Les trolls (message dont le caractère est susceptible de provoquer des polémiques) ont toujours existé. Il y a presque vingt ans, j’avais reçu des menaces de mort par email car j’avais critiqué une astrologue sur un forum. Avec l’apparition des blogs, le troll avait un accès plus rapide pour poster ses commentaires. Ce n’était pas une invasion mais un petit nombre avait la démarche de verser leurs haines sur un article.
Avec les réseaux sociaux et en particulier Facebook, l’accès est totalement simplifié. Il suffit de s’inscrire et chacun peut s’exprimer librement. Connaissant l’espèce humaine, je ne m’attendais pas à voir des étincelles mais essayer de lire les commentaires d’un article de presse sur facebook est une belle épreuve où l’on se confronte aux insomniaques agressifs, aux beaufs réactionnaires ou aux blagueurs crétins.
Exemple avec l’affaire Nabilla qui est soupçonné d’avoir poignardé son compagnon. La présomption d’innocence n’existe pas sur internet. l’information est lue au premier degré.
- « faut la cramer elle »
- « une fois au trou peut être on en parlera plus »
- « mais bien fait pour sa gueule elle ne sert à rien cette femme »
j’ai bien trouvé, dans les 497 commentaires, quelques personnes qui essayaient de modérer le flot de haine mais le courant était trop fort.
Dans les commentaires de la page facebook de Nadine Morano
- Sale arabe tu pues
- la France n’est pas à toi sale arabe
Depuis le 27 octobre, je suis inactif sur ma page personnelle facebook. Je postais des liens et des actualités qui me tenaient à cœur mais je commentais rarement. en fait, partager ici m’apporte plus de sérénité que sur un réseau social. Je peux modérer les rares commentaires et je ne subis pas la haine sans fond d’un réseau.
Sans être trop donneur de leçon, j’ai la sensation que Les personnes qui interagissent dans les commentaires ont une vie de merde et comble un vide affectif en partageant leurs opinions et en essayant de sortir du lot en balançant la pire remarque. En quête du maximum de likes, ils essaient sans doute de se forger une personnalité en ligne qu’ils n’ont pas dans la réalité. En fait, les gens sont tellement isolés derrière leurs écrans, en commentant ils ont la sensation de faire partie d’une communauté. timides dans la vie, ils jouent un personnage sur le réseau et se lâchent. Dans 90 % des cas, cela ne vole hélas pas bien haut. Ceux qui critiquent le manque d’intelligence de Nabilla devraient essayer de réfléchir par eux mêmes et lire autre chose que Facebook. C’est nettement plus enrichissant.