Hier, j’ai appris la mort d’un artiste : Yann le Guennec. Je n’ai jamais rencontré Yann dans la vraie vie mais avec sa disparition je découvre la puissance de ce qu’est internet. Ressentir de la peine pour une personne que l’on connait qu’à travers la virtualité d’un réseau.
Si mes souvenirs sont justes, mon premier contact avec Yann le Guennec doit dater de 1999. Il y a fort longtemps, dans la période florissante du net-art frenchy sur la liste de diffusion Palais tokyo. Avec mes maigres connaissances, j’ai découvert un monde de programmes, de codes, de spam…et autres fantaisies.
Je faisais l’intrus avec mon art gratuit, j’ai pris des coups de griffe, j’en ai donné à mon tour. C’était une époque enrichissante. j’ai beaucoup appris sur moi même et sur les autres. J’ai eu la vague impression d’observer un mouvement créatif qui a côtoyé l’avant garde…
Après cette ébullition, chacun est parti de son côté, j’ai continué à suivre mon bonhomme de chemin en toute modestie. Durant des années, j’avais des petits contacts avec certains, des discussions avec d’autres. C’était le cas avec Yann. Au détour du réseau, il s’était intéressé à certaines de mes artisteries, nous avions eu des échanges et il m’a beaucoup appris.
Nous discutions souvent sur Facebook. Dernier débat en date. Abandonner Facebook au profit de Diaspora qui permettait plus de liberté. Occupé dans différentes directions, j’ai un peu pataugé et Yann me poussait..cela va me manquer.
Je retiens de cet homme un vrai esprit de liberté et des œuvres passionnantes à découvrir. Je vous conseille la visite de son site pour que puisse perdurer le travail d’un artiste talentueux.