Tchernobyl, mon amour

Les différents incidents nucléaires au Japon démontrent une fois de plus l’opacité des responsables de l’énergie nucléaire. Ce n’est pas une chose nouvelle.
1986. Année de mes 18 ans. Le 26 avril, on découvre avec effroi la catastrophe de Tchernobyl provoquée par la fusion d’un réacteur. Le nuage radioactif de Tchernobyl arrive en Europe mais, d’après les spécialistes français, semble éviter la France. On est rassuré…

Un soir, devant le journal télévisé alors que le Pr Pellerin prétend qu’ « aucune élévation significative de la radioactivité n’a été constatée », je perçois un petit rictus sarcastique sur le visage de mon père. A l’époque, il exerçait la profession de chimiste. Il m’a expliqué la raison de sa réaction.
Dans son laboratoire, de nombreux instruments de mesure l’aidaient dans son travail. Ce matin là, par curiosité, il avait vérifié le taux de radioactivité extérieur. Constat : un bond énorme depuis la catastrophe. Le nuage était bien passé au dessus de la France.
C’est la première fois que je constatais un joli mensonge d’état aussi flagrant. Il y en aura bien d’autres.

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