Auteur / Bobig
Escalier
S’asseoir dans le jardin
Monsieur Choumoune
C’est classique. Il y a des jours, il faudrait rester sous la couette en attendant que la tempête passe. Mais non ! on se dit connement qu’on va contrarier le sort. Que le soleil qui brille dans ce beau ciel bleu va illuminer la journée. C’est une erreur.
Première contrariété. J’étais persuadé qu’on était samedi. Quand ce foutu réveil a fait péter son alarme à 5h55, un rictus crispé s’est imprimé sur mon visage, il ne m’a pas quitté de la journée.
Gorge pâteuse. Douche. Après avoir confondu un gel cheveu en spray avec du déodorant, je me suis lancé dans l’élaboration de ma coiffure. « effet mouillé ». Attention les filles , ça va décoiffer. En sortant de la baraque, je me disais que la travail mèche par mèche était une bonne idée. Sauf…qu’un fois arrivé au boulot, j’ai constaté ce qu’était devenu ma coiffure après mon trajet de 30 minutes. Pour faire rapide, je ressemblais à ça :
Sans doute énervé par mon look improbable, j’ai très vite surpris mes collègues par mon humeur massacrante. La moindre petite remarque prenait des proportions gigantesques et il a fallu des efforts diplomatiques intenses pour me supporter pendant le repas du midi.
C’était sans compter l’informatique. Je me suis battu une bonne partie de l’après midi avec un fichier Excel qui refusait d’obéir à mes instructions. L’horreur. à 15h45, je me suis précipité pour fuir. Problème de carte. la badgeuse refusait que je quitte cet endroit sordide.
Sur le chemin du retour, il était logique que je croise des cons. Le lent, le chauffard…une véritable collection. Arrivé à la maison, l’envie de m’acheter un petit magazine m’a titillé. Une récompense pour me faire oublier les déboires passés. Achat de « Beaux-Arts magazine ». Contrairement à mes habitudes parano, je prends le premier numéro de la pile. Une fois déballé chez moi, je découvre le mensuel à moitié éclaté sans doute bouffé par une bestiole répugnante.
Il est 18 heures et je peux vous avouer que je ne suis pas rassuré. comment cette journée va t-elle de terminer ? je reste cloitré dans ma chambre. pianotant sur le clavier. Une petite douleur apparait aux articulations. ouch…aïe…manquait plus que ça…voilà que je souffre de troubles musculo-squelettique. Bordel de merde…ouille…Aïe….
ps : le titre de cet article est une private joke avec madame Bobig.
Fonction Push de l’Iphone
Note pour ce soir. Penser à désactiver la fonction Push de mon iphone. on reçoit des news effrayantes.
Scarface & Gargamel
On vit une époque formidable. Pendant que les médias font une fixette sur les agissements des pousseurs de ballon rond, les grands de ce monde continuent de tapiner avec le milieu politique en toute discrétion.
Dans les pays anglo-saxons, les démêlés d’Eric Woerth avec l’affaire Bettencourt lui auraient valu une démission immédiate. Pas en France. dans notre cher pays, on préfère se concentrer sur les racailles du football plutôt que sur les voyous en col blanc.
Alors que Bayrou, Finkielkraut et les autres s’interrogent sur l’échec de l’intégration à la française, faisant dévier le débat vers le nauséeux, les magouilles entre la politique et des grandes entreprises passent en second plan. logique, les scandales politico-financiers sont moins télégeniques.
Comparons un instant Franck Ribéry et Eric Woerth. A gauche, une tête de killer avec une solide réputation de caïd. Un mec, un vrai, qui couche avec des putes de luxe. Le scarface de Boulogne sur mer.
Sur la droite, Eric Woerth est moins photogénique. Il ressemble vaguement à Gargamel. Beau dans son costume, il fricote avec de riches entreprises sans que les journalistes lui tombent dessus sur les risques de conflits d’intérêts. Il ne dit pas de gros mots. Il s’exprime avec clarté, contrairement à Ribéry qui semble avoir le vocabulaire d’une huitre.
Aucune hésitation, les dessous crasseux du foot ont le meilleur potentiel de spectacle pour faire la Une. Hélas.
Loft soccer
Lors de la finale de la coupe du monde 1998, je bouquinais tranquillement dans ma chambre en essayant d’ignorer les cris de madame Bobig, hystérique devant le score écrasant de la France contre le Brésil. 2010, les temps ont bien changé.
Alors que madame Bobig préfère éviter les prestations de cette coupe du monde, sans doute nostalgique des belles cuisses de Dugarry, je prends un pied total à observer la déliquescence de notre équipe nationale. Soyons clair. Ce ne sont plus des matchs de foot mais de la pure télé réalité. A croire qu’Endemol a investi dans le football pour nous donner un bon spectacle affligeant dont ils ont le secret. Tous les ingrédients sont réunis pour faire de bons épisodes de loft story …soccer. De la haine, des éliminations, des rumeurs…
Le truc qui me frappe le plus en observant les différentes prestations des acteurs, c’est le côté racaille des joueurs, langage limité, front bas. ça ne vole pas haut. Je comprends toute la difficulté de Domenech pour entrainer ces joueurs. pas facile d’expliquer les règles du jeu à chaque début de match.
la célèbre citation – Le football est un sport de gentlemen joué par des voyous et le rugby est un sport de voyous joué par des gentlemen – prend tout son sens.
Hardcore casual gamer geek
hier soir, J’ai reçu un mail de Louise B. de Paris :
« je vous suis depuis plusieurs années. j’adore ce que vous faîtes et j’attends avec impatience votre nouveau projet artistique. Cependant une question me taraude l’esprit m’empêchant de trouver le sommeil. Depuis quelques semaines, je remarque votre absentéisme sur le réseau…Que se passe t-il ? manque d’inspiration ? lassitude ? Rassurez moi vite !! »
Ma chère Louise, mon absence s’explique tout simplement. Je traverse une période de harcore casual gaming qui empêche toute créativité. Premier exemple, depuis quelques jours je me suis lancé dans le jeu « Guitar Hero ». Ma carrière de guitariste me prend énormément de temps même si le ridicule de mes prestations attirent les moqueries de mes proches. Pourtant, je trouve que j’ai fière allure avec une guitare en plastique.
Autre jeu, autre style. Team fortress 2 est sorti sur Mac. je m’investis à fond dans le rôle de sniper. Tuer des ennemis à distance reflète tout à fait la fourberie de ma personnalité. Ma couardise n’a aucune limite. Bref, je prends un panard monstrueux.
Et je ne reviens pas sur mon investissement avec le personnage ténébreux que j’incarne dans « world of warcraft » plus quelques tentatives de parties de jeu dans « sims ». Tout cela pour vous dire Louise que je ne peux pas être sur tous les fronts à la fois. Quand la lassitude du gamer me gagnera, je reviendrai à rythme de blogging plus régulier.
Je vous laisse, je dois améliorer mon score de guitar hero en mode moyen sur un morceau de Beck qui déchire sa race !
C’est moche une bistouquette
Parfois je me lance dans des projets artistiques et je me casse violemment la tronche. Impressionné par différents autoportraits d’artistes reconnus, j’ai décidé de commencer une série de photographies avec un sujet très fort : moi à poil.
Discrètement installé dans ma chambre, sans faire de bruit pour ne pas alerter mes gamins, je mets en place mon trépied avec l’appareil numérique fièrement vissé dessus. La séance commence. Je dégage les vêtements !! Fais bouger ton corps bobig !!. je mitraille à tout-va. Gros plan, plan large. je varie les positions. Orgueilleux, je frotille le kiki pour qu’il ne paraisse pas comme le sexe d’un enfant de six mois.
Se photographier nu est très agréable. L’idée de figer mon corps sur une carte SD ne me déplaît pas. ça sera un joli souvenir pour mes vieux jours sauf que…après la séance, je lance mon aperçu d’images et là stupeur. Je ne me faisais pas d’illusions mais le constat est terrible. Je suis un gros tas. Des bourrelets que je ne soupçonnais pas sont apparus dans des endroits improbables. Je suis flasque. Pire que les petits boudins, le sexe..le tripotage n’y a rien fait. Malgré tous les angles de vue, on ne voit qu’un vague machin qui pendouille. j’ai bien mon sexe (je m’amuse beaucoup avec) mais une chose est certaine, il n’est pas photogénique. N’est pas Mapplethorpe qui veut.
J’envisage sérieusement une formation de retouche photographique pour sortir quelque chose de positif de cette série. A moins que la solution soit de refaire des monochromes. je risque d’être moins déçu…
Je suis une carotte
Je traverse une mauvaise période. Ou plutôt une bonne, cela dépend de quel point de vue on se place. Depuis quelques semaines, je suis déconnecté du réseau. de l’art, de tout.
Je surfe peu. Ma présence dans les jeux en réseau s’est considérablement ralentie. Mes artisteries sont inexistantes et le peu de tentatives de création se soldent par de terribles échecs. Je préfère glander dehors que de peinturlurer à l’intérieur.
Je pense avoir une explication pour ce désarroi. J’ai un jardin. Quand le soleil brille de mille feux. je m’allonge mollement sur mon siège. J’observe l’herbe pousser. Bon vivant, je me verse un whisky en crapotant un cigare barreau de chaise. En l’espace de quelques jours, je suis devenu le fan absolu d’Alexandre le bienheureux. un légume. une carotte au tient bronzé.
Fort heureusement, j’ai été sauvé par la météo nauséeuse de ces derniers jours. Enfermé dans ma chambre et ne pouvant plus planter mes racines dans le sol de mon jardin, je fourmille à nouveau de petits projets. L’envie de pondre des oeuvres pour le web me titille, les pinceaux me font des clins d’oeil…du travail !
Vivement que le soleil revienne…