Le SPAMM, musée virtuel dédiées à l’art numérique, a ouvert ses portes virtuels le 15 décembre . j’ai un grand doute quand on essaie à tout prix d’avoir une reconnaissance institutionnelle via un site de « pub ». la référence au webnetmuseum de Fred Forest est d’ailleurs révélatrice. J’ai rencontré Fred Forest il y a plus de dix ans maintenant. Notre discussion a été totalement stérile. J’ai deviné une personne qui mettait l’art sur un piédestal. Vision totalement opposée à la mienne. Je l’ai recroisé plus tard à une fête de l’internet où il trônait à coté de personnes du ministère de la culture. Bref, avec la référence à Fred Forest, avant le partage des œuvres, il est plutôt question de reconnaissance.
Bizarrement je place le net-art (s’il en existe un) hors institution, comme le street-art,. A mon humble avis, avec les progrès technologiques, une œuvre numérique est éphémère. Qui pourra visionner mon photomaton dans trente ans ? Comme Fred Forest, l’un des commissaires d’exposition du SPAMM, Thomas Cheneseau a vendu une œuvre numérique. Cela rappelle les tentatives pitoyables pour rendre monnayable l’art de la rue (voir l’excellent documentaire « Faites le mur »)
le titre du site est bien trouvé. Mais on nous matraque sur ce qui existe déjà depuis plus de dix ans : essayer d’intégrer ou compiler les net-artistes dans un lieu unique. Promouvoir les œuvres ou leur donner une valeur ? Personnellement, je trouve que ce site sert plutôt à mettre en avant les deux artistes ,Thomas Cheneseau et Systaime, à l’initiative de ce projet. Ils ont eu le talent de faire du neuf avec du très vieux. Comme Fred Forest en son temps.