Tout commence le 24 et 35 mai, quand je découvre les différents comptes rendus de L’E-G8 à Paris. Cette manifestation est le grand rendez-vous organisé par la France réunissant tous les entrepreneurs du web mondial. Objectif : réfléchir aux principaux enjeux d’internet dans le futur, deux jours avant le sommet des grandes puissances économiques, le G8.
Plusieurs sujets vont y être abordés : la régulation, la lutte contre la cybercriminalité, la neutralité du net, les droits d’auteur, la gouvernance des noms de domaine, la protection de la vie privée, la fracture numérique, le cloud computing ou encore l’impact d’internet et des nouvelles technologies sur la croissance…
En lisant le discours de Nicolas Sarkozy, j’ai donc réalisé que l’on courait un grand danger. Internet et sa liberté va subir dans les mois à venir des attaques violentes. En France, on n’a pas de pétrole, mais on a des idées. Et bien souvent ce sont des idées à la con : La loi Hadopi, LOPPSI . L’e-G8 est un avant-goût de ce que l’on va subir dans cette future période électorale. Une mascarade, un joli vernis avec des entrepreneurs qui pensent profit et non partage et créativité.
Une phrase à retenir du discours de notre cher président. Elle décrit parfaitement ce qui se profile à l’horizon pour notre cher réseau :
Personne ne peut ni ne doit oublier que ces gouvernement sont dans nos démocraties, les seuls représentants légitimes de la volonté générale. L’oublier, c’est prendre le risque du chaos démocratique donc de l’anarchie. L’oublier, c’est confondre le populisme avec la démocratie d’opinion.
Actif sur internet depuis 1996, j’ai toujours été un farouche défenseur de la neutralité du réseau. Le dire c’est bien, l’écrire c’est mieux. Ces dernières semaines, j’ai la sensation d’avoir laissé de côté ma liberté d’expression sur le net. J’ai la fâcheuse tendance à râler au fin fond de mon canapé et je m’exprime rarement sur le web hormis l’exposition des mes artisteries. Bien sûr, de temps en temps, je balançe un petit coup de gueule, mais ce n’est pas assez. Je veux courir le risque du chaos démocratique en m’exprimant sans réserve sur le réseau. Je ne suis pas journaliste, je n’ai pas de connaissances politiques mais j’ai une envie : exprimer librement mes idées et comme dit Montaigne :
Je donne mon avis non comme bon mais comme mien.
Et vous ? qu’attendez vous pour vous exprimer ?