Je chausse mes baskets et je file tout droit. Je ne réfléchis pas à la destination mais aujourd’hui j’ai couru direction le quartier de la Boissière. J’en avais déjà parlé ici. j’ai vécu dans ce quartier de 1973 à 1992. des souvenirs sont imprimés…des images surtout..
Un terrain vague…une cabane en bois où avaient lieu les cours de catéchisme. A gauche l’autoroute, à droite le cimetière de Noisy le sec. Ce matin, pris d’une irrésistible nostalgie je suis retourné dans les rues de mon enfance. Le petit escalier de pavés qui monte sur Montreuil n’a pas changé.
La rue des Guillaumes. Ma rue, mes potes. Le petit immeuble de quatre étages où j’habitais est toujours là. mais d’autres sont apparus. Le pavillon avec le cerisier dont on piquait la récolte n’est plus là remplacé par un immeuble. Le terrain vague est devenu un petit parc pour enfant. Gamin, j’ai tout fait dans ce terrain vague. Du foot, du vélo, des bagarres, des rendez vous coquins. En archéologue de mes souvenirs, tout remonte, j’ai 48 ans et je me revois à 10 ans parcourir ce lieu. Courir déjà.
Mon école primaire où j’ai tant appris.la petite pente que je devalais en skate est devenue un petit parking, et le terrain de basket est devenu une aire de jeu super bien foutue. L’autre partie du terrain vague est désormais une crèche.
j’observe les fenêtres de l’école. il y a plus de trente ans, mon regard s’échappait de la classe en espérant voir ma mère qui partait faire ses courses.
2017. Mes yeux ridés contemple jalousement ces rues qui changent et bougent. Contrairement à moi, la Boissière a rajeuni.