Scarface & Gargamel

On vit une époque formidable. Pendant que les médias font une fixette sur les agissements des pousseurs de ballon rond, les grands de ce monde continuent de tapiner avec le milieu politique en toute discrétion.

Dans les pays anglo-saxons, les démêlés d’Eric Woerth avec l’affaire Bettencourt lui auraient valu une démission immédiate. Pas en France. dans notre cher pays, on préfère se concentrer sur les racailles du football plutôt que sur les voyous en col blanc.
Alors que Bayrou, Finkielkraut et les autres s’interrogent sur l’échec de l’intégration à la française, faisant dévier le débat vers le nauséeux, les magouilles entre la politique et des grandes entreprises passent en second plan. logique, les scandales politico-financiers sont moins télégeniques.
Comparons un instant Franck Ribéry et Eric Woerth. A gauche, une tête de killer avec une solide réputation de caïd. Un mec, un vrai, qui couche avec des putes de luxe. Le scarface de Boulogne sur mer.

Sur la droite, Eric Woerth est moins photogénique. Il ressemble vaguement à Gargamel. Beau dans son costume, il fricote avec de riches entreprises sans que les journalistes lui tombent dessus sur les risques de conflits d’intérêts. Il ne dit pas de gros mots. Il s’exprime avec clarté, contrairement à Ribéry qui semble avoir le vocabulaire d’une huitre.
Aucune hésitation, les dessous crasseux du foot ont le meilleur potentiel de spectacle pour faire la Une. Hélas.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.