani a écrit un beau texte sur ce sujet . De mon côté, je me mets à regretter Cabu. Il a bercé mon enfance et a été ,avec mon père, une des personnes qui m’a fait détester l’armée et les militaires. Ce sont les représentants des cons. De la violence et de la bêtise réunies.
On est en 2018. Je réalise avec tristesse que ceux qui détestaient les Cabu, Siné et autres, sont aux manettes. Oh ils diront toujours qu’ils sont Charlie, ils feront des réunions d’hommage à la con mais tout comme Emmanuel Macron, ils sont permissifs avec l’extrême droite. Croyant pouvoir lutter contre le populisme en adoptant les mêmes discours ambigus (polémique sur Pétain)
Cabu me manque, Siné me manque. Et si j’ai un message à faire passer sur l’armée, le patriotisme, l’extrême droite et autres foutaises, l’image ci dessous convient parfaitement.
Il y avait du beau monde à l’Olympia pour le dernier jour de Malik Bentalha à l’Olympia. Gad Elmaleh , Cyril Hanouna, Aure Attika ( je pense à chaque fois au professeur Choron), Jhon Rachid, Roschdy Zem…et puis moi et mon amie qui m’a gentiment invité à ce spectacle.
En première partie, Roman Frayssinet que j’apprécie beaucoup. Belle prestation avec un public qui ne correspond pas tellement à cet humour absurde. Ce jeune homme a de l’avenir.
Le show commence. Mes problèmes commencent. Malik Bentalha me fait penser aux copains de quartier d’il y a 35 ans. La chambrette, les anecdotes personnelles sur la famille moitié marocaine et algérienne, souvenirs de lycée. On rit parfois mais putain je réalise avec tristesse que depuis Jamel Debbouze, les artistes issus des quartiers ont toujours les mêmes gags. Le père violent, la famille qui prononce mal les mots français, les anecdotes sur la culture musulmane. Comme si le comique français d’origine arabe ne pouvait que proposer ce type d’humour. Il y a 35 ans déjà, on en rigolait entre nous. Ce qui pouvait être une nouveauté pour le public français avec Jamel Debbouze est devenu un cliché. Bref, c’est drôle mais c’est du réchauffé. Pire, c’est une véritable pub pour la famille bourgeoise. Tout est parfait chez eux, ils ont un frigo américain, chez les arabes c’est la tête de mouton dans le frigo. Bof.
Avec Nawell Madani, je n’avais pas ressenti cette lassitude car même si elle utilisait certains de ces gimmicks , elle racontait son histoire et le show se terminait dans une belle émotion.
Hier soir, pas d’émotion mais une succession de sketch inégaux. Autre reproche, la complicité avec le public. Il faudra expliquer à Malik Bentalha qu’il n’est pas dans la rue à se défendre par la vanne mais à l’Olympia. Et l’agressivité verbale qui permet de briller dans le quartier se transforme en violence dans la salle de l’Olympia. J’ai l’exemple en tête où il interroge une jeune femme du public. Elle lui répond, il la coupe et rétorque : « elle croit qu’elle a le temps de tout raconter.. la conne…genre le spectacle est terminée et elle va continuer à parler » je n’ai pas ri.
Adolescent, je me foutais de la gueule de ceux qui écoutaient du hard rock. Je les trouvais bourrin avec leur look cheveux longs gras et veste en jean.
2018. je me lance dans la découverte de cette musique. Avec l’aide de cette discographie en ligne , cela fait deux mois que j’écoute de la batterie qui claque et des riffs bien lourds. J’avoue que dés le réveil, ça donne la patate et je comprends mieux l’interêt de ce genre musical quand on est adolescent : bien se réveiller pour les cours au bahut.
Pour mon écoute, je n’ai pas encore dépassé l’année 1985. Voici les premiers groupes que mes fragiles tympans apprécient.
Les plus puristes me diront que ce n’est pas du hard rock…cette liste concerne surtout les ancêtres du gros son lourd. Comme je le précisais plus haut dans l’article, je progresse lentement par année.
j’avais déjà abordé ce sujet rapidement en octobre 2012. A cette époque c’était Jean François Copé qui abordait ce sujet. On est en 2018 et re-belote le thème est à nouveau en ligne de mire.
ce qui n’a pas changé par rapport à 2012 :
Oui le racisme anti-blanc existe. mais trouver de la discrimination anti-blanc est une autre paire de manches. Il sera toujours moins facile pour un noir ou un arabe de trouver un logement en France. idem pour l’emploi et d’autres situations (contrôle policier…etc…)
Ce qui a changé en 2018 :
En 2012, Jean François Copé était un tantinet isolé en abordant ce sujet pour flirter avec le FN.
L’ambiance n’est plus à la légèreté. Le discours d’extrême droite est de plus en plus présent dans les médias. Eric Zemmour débite des conneries réactionnaires sans aucun contradicteur. Une libraire d’extrême droite a pignon sur rue dans le quartier latin. Des nouveaux chroniqueurs répandent des idées ultra-conservatrices dans les médias (charlotte d’Ornellas, pascal Praud, Charles Consigny..)
Mieux, ce discours qui tend à exclure l’autre n’est plus l’apanage de la droite mais se retrouve aussi à gauche et on ne se surprend plus à voir qu’une polémique en 2018 ( un obscur rappeur veut pendre les blancs dans un de ces titres) fasse réagir d’une seule voix les équipes de Laurent Bouvet ou de Marine Le Pen.
Ce discours sur le racisme anti-blancs qui a duré plusieurs jours avec polémiques et débats houleux en boucle prouve une seule chose : Nous traversons une crise terrible à travers laquelle certains n’hésitent pas à aller dans le caniveau. Nous vivons une époque formidable où au lieu de lutter contre la crise et trouver des solutions , la classe politique de gauche comme de droite adopte le même discours facho que Marine Le Pen espérant siphonnner des voix au FN/RN. Pathétique.
J’ai 12 ou 13 ans. A la télévision, l’émission Megahertz m’éduque les tympans. Ci dessous l’émission consacrée à Carte De Séjour. A l’époque, c’était une vraie claque. C’est la première fois que je voyais ma France quotidienne sur le petit écran.
je me rappellerai de cet été, comme le pire de ma vie. J’ai traversé trois mois d’épreuve. J’ignore encore comment j’ai pu tenir le coup. J’ai été confronté à un choc. Un de mes gosses est tombé gravement malade. Milieu du mois de Juin. Une saloperie de bactérie s’est nichée sur la valve du cœur de mon fils. Elle a causé pas mal de dégâts. Un AVC , deux anévrismes et une opération à cœur ouvert.
J’ai vécu trois mois de montagnes russes émotionnelles, croyant perdre mon gosse toutes les semaines. J’ai pleuré, beaucoup…j’ai prié..j’ai été en colère…je me suis accroché. J’ai traversé un flot d’émotions comme rarement. Depuis la semaine dernière, Bobig junior est à la maison. Aujourd’hui, j’évacue toute cette tension en crachant ses lignes sur ce blog que je tiens depuis si longtemps. Il est vivant. Plus de paralysie. Il recouvre de plus en plus de force. Le bout du tunnel n’est pas loin même si j’ai toujours cette angoisse. Quand je repense à cette date du 14 juin où cette merde a commencé, je suis pris de vertige.
La naissance de mes mouflets m’avaient déjà transformé. Ce terrible coup dur m’a bousillé moralement et physiquement. Mon corps a traduit ma peur en douleurs..épaules, dos en compote. Le moral en a pris un sacré coup. En cinquante berges, j’ai vécu des trucs terribles mais jamais aussi violent. je ne suis plus le même. Définitivement.
Pour mon fiston, c’est une victoire. Il a traversé cette épreuve avec un immense courage. Je veux qu’il prenne conscience de sa force, de sa soif de vivre…je l’admire.
Maintenant je vais parler du personnel médical. Mes larmes montent. je tiens à rendre hommage à toutes et tous. La fondation Rotschild qui a sauvé mon fils alors qu’il était dans un état qui laissait présager le pire. Pour leur faire des dons c’est ici.
Le personnel de l’hôpital Saint Antoine. je n’ai pas de mots pour décrire leur gentillesse et leur soutien avec aussi peu de moyens. Toute ma vie, je me souviendrais de cette infirmière qui nous a donné des photocopies d’exercices de rééducation à cause d’une pénurie de kyné. Une autre qui m’a soutenu quand j’étais pétrifié avant le bilan d’une neurologue. leurs sourires malgré la difficulté de leurs métiers a été une des plus grandes leçons de courage que j’ai reçu. je n’ai qu’un truc à vous dire. Je vous aime d’avoir aidé mon fils à traversé ces trois longs mois.
Neurologue, cardiologue et chirurgien de la Salpêtrière…merci d’avoir trouvé la solution pour soigner mon enfant. Il y a eu des grands moments de doute mais le résultat est là.
je vais appuyer sur le bouton « publier » et reprendre le cours de ma vie. A la fin du mois, je vais avoir 50 ans et j’ai reçu le plus beau des cadeaux. Mon fils est vivant.