Le post

Pendant la pause du repas, J’ai une petite habitude. Je connecte l’ordinateur sur internet et je balance à mes charmantes collègues « voyons les nouvelles neuves du monde !! »

D’habitude, je cliquote plutôt vers libération ou le monde. Hier, j’ai franchi la borderline. J’ai regardé les actualités via le post.
Comment décrire ce journal en ligne. C’est un savant mélange de Détective pour la rubrique faits divers, Voici et Jean marc morandini pour les médias et de brèves de comptoir pour la politique. Stupéfiant.
Le post pratique le grand mélange des genres entre des articles signés par la rédaction et par des anonymes.
Au détour de quelques pages, on découvre que des contributeurs sont des blogueurs reconnus pour leur intégrité et leurs connaissances journalistiques (j’ai repéré Mry, Christophe Ginisty…que des pointures..j’en ris encore).
Au final, le post est le reflet de tout ce qui est négatif sur la toile. Une bonne place est faite aux rumeurs, aux différentes polémiques politiques ou télévisuelles. Du superficiel qui n’a qu’un seul objectif : Attirer les claviers des commentateurs impulsifs. Le pire est que cela fonctionne du feu de dieu. En surfant sur les réactions aux articles, on descend dans les tréfonds de la connerie humaine. Un mine d’or pour le site lache ton com. Le royaume des trolls.
le mélange faits divers + ferme des célébrités est très violent. Après cette séance d’informations, mes petites collègues ont eu un coup de cafard. je n’y retournerai pas.

Droit dans leurs bottes

Hier, après le repas, petite balade digestive pour aller voter. Présentation de ma carte d’identité et d’électeur, je prends la quinzaine de bulletins. Une seule chose était certaine, je ne voterai pas à droite. Il faut dire que cette campagne pour les régionales était particulièrement nauséeuse avec un net avantage pour l’UMP qui s’est mélangée les pinceaux en agitant diffamation et racisme. joli cocktail. Au final, j’ai glissé le bulletin Europe écologie. Ne voyez aucune logique dans ce vote. La mode écologique m’ennuie mais seules les interventions de Dany le rouge m’interpellait.

J’ai passé l’après midi à glandouiller, pourchassant des idées d’artisteries ou affrontant de gros monstres poilus. Si bien que j’ai complétement oublié les élections régionales. J’ai vite repris le cours des événements politiques de notre bon pays grâce à la zapette. France 2, TF1, France 3, j’ai survolé les débats . Chacun se trouvait mieux que l’autre. Mais les meilleurs de la soirée sont les représentants de l’UMP. Malgré la grosse claque, les Frédéric Lefebvre et consorts restaient droit dans leurs bottes. D’une finesse politique à toute épreuve, François Fillon n’a pas hésité une seconde à faire des appels du pied en abordant environnement et sécurité. Craignant sans doute les humeurs de leur petit chef, il a appliqué à la lettre la méthode Coué.

« Tous les jours et à tous points de vue, l’UMP va de mieux en mieux. »

Seul soucis? je ne suis pas vraiment convaincu de l’efficacité de cette autosuggestion. Un jour, ils vont finir par se réveiller avec une drôle de gueule de bois.

Jack Lantier is not dead

Dans les années 70, regardant Midi première, j’étais souvent saisi d’une boule d’angoisse quand Jack Lantier intervenait dans l’émission. C’était il y a trente ans, l’interprète de la petite tonkinoise paraissait avoir 60 ans.

 

il interprétait les titres les plus glauques du répertoire de la chanson française. Exemple : l’hirondelle du faubourg.

A l’hopital c’est l’heure de la visite
le médecin en chef passe davant les lits
le numéro 13 qu’est ce qu’elle a cette petite ?
c’est la blessée qu’on amena cette nuit
n’ayez pas peur que je sonde vos blessures
deux coups de couteau…prés du coeur…y a plus d’sang !

à 10 ans, si vous passez l’épreuve des chansons de Jack Lantier, vous pouvez aisément affronter les difficultés de la vie.

2010. Retour d’acide. je repense à ce chanteur. j’en parle autour de moi. Chacun évoque ses souvenirs. On retient souvent son age avancé et on se demande l’année de sa mort. Go sur wikipédia…jack lantier…jack lantier. Ha voilà. Après la lecture de l’article, je suis resté cloué sur mon siège, bouche bée pendant de longues minutes. Accrochez vous. Jack Lantier n’est pas mort.
Ce type a 80 ans. il a traversé le 20éme siècle en chantonnant des chansons dépressives. à 40 ans, il en paraissait 30 de plus…il est toujours vivant. He’s alive !!

Après le choc émotionnel il faut faire appel à la raison. j’ai une idée. Une tournée internationale « jack Lantier is back ». En parallèle , on sort une compilation remix techno avec les titres les plus underground (remember les roses blanches) .Vu la morosité ambiante qui règne dans ce pays, cela ne peut être qu’un gros succès… mouhahahhaaaaaa (rire à la fantomas) je suis génial.

Bonus : Le pot pourri (le mot est bien choisi) de ses meilleurs titres. je suis encore sous la choc du nœud papillon…

Coup de mou

Mon histoire commence il y a une quinzaine de jours. Pause publicitaire à 19h47. Je regardais à peine l’écran mais j’ai très bien entendu le slogan « à partir de 40 ans, un homme sur trois a des problèmes d’érection »

Merde ! 40 ans, c’est hyper tôt. je vais atteindre les 42 cette année. Un homme sur trois, quel chiffre !! Dans les jours qui ont suivi cette campagne de prévention, je n’ai pas arrêté de me tirer sur la nouille pour ne pas rentrer dans ses statistiques. mais un autre soucis me guettait. Pas d’impuissance sexuelle mais un coup de mou créatif assez impressionnant. Sur l’échelle du manque d’inspiration (identique à celle de richter), je frôlais à l’aise le niveau d’alerte 7. Voir 8 ces derniers jours.
J’avais pourtant des milliers de projets. Des idées de peintures numériques, la création d’un sport, un monochrome piégé à terminer….rien, aucune envie de m’attaquer à l’art. Une petite lassitude passagère (enfin j’espère). C’est en traversant ces périodes que j’apprécie mon statut d’artiste libre. sans contrainte financière. Imaginez la même situation si l’art était mon gagne-pain. l’horreur. J’ai bien fait de suivre les conseils de Matisse.

Esclave du tabac

Ce matin, je découvre la nouvelle campagne de prévention contre le tabac. J’en suis resté bouche bée (que je suis drôle). Trois photos d’adolescents agenouillés devant un homme. Clope au bec,  le sous entendu de la fellation est évident.

Je suis consterné par ces publicitaires à l’imagination appauvrie qui balancent des images choc. Pire je suis attristé par les associations qui acceptent ce type d’annonces. Il est bien clair qu’il ne s’agit pas d’une campagne de prévention mais de promotion pour faire connaitre l’association « les droits des non fumeurs ».
Maintenant plusieurs remarques me viennent à l’esprit. Depuis quand une bonne pipe est le symbole d’une soumission ? C’est hallucinant de confondre un acte d’amour, de désir et l’addiction à une drogue.
En observant mieux l’image, on comprend vite les références des créatifs. Le tabac est représenté par des mecs en costard ou au bidon proéminent. On ne sombre même pas dans le porno chic mais le gonzo bien trash. Banalisé ce style de pornographie avec des affiches sous prétexte de transgression ou de provocation ne sert à rien. Si j’étais ado, je m’achèterai un paquet de clopes illico.

En acceptant ce type de publicité, la DNF a accepté d’être esclave de la connerie. Chapeau bas.
Comment je vais expliquer cette publicité à ma fille de 11 ans sans tomber dans le graveleux ?

Moutons de Panurge

Les flashmobs. Rassemblement d’un groupe de personnes dans un lieu public pour y effectuer des actions convenues d’avance avant de se disperser rapidement.

Quand j’ai assisté au premier flashmob en 2003. je trouvais l’idée amusante. L’aspect happening était marrant. Créer une situation absurde en groupe dans la réalité me plaisait. Puis, après réflexion, je me suis rendu compte qu’il y avait un danger de récupération. L’avenir m’a vite donné raison quand des boîtes de pub ont organisé des flashmobs pour promouvoir des téléphones ou des slips en carbone.
De nos jours, des flashmobs sont toujours organisés, souvent en forme de protestation sur des sujets légers. Pas de flashmob pour lutter pour nos libertés ou dénoncer tel ou tel manigances politiques ou injustice sociale..non aujourd’hui on flashmob avec des canettes contre UGC. Des véritables lemmings.
Bref, de l’activisme de pré-adolescent boutonneux. Ça fait du mal à personne, ça plaît aux médias et aux réseaux sociaux…On vit une époque formidable.

Cocktail censure

Pour cette recette, vous avez besoin de plusieurs ingrédients.

  • Une artiste chinoise. Très bon. Venue d’un pays où la censure est un sport national. l’effet de la provocation aura plus d’impact.
  • Une œuvre. Des bannières accrochées à la façade des Beaux-Arts, sur lesquelles sont inscrits en blanc les mots « gagner« , « moins« , « plus » et « travailler« , détournant le slogan du candidat Nicolas Sarkozy « travailler plus pour gagner plus« .
  • Une direction des Beaux-Arts un tantinet poltronne censurant l’œuvre.
  • L’artiste qui menace de lancer des poursuites judiciaires.
  • Le maire PS de Paris qui propose que l’installation soit exposée dans un lieu culturel parisien.
  • Un ministre de la culture qui décide que l’on raccroche à nouveau les bannières sur la façade. Très bon ça… le ministre de la culture se donne une belle image.

On peut se demander ce qui a traversé l’esprit de la direction des Beaux-Arts pour tomber dans l’auto-censure. Au final, l’école se prend une grande claque par le ministère de la culture (et toc !). Concernant l’artiste, je n’accroche pas vraiment sur cette installation mais en surfant sur son site, j’aime bien ses travaux en Inde.  Elle fait des œuvres qui méritent le coup d’œil. Question : pourquoi les journaux en ligne ne mettent pas le lien vers son site officiel ? Une fois de plus, seule la polémique a de l’intérêt. on ne creuse pas.
Petit plaisir de fin de cocktail : lire les commentaires des visiteurs. J’ai bien rigolé.

C’est de l’art qui ressemble beaucoup aux banderoles syndicales.

Les seins de Loana

jamais !! jamais je ne cède aux sirènes du buzz et de la trash actualité !! les images volés, les potins puants, ce n’est pas pour moi ! NON !

Lundi dernier, je surfe tranquillement sur les actualités, Georges Frêche fait son spectacle…on retrouve des survivants à Haïti, la crise mondiale continue à faire du mal…soudain un titre d’article attire mon regard « Loana craque et montre ses seins sur France Inter ». Article du parisien. Wah je suis titillé. l’ex lofteuse pète un cable. Je clique.
Alors je préfère prévenir les pervers et les adeptes des porn sites. Il y a de la frustration dans l’url ! je visionne la vidéo. Je vois une jeune femme interrogée par Pascale Clark. Entretien ordinaire qui tourne autour de la télé réalité (logique loana n’a pas commencé une autre carrière..si ? non ? ha bon). L’excitation du début se ramollit au fur et à mesure que les minutes s’écoulent. au bout de 20 minutes, la fameuse scène commence. 2 secondes. Elle soulève son haut et montre son soutien gorge. alors là je peux vous dire que ma foi envers le journalisme en a pris un coup !! . Quand on balance un titre pareil, l’internaute imagine tout de suite le secouage de nichons violents, le tripotage de tétons frénétique. Résultat : Rien. un bout de soutif.
Messieurs les journalistes, je ne vous salue pas.

Mieux vaut avatar que jamais

Le titre de cet article est le fruit d’un brainstorming de 11 jours. Vous avez compris. La famille Bobig est alllé voir « Avatar » de james Cameron.

L’histoire :

L’action se déroule en 2154 sur Pandora, une des lunes d’une géante gazeuse, recouverte d’une jungle luxuriante, et traite du choc entre des humains venus ici exploiter un minerai rare et susceptible de résoudre la crise énergétique sur Terre, et la population autochtone, les Na’vi qui vivent en parfaite symbiose avec leur environnement et tentent de se défendre face à l’invasion militarisée. Un programme est créé par les terriens, le programme Avatar qui va leur permettre de contrôler des corps Na’vi clonés associés à des gènes humains, afin de s’insérer dans la population et de tenter de négocier avec elle, dans la mesure où le clan « Omaticaya » est installé dans un gigantesque arbre-maison situé sur un des principaux gisements de ce minerai dénommé Unobtainium. Le personnage central de l’histoire est Jake Sully, un marine paraplégique qui, via son avatar, va devoir choisir son camp… avec pour enjeu le destin de la planète.

Ce résumé de wikipédia est impressionnant mais le résultat sur la toile est plus léger. J’avais réservé les places en avance. Arrivé sur place, on chope de grosses lunettes rouges. Go à la salle.
Mollement installé dans le fauteuil, je chausse les lunettes sur mes lunettes. Sensation étrange d’avoir un quadruple vitrage sur le nez.
Premiers tests en salle. On est comme des gamins devant la pub pour les confiseries. ça sera le seul effet 3D saisissant.
Chut. le film commence. 2h40 d’action. pas trop d’abus du relief. on se laisse prendre par l’intrigue qui aurait pu être pondu par un gamin de six ans. Un pocahontas chez des schtroumpfs géants. une différence : leurs queues est plus longues et un tantinet plus orgasmiques que celles des personnages de Peyo.
L’ambiance dans la salle était studieuse mais je donne un mauvais point à madame Bobig qui se croyait dans son salon. A peine le film débuté, elle avait des questions existentielles sur le personnage principal..

– je crois qu’il va en prison là ?
– mais non c’est un vaisseau
– vi un vaisseau prison
– heu je n’ai jamais jamais vu le film..

Ensuite, première scène d’action, le héros se fait choper par une grosse bestiole. j’ai senti un pincement violent du côté gauche. vers les triceps. Dingue !! la même douleur que le héros !! le pouvoir de la 3D me scotche jusqu’au moment où je réalise que c’est madame Bobig, effrayée par la faune de la planète étrangère, qui me malaxait violemment le bras.
2h40 avec deux paires de lunettes et une sportive à ses côtés, il faut avoir la forme. Je suis sorti de la salle avec une bonne migraine et des hématomes un peu partout.
Merci james !!

Souris geek

Dimanche. 14h25. Soudain un crise de geek attitude dans un centre commercial. Grand fan de Wow, je décidé de chauffer la carte bleue sur une souris dédiée à mon mmorpg.

89 euros. Rentré à la maison, je déballe l’engin devant les yeux envieux de mon fiston. Il a un sourire en coin. Le sadique !!
il me met un coup de pression : « de toute manière tu n’arriveras pas à la configurer et tu me la passeras… ».
Première découverte. la fameuse souris n’est pas totalement compatible avec Mac. Argh ! Je tente le test in game. Je bidouille mon addon Healbot (les pros de wow comprendront). Une souris avec 17 boutons à configurer n’est pas fait pour les monoprocesseurs. J’arrive péniblement à paramétrer le clic gauche.
La phrase de mon fils tourne en boucle dans ma boite cranienne « … tu me la passeras… »
Je me lance dans un combat contre un lapin (il faut tester doucement). L’ergonomie n’est pas au rendez vous. J’ai l’impression de faire glisser une pomme de terre sur le tapis de souris. Merde ! merde !

17h00. je tape à la porte de sa chambre. je lui tends la souris, les larmes dégoulinent le long de mes joues. Il n’a aucune pitié : « hahaha j’en étais sûr, merci papa de me l’avoir acheté ». Le naïf !! il croit m’avoir vaincu mais j’ai commandé une souris Razer Naga 15 boutons, plus ergonomique. Si je n’arrive pas avec celle là je me coupe la main droite.