il y a une semaine, mon fiston rentre à la maison en trombe :
– qu’est ce que tu fais ?
– la BAC m’a contrôlé avec un joint, ils vont m’emmener au poste..
Ce n’est pas la première fois que j’entends mon fils me parler de la Brigade anti-criminalité. Quand je l’ai vu partir, je n’ai pas pu m’empêcher de penser à Adama Traoré, ce jeune homme mort le 19 juillet dernier dans le Val-d’Oise, suite à un contrôle policier.
et si mon fils ne revenait pas vivant de ce simple contrôle ? avec sa jeunesse, sa peau basanée…bref, la police me fait peur. Je n’ai pas fermé l’œil de la nuit, attendant le retour du gamin et je me suis souvenu…
De peau blanche, j’ai rarement été embêté par des contrôles policiers. Ce sont mes amis qui les subissaient. Il y a plus de trente ans, j’ai vécu des contrôles où la police jouait le rôle de la provocation. Comme ce CRS qui avait vérifié ma carte d’identité et la tournait dans tous les sens et faisait semblant de la lire à l’envers…un autre nez contre nez avec mon pote cherchant là aussi le conflit…
Revenons à mon fils. le 93, fumer un joint vaut un petit tour au poste…et je m’interroge. Il faut vraiment que la BAC se fasse chier pour contrôler des gosses dans la rue pour un simple joint. est ce que les gamins vivant à Paris subissent les mêmes contrôles avec les fumettes ?
En fait, je comprends pourquoi les différents gouvernements ne veulent pas légaliser le cannabis. Ce n’est pas une question de santé publique mais cela empêcherait la police de contrôler la jeunesse de banlieue. Il n’aurait que ce fameux contrôle au faciès comme argument.
Pour finir ce petit article voici une vidéo instructive sur la police…
et en bonus un témoignage du site « stop au contrôle au faciès »