Twilight is back

En décembre 2009, j’avais pondu un article sur les épisodes 1 et 2. Visionner ces films m’avait valu six mois de psychothérapie intensive dans le service du Docteur Choubard.

Fort de cette thérapie, je n’ai pas hésité un instant à affronter, pour la troisième fois, ces démons de la nuit. Mieux, j’ai même proposé à mes charmants voisins d’accompagner leurs enfants à cette séance. imaginez un instant. Toute la copropriété est rassemblée autour de moi – configuration identique au dernier repas de jésus. Me sacrifiant pour sauver ces deux familles. je peux vous dire qu’il y a eu des sanglots et des regards admiratifs. Revenons au sujet. Twilight 3.
Accompagné de trois jeunes filles – moyenne d’age 11 ans – je me dirige vers la salle 14 du complexe UGC de rosny 2. Armé de pop-corn et de boissons fraiches, je me sens fort. Après des spots publicitaires interminables, la lumière s’éteint.
Dans ce scénario, une plus grande place est accordée au loup-garou. Un jeune indien qui passe l’ensemble du film torse nu vêtu d’un simple short en jean. Ce dernier est raide dingue de l’héroïne. Celle ci – reflet de cette jeune génération perdue en pleine crise financière – hésite. Que choisir : un werewolf hyper chaud bouillant avec des muscles saillants ou un suceur de sang palot avec trois centimètres de fond de teint ? Sang froid versus sang chaud. concept magnifique porté par des acteurs aussi expressifs qu’un slip dans un bac à linge sale. la réponse ne surprendra personne.
Elle choisit le vampire à tête d’ampoule au bout de deux heures de blabla interminables et cinq minutes de baston (le meilleur du film). Contrairement au deuxième épisode où la salle suivait l’intrigue religieusement, j’ai remarqué des petites crises de fou rire avec certaines scènes.
En particulier, cet instant où le vampire est prêt à arracher la culotte de la jeune fille avec les dents mais se contrôle au dernier moment pour finalement se mettre à genou à ses pieds. Mon esprit pervers m’avait fait espérer un cunnilingus sauvage. je ne vous cache pas ma déception quand il l’a demandé bêtement en mariage.
Au bout de trois twilights, j’avoue que je suis un peu perdu. à chaque nouvel opus, on descend dans les tréfonds du ridicule. j’ai peur de l’arrivée du quatrième épisode. Je pense que je vais recontacter le docteur Choubard.

bonus : je ne résiste pas à copier-coller cet extrait d’un texte dans les inrocks concernant la dernière scène de twilight 3 :

A la fin de Twilight 3, dans un champ de pâquerettes, Edward tente une dernière fois de dissuader Bella de l’épouser. Ne serait-elle pas aveuglée par son amour pour lui ? Ne regrettera-t-elle pas d’être changée en vampire ? Bella le mouche par une formidable déconstruction amoureuse deleuzienne : ce n’est pas seulement toi que j’aime, mais aussi d’où tu viens, ton “territoire”. La révolution des vampirettes est en marche. Et la saga de Meyer au top des ventes pour encore un moment.

Le coup de la « déconstruction amoureuse deleuzienne » m’a scotché. Comme quoi, on peut découvrir des concepts puissants dans des navets.

Mieux vaut avatar que jamais

Le titre de cet article est le fruit d’un brainstorming de 11 jours. Vous avez compris. La famille Bobig est alllé voir « Avatar » de james Cameron.

L’histoire :

L’action se déroule en 2154 sur Pandora, une des lunes d’une géante gazeuse, recouverte d’une jungle luxuriante, et traite du choc entre des humains venus ici exploiter un minerai rare et susceptible de résoudre la crise énergétique sur Terre, et la population autochtone, les Na’vi qui vivent en parfaite symbiose avec leur environnement et tentent de se défendre face à l’invasion militarisée. Un programme est créé par les terriens, le programme Avatar qui va leur permettre de contrôler des corps Na’vi clonés associés à des gènes humains, afin de s’insérer dans la population et de tenter de négocier avec elle, dans la mesure où le clan « Omaticaya » est installé dans un gigantesque arbre-maison situé sur un des principaux gisements de ce minerai dénommé Unobtainium. Le personnage central de l’histoire est Jake Sully, un marine paraplégique qui, via son avatar, va devoir choisir son camp… avec pour enjeu le destin de la planète.

Ce résumé de wikipédia est impressionnant mais le résultat sur la toile est plus léger. J’avais réservé les places en avance. Arrivé sur place, on chope de grosses lunettes rouges. Go à la salle.
Mollement installé dans le fauteuil, je chausse les lunettes sur mes lunettes. Sensation étrange d’avoir un quadruple vitrage sur le nez.
Premiers tests en salle. On est comme des gamins devant la pub pour les confiseries. ça sera le seul effet 3D saisissant.
Chut. le film commence. 2h40 d’action. pas trop d’abus du relief. on se laisse prendre par l’intrigue qui aurait pu être pondu par un gamin de six ans. Un pocahontas chez des schtroumpfs géants. une différence : leurs queues est plus longues et un tantinet plus orgasmiques que celles des personnages de Peyo.
L’ambiance dans la salle était studieuse mais je donne un mauvais point à madame Bobig qui se croyait dans son salon. A peine le film débuté, elle avait des questions existentielles sur le personnage principal..

– je crois qu’il va en prison là ?
– mais non c’est un vaisseau
– vi un vaisseau prison
– heu je n’ai jamais jamais vu le film..

Ensuite, première scène d’action, le héros se fait choper par une grosse bestiole. j’ai senti un pincement violent du côté gauche. vers les triceps. Dingue !! la même douleur que le héros !! le pouvoir de la 3D me scotche jusqu’au moment où je réalise que c’est madame Bobig, effrayée par la faune de la planète étrangère, qui me malaxait violemment le bras.
2h40 avec deux paires de lunettes et une sportive à ses côtés, il faut avoir la forme. Je suis sorti de la salle avec une bonne migraine et des hématomes un peu partout.
Merci james !!

Twilight

Parfois, on prend des décisions difficiles pour faire plaisir à autrui. On sacrifie quelques heures de sa vie pour plonger dans les ténèbres. il y a deux semaines, j’ai maté Twilight 1 et 2 avec miss bobig.

033

Le premier épisode a été visionné dans la discrétion de mon appartement. Confortablement installé, j’ai cliqué « play ». C’est parti mon kiki.
L’action se situe dans une région pluvieuse d’Amérique du nord. Une jeune citadine atterrit dans un trou perdu, essayant de s’intégrer dans la vie scolaire. Après  une tentative pour faire partie du groupe des bouffons du collège, elle flashe sur les rebelles : Les Cullen. Ces derniers sont un savant mélange entre la famille Adams et le groupe Tokio hôtel. Autre détail, ils sont aussi vampires. Buveurs de sang new génération avec un aspect « on souffre de la crise financière », des crocs peu acérés,  fuyant la lumière du soleil, non pas pour éviter de se consumer mais parce que leurs peaux brillent comme la plus belle  boule à facettes de la discothèque de la chapelle Thouarault.

Dans le groupe des vampires, il y a un beau mâle mystérieux (personnellement je trouve qu’il a une tête d’ampoule, mais le fait est qu’il plait beaucoup aux demoiselles). Logique, il tombe amoureux de la jeune fille. Seule contrainte, il ne peut pas lui faire subir des assauts sexuels sous peine de la croquer et de la perdre pour toujours. Pas de bol.

Etiré sur deux heures, le premier épisode est agréable à mater si on fait abstraction du côté asexué des personnages. La course poursuite entre un méchant vampire et la pucelle  est bien foutue. l’héroïne se prend des gros coups à travers la tronche, jambe avec fracture ouverte, morsure…. Malgré ces épreuves physiques, elle reste bouche bée devant tête d’ampoule. Deux hypothèses : c’est une parfaite idiote ou une masochiste. on aura la réponse dans le deuxième épisode.

Twilight 2 : là, l’effort est surhumain. je dois visionner le film dans une salle de cinéma. Une vraie !! avec des gens dedans qui mangent du pop-corn. Deuxième épisode. Tête d’ampoule (le vampire beau gosse) présente sa fiancé à ses parents.  Comme premier contact, ça chie totalement dans la colle. Un des frangins essaie de la mordre. Re-baston. La gamine se prend un coup de pied latéral et atterrit, tête la première, sur la commode Louis XVI du futur beau papa. On a bien confirmation, son masochisme la pousse à continuer de fréquenter le suceur de sang. Sauf que…Tête d’ampoule réalise que son couple merdoie. Il décide de rompre pour le bien de tous.

A partir de cet instant, j’ai perdu un peu la notion du temps. La gamine se replie sur elle même. Elle passe ses journées à mater par la fenêtre. Voir cette déchéance  avec la floraison de réseaux sociaux de notre époque, je peux vous dire que ça fait mal au coeur. Pas de messenger, ni twitter ou facebook. Au bout de six mois végétatifs, elle réagit et fréquente un nouveau garçon. Jeune indien qui poursuit ses études dans le collège de la réserve. Alors là, vous me croyez ou non. Mais cette fille n’a pas de bol. Après ses blessures suite à la fréquentation du vampire,  sa peine de coeur…elle réalise que le jeune indien est un loup-garou. Sans déconner. D’une humeur taquine, j’ai chuchoté à ma fille que l’épisode 3 se passerait avec des lutins. On a bien rigolé.  Anecdote : alors que les vampires sont des boules à facettes, les loups garous sont fiévreux. 42 dégrés,   24 heures sur 24. En période de pandémie de H1N1, les voisins de ces zigotos ne doivent pas être rassuré.

Bon , je ne vais pas raconter le deuxième épisode en entier.  Juste une précision, avant d’aller au cinoche, avaler une bonne rasade de whisky ou fumer deux  ou trois joints, ça aide à avoir l’esprit ouvert.

les 120 journées de Sodome

Mr Peer parle du film de Pasolini « salo ou les 120 journées de sodome ».
J’avais lu le livre avant le film. grande période marquis de Sade chez bobig. Le bouquin m’a scotché. j’avais l’impression de lire l’oeuvre d’un esprit fascinant mais malade (un génie quoi..) Ensuite j’ai vu le film.seul. Là les images , l’atmosphère, j’ai eu l’impression que sade était le réalisateur…Récemment quand j’ai lu les récentes histoires malsaines de Toulouse, j’ai repensé au film de Pasolini (Les notables dans une maison, des relations sado-masochistes).
Le film de pasolini est un chef d’oeuvre.
Demain je vous parle de mon autre film culte « fantomas contre scotland yard » !