Mes enfants ont respectivement 17 et 14 ans. A chaque Noël, je constate une évolution pour les cadeaux. Plus ils grandissent, plus les cadeaux deviennent petits. Et plus ils deviennent chers.
Auteur / Bobig
good old times
Fiévreux, je n’ai pas réussi à trouver le sommeil. Il est deux heures du matin. Je descends silencieusement vers mon salon, j’allume la télévision et je tombe sur un film érotique de 1974 « Célestine, bonne à tout faire »
Le pitch est le suivant : « Obligée de fuir de sa maison close à cause d’une descente de police, une jeune pensionnaire, Célestine, se retrouve à errer presque nue dans la campagne. Arrivée devant les grilles d’un château, elle pénètre dans la propriété. Elle est recueillie par Sébastien, le jardinier, qui va lui offrir une douce nuit dans la grange. Au matin, c’est au tour de Malou, le valet, de faire la connaissance de Célestine. Bientôt, toute la famille du Comte de la Bringuette ne pourra plus de passer de Célestine, devenue « Bonne à tout faire », et qui va faire du vieux château un véritable temple de l’amour. »
Je me suis laissé surprendre à suivre ce petit film de fesses qui prenait son temps entre deux scènes coquines. Les acteurs sont mauvais mais l’ensemble kitsch est une vrai bonheur. Les comédiens ont du bien se marrer pendant le tournage.
Ça me fait prendre conscience que de nos jours la pornographie n’a plus rien de drôle. On a sombré dans le porno zapping où on atteint l’ejac’ faciale cradoque en 5 minutes. Plus de jolies touffes mais des sexes glabres. Plus de coquineries mais du gonzo trash à vomir. Pire, je trouve que la pornographie actuelle montre la régression de la cause féminine. La femme n’est plus un simple objet de désir mais de torture en tous genres. On la plie, on l’étire, on la pénètre violemment…Bien sûr toute la production porno n’est pas trash mais quand on surfe sur les sites, on finit plutôt par avoir une mine de dégoût que de plaisir. Quand je pense aux gamins qui voient ces films, j’ai un peu peur de leurs visions de la sexualité.
Au final, je suis une fois de plus en mode vieux con en pensant au bon vieux temps de la pornographie. Ce petit film a été aussi l’occasion de re-découvrir l’actrice Lina Romay qui était un joli brin de fille.
Vive la politique
Cela fait quelques semaines que je donne peu mon avis sur la politique. Je le dis pourtant régulièrement à mes enfants. Il faut s’intéresser à ce domaine. Les personnes à qui on donne notre voix prennent de grosses responsabilités. Ils sont en charge du bien être du citoyen, du développement de la société…sauf que..depuis deux semaines on a deux guignolos qui bousillent mes arguments. Quand je pense que le mouvement politique de ces deux gusses était à la tête de l’état pendant plus de dix ans et qu’ils ne sont même pas capable de gérer une élection interne.
Je tiens donc à féliciter François et Jean François de favoriser la naissance de deux graines d’anarchistes (mes enfants) qui pissent au cul des politiciens de tous bords.
Un look de vieux
cela a le mérite d’être franc. Une jeune collègue me regarde un matin et tente le dialogue :
– Bobig tu ne seras pas vexé ?
– non dis moi…
– niveau look tu fais un peu papi non ?
Je porte un jeans, Dr martens, blouson cuir. Bizarre, j’ai conscience d’avoir dépassé la quarantaine mais je ne soupçonnais pas que j’avais un look de vieux. Je tente une répartie à deux balles , une petite vanne pour oublier mon embarras.
– tu te moques de moi mais avec ton sous pull, tu me fais penser à desireless.
– mort de rire, tu as aussi des références de petit vieux.
ma vie est parfois un cauchemar.
Trois semaines à rien faire
De nombreux lecteurs m’ont demandé la raison de l’inactivité sur mes différents blogs. La réponse est toute simple : je glande. Je ne fais rien. je bulle.
Une période très agréable mais il faut que j’y mette fin. Des collectionneurs passionnés par mes artisteries (si ! si ! ça existe) n’ont pas reçu leurs oeuvres. Pire, madame Bobig commence à sincèrement s’impatienter de l’absence d’une grande toile dans son salon. Je vais donc relancer tout doucement la machine à créations (mon cerveau) et pondre à nouveau des bêtises. Je ne me force pas trop, j’en ressens surtout le besoin.
Bobig goes to la FIAC
Cela faisait plusieurs années que je n’avais pas traîné mes guêtres dans les couloirs de la FIAC. Pour ceux qui l’ignorent, il s’agit de la foire internationale de l’art contemporain qui se déroule chaque mois d’Octobre à Paris.
Pendant plusieurs jours, cette exposition artistique et commerciale devient le lieu de rencontre internationale entre galeristes, collectionneurs, conservateurs, directeurs de musées et personnalités du monde de l’art contemporain international. (source wikipedia)
Malgré le temps pluvieux décourageant, je me booste pour prendre le RER-métro. Dés l’entrée, je commence à ressentir un vague chagrin. 35 euros pour accéder aux dernières tendances de l’art contemporain. l’équivalent de trois séances de cinéma ou d’un bon jeu d’occasion sur console. J’espère que le spectacle de l’art vaut ce prix.
Les vigiles fouillent mon sac. Je pénètre dans le grand palais. L’endroit est impressionnant, c’est un joli écrin pour les œuvres exposées. Je me balade dans les différents stands. Mon regard est surtout happé par les travaux minimaux avec peu de fioritures. mon goût personnel. Très vite, je me rends compte qu’il s’agit de marché de l’art. Les personnes discutant avec les galeristes sont habillés avec de grandes marques. Bref, plutôt que l’art contemporain c’est la foire à la défiscalisation.
Contrairement à mes précédentes visites, je n’ai pas eu le syndrome de l’éponge. Je m’explique. Avant quand je me baladais dans un tel lieu, je revenais chez moi avec l’envie de faire comme les autres. J’étais l’artiste le plus influençable de la planète. j’absorbais toutes les tendances et je recrachais un vague gloubi-boulga. Le contraire s’est produit cette année. Je vis tellement avec mes artisteries que j’avoue avoir du mal à me laisser envahir par celles des autres artistes. tant mieux.
Anecdote : Une œuvre composée de coquilles d’oeuf vides par un(e) artiste dont je n’ai pas retenu le nom. Un visiteur écrase malencontreusement plusieurs coquilles. Quelques minutes se passent et une femmme apporte les oeufs de remplacement délicatement protégés dans du papier bulle. cela donnait l’impression qu’elle manipulait une relique précieuse. L’aspect sacré du marche de l’art m’a sauté aux yeux. C’est une véritable religion.
Cela m’a confirmé dans mon attitude. Je n’aurai jamais pu être un artiste « professionnel ». Tenir le coup dans une telle atmosphère avec un tel manque d’humour m’est impossible.
Peintures, sculptures, vidéos…j’ai longtemps fureté dans les différentes galeries présentes. Il manquait un truc. Du cul ! A part les George Bush de Paul Mc carthy se tapant un cochon, la foire manquait cruellement de sexe ! Étrange époque qui ne provoque qu’avec du ready-made essouflé.
2 heures de visite. Il est temps de rentrer. Je me dirige vers la sortie. Les vigiles me stoppent dans mon élan. « Bonjour ouvrez votre sac s’il vous plait ! »
– ha bon on fouille aussi les sacs à la sortie ?
– oui c’est comme ça monsieur…on peut voler des choses à l’intérieur.
J’ai la confirmation que ce n’est pas la foire mais le supermarché international de l’art contemporain. Tant pis.
Le racisme anti-blanc
Une question m’interpelle quand je vois Jean François Copé évoquer à la télévision ou dans les journaux le racisme anti-blanc. Comment peut il découvrir cette facette du racisme alors que cela existe depuis la nuit des temps. Dans son esprit, il y avait sans doute un racisme à sens unique. Contre les noirs et les arabes.
Le plus grave avec cette idée, hormis la recherche maladroite des voix de Front national, c’est que l’on réalise que pour Jean François Copé, il n’est pas normal que le blanc subisse les mêmes humiliations que les noirs ou blancs. Comme si « la supériorité des blancs » les épargnaient. Hélas non , Jean François, les bons petits français bien blancs et propres sur eux ne sont pas épargné par la connerie humaine. Car en fait, il ne s’agit pas de racisme mais de connerie.
Cette connerie peut être parfois surprenante. Jean François, vous l’ignorez peut être mais il existe du racisme entre noirs. Dingue non ? la connerie humaine n’a pas de couleurs.
Alors, au lieu de se lancer dans des théories fumeuses comme le racisme anti-blanc, et si Jean François Copé nous donnait ses solutions contre la crise.
L’expo Edward Hopper
Décision est prise de renifler l’art autour de moi. Madame Bobig a eu la fameuse idée de réserver les billets pour l’exposition d’Edward hoppper au grand palais.
Je pars avec un à priori énorme. Pour moi, c’est un illustrateur des éditions 10/18. Vous voyez le niveau !
Direction le Grand palais. Trois grandes files d’attente. Nous avons rendez vous avec Edward à 15h. Le temps de percuter sur l’organisation et d’interroger les gardiens (mais où est la bonne file bordel de merde…), il est presque l’heure de rentrer. Nous sommes Lundi et la moyenne d’age est de 75 ans. Cette dernière information est importante pour la suite de la visite.
Dés le premier couloir, on a des difficultés pour voir les textes de présentation. Une foule compacte squatte la première salle. Je bougonne et j’ai la triste sensation d’être dans le métro République à l’heure de pointe. Décevant. Pire, les petits vieux ont du mal à contenir leurs flatulences. A la promiscuité, se rajoute l’odeur. Que de bonheur !
Parlons un peu des peintures d’Edward Hopper. Je ne suis pas critique d’art et mon avis est totalement subjectif. L’aspect illustration se confirme. j’ai l’impression de regarder des peintures passées au filtre instagram (1). Cela rend l’ensemble des toiles agréables à l’œil. Le peintre force sur les contrastes. le coté glacial renforce l’aspect décoratif. Chacun veut une reproduction pour l’accrocher dans son salon ou dans sa cuisine. un avant goût de soupe Campbell.
Cette exposition m’a surtout permis de faire la connaissance d’un peintre dont j’apprécie mieux le coup de pinceau : George Bellows.
Je n’ai craqué que sur cette toile. enfin la partie gauche. Avec un cutter je découpe la lumière de la fenêtre sur le mur et je m’en fais une jolie artisterie.
Au final, belle exposition. mais il faut accélérer le pas dans les premières salles sombres et encombrées pour apprécier ensuite les œuvres plus lumineuses.
Sur la vidéo ci dessus, le discours chauvin sur l’influence française est un peu casse-coucougnette. Après Hopper, je vais tenter de visiter la FIAC. C’est parti mon kiki.
(1) : il est aisé de critiquer l’aspect instagram alors que j’utilise le même type de filtres pour certaines artisteries. je vous réponds calmement que je fais ce que je veux.
Faut que je bouge mon corps
Trop souvent, je reste dans mon petit cocon et je loupe de nombreuses occasions de renifler de l’art sur Paris. Demain pour me booster hors de ma banlieue, je vais visiter l’exposition Edward Hopper au grand palais. J’essaierai de poster mes impressions et des petites images sur ce carnet.
J’espère que cette visite sera la première d’une longue série pour bouger mon corps et surtout mon regard sur d’autres artistes. être centré sur soi même est sympa mais se confronter aux artisteries des autres artistes est un défi plus passionnant.
Le tweet con du jour
Stupéfiant. On trouve parfois des tweets qui laissent perplexe par la puissance de leur connerie. Aujourd’hui, j’ai lu ça :
Dans le genre puant de machisme, on ne peut pas faire mieux.