Je partage une longue histoire avec l’artiste Prince. Ma première rencontre date de 1984. Canal plus n’était pas encore né mais faisait des essais de diffusion sur leur futur canal dédié. Une série de clips vidéos défilaient toute la journée. Parmi ces clips, j’avais repéré un mec qui chantait à poil dans une baignoire avec des colombes qui virevoltaient autour de lui. C’était Prince qui interprétait « When doves cry ».
Depuis ce jour, J’hésite toujours à me vêtir avec une chemise orné d’un jabot. Mieux, Il m’arrive encore de sortir lascivement de mon bain en tendant la main vers une caméra imaginaire ou vers madame Bobig pour qu’elle me tende une serviette. Bref, Prince a marqué mon adolescence et m’a accompagné jusqu’à l’age adulte. de 1984 à 1991, j’achetai ses albums les yeux fermés. Dans les années 90, je me suis moins intéressé à sa discographie. J’ai vieilli, mes goûts se sont orientés vers d’autres domaines.
J’ai vu deux fois Prince en concert. Première fois, une claque dans la tronche. Je découvrais une bête de scène. Deuxième concert, une claque dans la tronche mais de déception. L’artiste n’avait pas envie d’être sur scène. 30 minutes et puis c’était fini.
Juin 2011.Campagne de communication violente et propos crétins de l’artiste. j’ai hésité à le voir au Stade de France. J’ai eu tort.
Ce concert m’a fait un bien fou. Pas d’esbroufe dans la mise en scène. Simplicité des décors. Tout se concentre sur de la vraie bonne musique ! John Blackwell à la batterie, Maceo Parker au saxo ! Une claque pour les oreilles. La soirée a été un hommage à la funky music…que du bonheur.
Prince a vendu peu de billets. Tant mieux, il y avait de la place pour danser. J’ai eu droit à tous les titres que j’adore (Pop Life, Controversy, Nothing Compares 2, Cream, Raspberry Beret, Purple Rain, Little Red Corvette, Kiss.) plus des reprises (Come Together, des Beatles, Don’t Stop’til You Get Enough, de Michael Jackson). de longues improvisations à la guitare ont ravi les gradins. Ce mec est un véritable génie quand il est généreux sur scène !
2h45 de folie sur scène et dans les oreilles méchamment interrompues par les organisateurs qui ont prétexté un couvre-feu. Conclusion : je pense partir au boulot avec ma chemise à jabot et ma veste pourpre à paillettes…let’s go crazy !!