Ce qui caractérise le mieux notre cher gouvernement est le manque de coucougnettes face à des événements importants. Une fois habitué à leurs retournements de vestes successifs, j’arrive à garder mon sang-froid mais au fond de mon petit cerveau, je ressens de l’embarras.

Prenez la révolte tunisienne. Fillon et ses potes ont appliqué la fameuse règle  : « plus on est discret, plus on est efficace ». En théorie mais en pratique avec un Ben Ali principal allié de la France en Afrique du Nord, la situation finit par légèrement puer du cul (si vous me permettez l’expression).
Exemple : Pour calmer la révolté tunisienne, Michèle Alliot Marie propose une coopération française à la Tunisie en matière de maintien de l’ordre et de gestion des manifestations. Tout en finesse, elle balance cette proposition devant l’assemblée national.  Merci Michèle.  j’ai vomi tout mon repas le 11 janvier.
Le soutien de la France à la dictature de Ben Ali n’est pas une nouveauté, Notre cher président avait souligné en 2008 que l’espace des libertés progressaient en Tunisie. Hum. Que du bonheur.

Il a fallu attendre la fuite du dictateur pour que la France  appelle à des élections libres dans les meilleurs délais et promette qu’elle traquerait d’éventuels avoirs suspects de l’ancien président ou de son entourage en France.  Mieux, après avoir servi la soupe au dictateur, elle lui refuse l’hospitalité. Vus avez saisi la logique ?  c’est le porte monnaie qui dirige le gouvernement français. Nos dirigeants sont prêts à se compromettre avec le pire des salauds pour peu que ça rapporte du pognon.
Ces retournements de situation au gré du vent de l’opportunisme est une vieille habitude française. Avant Sarkozy, c’était plus ou moins discret. De nos jours, les responsables politiques portent des gros sabots et n’hésitent pas un seconde à sauter à pieds joints dans la boue. Répugnant.

Depuis quelques années, j’ai un peu la honte d’être français.

ps : un petit lien avec tous les soutiens Français pour le dictateur.