Cher Christian

Qu’est ce que j’apprends au détour d’un article sur Numérama ? Vous avez déposé une proposition de loi visant à bloquer par défaut l’accès aux sites pornographiques à tous les internautes, afin de protéger les mineurs.

Cher homme politique, si vous faisiez preuve de pédagogie au lieu de nous proposer des lois liberticides pour protéger nos enfants de la violence et de la pornographie, . Et si pour une fois, vous faisiez confiance au peuple qui vous a élu ?
l’idée est simple. Au lieu d’attaquer le problème en nous proposant une censure, Réfléchissez au sujet. Prenons un exemple. Un jeune adolescent de 17 ans pique des armes de son père et fait l’imbécile avec un groupe d’amis. Accident, une jeune fille reçoit une balle dans l’abdomen. Le premier réflexe n’est pas de condamner internet ou les jeux vidéos violents mais de responsabiliser le père qui a laissé ses armés d’accès facile. Pourquoi cet abruti laisse t-il des armes accessibles à son gamin sans le prévenir du danger ?
Pour la pornographie c’est pareil. Au lieu de censurer l’utilisateur et si on le responsabilisait. C’est une bonne idée non ? Vos électeurs ne sont pas dénués d’intelligence. Ils savent discuter avec leurs enfants. Nul besoin d’être materné par un homme de loi. Je le disais il y a presque un an, je ne suis pas un bébé mais un homme libre. Croyez vous que je n’ai pas prévenu mes enfants des dangers du web. Je n’ai pas besoin d’une loi pour les protéger de la pornographie. J’ai plutôt envie de textes ou d’actions qui permettent de réduire le chômage et les inégalités sociales. vous croyez en être capable au lieu de faire une fixette sur la quéquette et la foufoune ?

Concernant la pornographie facile d’accès, j’ignore comment s’est déroulé votre adolescence mais la jeunesse ne s’embarrasse jamais d’interdit. A la rentrée, je vais atteindre l’age de 43 ans. A 10 ans, je n’avais pas accès à internet et pourtant cela ne m’a pas empêché de voir ci et là des images pornographiques fournis par des copains du quartier. je n’en suis pas mort. Je ne suis pas devenu un violeur en série car mes parents étaient plus ouverts d’esprit que vous. Ils m’avaient appris à faire la part des choses, à différencier la pornographie et la réalité de l’acte amoureux. De la simple pédagogie.

Prince au stade de France

Je partage une longue histoire avec l’artiste Prince. Ma première rencontre date de 1984. Canal plus n’était pas encore né mais faisait des essais de diffusion sur leur futur canal dédié. Une série de clips vidéos défilaient toute la journée. Parmi ces clips, j’avais repéré un mec qui chantait à poil dans une baignoire avec des colombes qui virevoltaient autour de lui. C’était Prince qui interprétait « When doves cry ».

Depuis ce jour, J’hésite toujours à me vêtir avec une chemise orné d’un jabot. Mieux, Il m’arrive encore de sortir lascivement de mon bain en tendant la main vers une caméra imaginaire ou vers madame Bobig pour qu’elle me tende une serviette. Bref, Prince a marqué mon adolescence et m’a accompagné jusqu’à l’age adulte. de 1984 à 1991, j’achetai ses albums les yeux fermés. Dans les années 90, je me suis moins intéressé à sa discographie. J’ai vieilli, mes goûts se sont orientés vers d’autres domaines.
J’ai vu deux fois Prince en concert. Première fois, une claque dans la tronche. Je découvrais une bête de scène. Deuxième concert, une claque dans la tronche mais de déception. L’artiste n’avait pas envie d’être sur scène. 30 minutes et puis c’était fini.

Juin 2011.Campagne de communication violente et propos crétins de l’artiste. j’ai hésité à le voir au Stade de France. J’ai eu tort.

Ce concert m’a fait un bien fou. Pas d’esbroufe dans la mise en scène. Simplicité des décors. Tout se concentre sur de la vraie bonne musique ! John Blackwell à la batterie, Maceo Parker au saxo ! Une claque pour les oreilles. La soirée a été un hommage à la funky music…que du bonheur.

Prince a vendu peu de billets. Tant mieux, il y avait de la place pour danser. J’ai eu droit à tous les titres que j’adore (Pop Life, Controversy, Nothing Compares 2, Cream, Raspberry Beret, Purple Rain, Little Red Corvette, Kiss.) plus des reprises (Come Together, des Beatles, Don’t Stop’til You Get Enough, de Michael Jackson). de longues improvisations à la guitare ont ravi les gradins. Ce mec est un véritable génie quand il est généreux sur scène !
2h45 de folie sur scène et dans les oreilles méchamment interrompues par les organisateurs qui ont prétexté un couvre-feu. Conclusion : je pense partir au boulot avec ma chemise à jabot et ma veste pourpre à paillettes…let’s go crazy !!

La fin de World of Warcraft

ça y est. Mon abonnement touche à sa fin. Comme je le précisais dans un précédent article, je ne compte pas le renouveler. Ces dernières semaines de jeu en ligne ont permis de mieux réfléchir aux raisons de mon départ.

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La première est évidente. Les joueurs avec lesquels je partageais cette aventure ludique ont aussi lâché prise. Le seconde raison concerne l’évolution du jeu « world of warcraft ». En six ans, beaucoup de choses ont changé.

En 2004. L’accès au jeu n’était pas évident pour le casual gamer. Il fallait découvrir soi même les quêtes. La découverte des régions n’étaient pas aisées, acheter un sac avec plusieurs emplacements coutait une petite fortune. Pour une monture, il fallait carrément se prostituer dans les rues de Stormwind. Stormwind ? au lancement du jeu, la traduction n’était pas finalisée. En six ans de pratique, je n’ai toujours pas pu parler de la régions des Tarides sans dire « les Barrens ».
Dans chaque région, on devait affronter des « quêtes de groupes ». Cela impliquait la recherche de compagnons, de l’entraide, bien sûr il y avaient quelques rabats-joie mais pas plus que dans d’autres jeux en réseau. Tout n’était pas encore défini. Certaines zones se sont transformées en zones de bataille improvisées. Cette difficulté qui pouvait être handicapante pour un joueur irrégulier était finalement le socle de « world of warcraft ». Il fallait discuter, lire, se grouper pour mener à bien des missions périlleuses. Appartenir à une guilde impliquait la participation avec une communauté de joueurs.

2011. les différentes mises à jour ont, à mon humble avis, dénaturer totalement le gameplay. Tout a été facilité. Désormais on ne peut plus se perdre dans une région à la rechercher d’un monstre à tuer, il suffit de suivre la flèche. des bonus font progresser les personnages plus rapidement. Appartenir à une guilde sert à obtenir uniquement ces avantages. L’esprit communautaire a pratiquement disparu. L’évolution du jeu a amené un état d’esprit désagréable. La moindre mauvaise manœuvre dans un donjon , on se fait engueuler ou kicker à vitesse grand V. Le jeu s’est individualisé.

Pour essayer de redonner une chance au jeu, j’ai créé un personnage à zéro. sans argent. Rien n’y fait, le goût du défi n’est plus là. Tout est trop facile. L’immersion n’est plus totale. J’ai atteint mollement le niveau 20. C’est vraiment la fin de « World of warrcaft » pour moi.

Never Duke Nukem

A 16 ans, on n’écoute pas son père. et pourtant, mon expérience de gamer aurait pu éviter l’achat de « Duke nukem forever » . Il faut dire qu’âgé d’un an en 1996, il voyait son papa jouer à « duke nukem 3D ». Mon premier FPS. Mes factures téléphoniques de l’époque peuvent témoigner de l’excès de jeu. Des heures durant j’améliorais ma pratique du « strafing » – petit copié collé pour les non initiés :

Le strafing est un mouvement latéral à la direction que regardez. Cette méthode est la meilleure façon d’éviter les projectiles ennemis, d’être le plus imprévisible possible et de pouvoir voir dans de multiple directions tout en vous déplaçant dans une même direction.

Peu de temps après, j’ai abandonné « Duke nukem 3D » pour « team fortress classic », « counter strike »…etc…en résumé, je kiffe les FPS !

La scène se déroule il y a quelques mois. Bobig junior revient du lycée :

– P’pa ! j’ai précommandé Duke Nukem Forever. ça va être de la bombe.
– Houla méfie toi fiston…toujours se méfier des suites. Tu devrais attendre les tests avant d’acheter ce jeu.
– T’es vraiment parano. J’ai vu les vidéos. Je vais m’éclater !

A mon avis, mon fils s’était fié à la preview parue sur le site « Jeuxvideo.com ». Cet article est un petit piège qui joue sur l’attente du joueur :

Cette grosse heure passée sur le multi de Duke Nukem Forever n’a fait que renforcer notre envie de mettre la main sur le titre. En dépit d’un aspect esthétique d’un autre âge et de mécaniques de gameplay ultra classiques, le jeu en impose par le fun immédiat qu’il procure. On court, on shoote, on se marre et on profite de l’ambiance grivoise du titre et des références que Gearbox a pris soin de disséminer partout. C’est à peu près tout ce qu’on attendait de ce come-back. On vous donne maintenant rendez-vous pour le test afin de voir si ce Duke Nukem est définitivement à la hauteur de ses ancêtres. Enfin, s’il finit par sortir bien entendu…

Achat du jeu le jour de la sortie. Au bout de quelques jours, l’enthousiasme a disparu. Le constat est simple : Duke Nukem Forever est une grosse daube !

Ma méfiance vis à vis des suites ne date pas d’hier. Plus précisément 1997, avec la sortie de « Destruction Derby 2 ». j’avais pris énormément de plaisir avec la première version de ce jeu de Stock-car. J’avais donc acheté la suite les yeux fermés pensant ressentir à nouveau les mêmes frissons.

Je lance le jeu et là…rien…un truc injouable. Les éditeurs de jeu sont là pour se faire des brouzoufs et comme au cinéma, rares sont les suites qui valent le coup (Team fortress 2 est une exception). Depuis cette arnaque, je ne me fie à aucune preview, je n’achète plus aucun jeu le jour de sa sortie. J’attends quelques semaines pour lire différents tests.
Bobig junior, si tu lis cet article, je te conseille de faire la même chose, ça évitera une dépense d’argent inutile et une grosse déception.

Messe basse 2.0

Chaque jour, nous nous adaptons à de nouveaux progrès technologiques qui apportent bien souvent un confort de vie. Exemple avec les SMS. La scène se déroule ce week end dans le restaurant « la pendule » aux Sables d’Olonne. Je dégustais une galette complète accompagnée d’une bolet de cidre quand j’ai remarqué miss Bobig me fixant du regard. Elle essaie d’attirer mon attention avec des mimiques incompréhensibles. Sans doute lassée par ma lenteur d’esprit, je l’ai vu saisir son téléphone portable. Mon mobile a vibré dans les secondes qui suivent. J’ai enfin compris le message que ma fille essayait de faire passer discrètement.

On n’arrête pas le progrès !

Bloguer avec l’iPhone

Parti observer les mouettes au bord de la mer, je décide de vivre une expérience extrême : poster un article via mon iPhone.

Ce n’est pas vraiment concluant. Mes doigts tremblotants et ma vue baissant avec l’âge n’ont pas facilité la chose. L’interface de l’application wordpress n’est pas super ergonomique. J’ai finalement écourté l’expérience. Je posterai a nouveau lundi soir a mon retour.

La méthode Lean

9h30. Délégation du personnel. les organisations syndicales s’installent autour de la table. La direction commence à lire les premières questions. L’atmosphère est tendue. Dans les différents départements, les conditions de travail se sont terriblement dégradés. Un délégué nous fait part de la lettre d’une employée dans laquelle est évoqué un ras le bol et une envie de mettre fin à ses jours.

Le sous directeur ne semble pas vraiment touché par la nouvelle. Je suis mal à l’aise. A ma droite, un homme explique que son service est dans l’impossibilité de travailler correctement à la numérisation des documents car il manque de personnel et d’un scanner réclamé depuis 5 ans. Je me retourne vers lui, croyant à un lapsus

– 5 ans ?
– Oui 5 ans. et il n’y a pas de quoi sourire. l’homme s’adressait au sous directeur.

Ce dernier réagit. Il nous balance un discours convenu et aborde de nouvelles méthodes de travail pour améliorer les conditions de travail. « La méthode Lean sera appliqué avec la concertation des gens du terrain… » Méthode Lean ? Il y a peu de temps je m’étais intéressé à cette démarche en farfouillant wikipédia :

L’école de gestion de la production dite lean (littéralement : « maigre », « sans gras », « dégraissée », parfois traduite par « gestion sans gaspillage »1 ou par « gestion allégée » 2) recherche la performance (en matière de productivité, de qualité, de délais, et enfin de coûts) par l’amélioration continue et l’élimination des gaspillages (muda en japonais), au nombre de sept : production excessive, attentes, transport et manutention inutiles, tâches inutiles, stocks, mouvements inutiles et production défectueuse. L’école de gestion lean trouve ses sources au Japon dans le Toyota Production System (TPS)3. Adaptable à tous les secteurs économiques, le lean est actuellement principalement implanté dans l’industrie (et surtout l’industrie automobile).

Nous sommes un organisme administratif. Appliquer cette méthode me semble suspect. d’autant plus que les conditions de travail sont rarement améliorés. D’une nature timide, je me pousse à prendre la parole :

– Je pense qu’il y a un gros décalage entre la théorie et la réalité du terrain, La méthode Lean a rarement aidé les employés à se sentir mieux. En plus, vous faites appel à un prestataire extérieur pour appliquer cette méthode. ça nous coûte de l’argent.
– On aurait pu acheter un scanner avec, réagit un autre délégué.

Le sous directeur ne répondra rien et passera à une autre question. En sortant de réunion, je repensais à ces entreprises comme France Télécom où les suicides se sont succédés. Contrairement à cette boite, dans mon entreprise, nous n’avons pas un management par la peur, mais par le mépris. C’est différent mais le résultat peut être le même.

Le doigt d’honneur

Il y a une chose qui me déplait dans notre jolie société du spectacle, ce sont les polémiques à deux balles. Henri Emmanuelli a fait un doigt d’honneur à François Fillon durant une séance de l’assemblée nationale. Vrai ou faux. Une chose est certaine, cela ne relève pas le niveau de la politique française.

Cela dit, quand je vois les intervenants de la majorité qui mettent de l’huile sur le feu, j’ai un petit sourire en coin. Premier à dégainer : Benjamin lancar – monsieur finesse politique – qui tweete « La palme de la honte de la République revient à Henri Emmanuelli ». Autre intervenant, Eric Raoult – poids lourd – qui balance : «C’est choquant! Quand on a été au «perchoir» , on ne fait pas un truc comme ça. C’est un truc de gamin dans une cour de récréation.Ce n’est pas un geste comme ça. C’était prémédité. c’était fait pour être filmé. Le PS qui donne des leçons a perdu la boussole. »

Pendant ce temps là, on oublie notre vénérable premier ministre parlant d’un « 2% de croissance désormais assurée pour 2011 et même une prévision de l’OCDE à 2,2% ». A mes yeux, ce foutu fantasme de croissance qu’on nous fait miroiter est plus vulgaire qu’un doigt d’honneur.