La communication Hadopi

Je vous laisse quelques minutes pour apprécier la campagne de communication d’Hadopi. Personnellement, je suis resté bouche bée plusieurs minutes après le visionnage.

L’argument est simple. Le piratage peut tuer la création artistique qu’elle soit musicale ou cinématographique. Sauf que…les œuvres fictives présentées dans les spots de pub sont le comble du navet. On devrait en rire, mais c’est à pleurer. 3,2 millions d’euros ont été dilapidés. Vous avez bien lu..3,2 millions d’euros.
C’est bien simple. Cette communication est tellement mauvaise qu’elle pousse au piratage pour éviter une production musicale merdique en 2022. Dés la fermeture de mon navigateur, je me suis précipité vers les réseaux Peer-to-peer. Merci Hadopi !

A lire l’article sur Ecrans.fr

Free Amina Arraf

Il y a deux jours,  j’expliquais l’importance de la liberté d’expression sur internet, quand j’ai appris l’enlèvement par trois hommes armés de la blogueuse « a Gay girl ind Damascus », Amina Arraf, militante de la cause homosexuelle. Depuis, ses proches sont sans nouvelle.

Homosexuelle et contestant  le régime Syrien Baas de Bachar al-Assad, on peut à peine mesurer le courage de cette militante. Pour mémoire, je rappelle que la France avait invité le dictateur Syrien au défilé du 14 Juillet (j’ai un peu honte pas vous ?)

A faire suivre , le lien du groupe facebook ainsi que les news via Twitter avec le hashtag #FreeAmina.

 

Mise à jour du 13 juin : depuis que mes enfants ont la possibilité de surfer sur le réseau, je me tue à les prévenir qu’ul faut se méfier des informations qui transitent via internet. Trier les informations, ne vous précipitez pas comme des crétins..et moi, donneur de leçons, je tombe dans le panneau avec cette « fausse blogueuse syrienne ».  Je pourrai supprimer l’article et faire comme si de rien n’était. je ne le ferai pas. ce canular me sert de leçon.

Pirates des caraïbes 4

Mon livre de chevet étant « l’ile au trésor » écrit par Robert Louis Stevenson. Vous comprenez bien que je me suis tapé les trois épisodes de Jack Sparrow. C’est donc d’humeur guillerette que j’ai accompagné mes gosses pour voir la quatrième aventure du fameux pirate. Première déconvenue, la séance est en 3D. Je déteste. Je pense que mon cerveau n’est pas conçu pour subir ces effets à la con. Malgré tout, je fais l’effort de chausser mes lunettes.

L’histoire : Jack Sparrow est embarqué de force sur le bateau de Barbe noire à la recherche de la fontaine de jouvence. Comme vous le constatez l’intrigue simplifiée au maximum tient sur un post-it. Malgré cela, le réalisateur a réussi à nous infliger des longueurs de dialogues et de cabotinages lourdingues (Johnny…tu en fais trop). L’histoire est longue. trop longue. Niveau acteurs, seul Geoffrey Rush s’en sort. Il incarne parfaitement le cliché du pirate.
La 3D n’apporte rien au film. Pire, les lunettes ont accéléré mon endormissement. Pour résumer, j’ai vu jack Sparrow, prisonnier du bateau pirate..grand trou noir…je me réveillé par l’attaque des sirènes. Le cri strident de ces naïades m’a fait sursauter.
La palme du ridicule est gagné haut la main par l’histoire d’amour entre un jeune homme d’église et une sirène. Pourtant de nature fleur bleue, je n’ai pas du tout accroché. pire j’ai eu une crise de fou rire avec miss bobig à cause d’un dialogue qui donne à peu prés ceci :

Barbe noire : Torturez cette créature !!
Jeune prêtre : Un peu de respect..elle a un nom !
Barbe noire : ha oui et quel est son nom ?
Là le beau gosse hésite (on devine qu’il ne connait pas son nom et va l’inventer de toutes pièces) : elle a un nom !elle s’appelle SIRENA !!

Avec miss Bobig, on a failli recracher tous nos pop corns et renverser nos boissons gazeuses sur toute la rangée de spectateurs. Bravo aux dialoguistes.

Ma note pour « pirates des caraïbes 4 » : 3/10 pour le fameux dialogue

Je suis un enfant d’Actuel

Mercredi dernier, Vincennes, dans les rayons de la librairie « Mille Pages », je découvre le bouquin « Actuel – les belles histoires ». En tournant les pages, j’ai réalisé rapidement l’influence de ce magazine sur ma petite personne.

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1979. A l’age où les enfants dévorait Spirou ou Pilote, je plongeais dans l’univers d’Actuel. J’avais 11 ans, avec le recul, cette découverte était un peu prématurée (un petit coucou à mon père qui m’a laissé cette lecture à portée de main). Je repense à l’article sur la mouche à yeux rouges dévoreuse d’hommes. La page était titré « la mouche sanglante » avec en illustration le visage dévoré d’un homme. De jolis souvenirs de cauchemars.

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Un fois assumé ces news un peu trash, en lisant « Actuel », j’ai vite réalisé que la culture ne tournait pas autour de Danièle Gilbert, les jours heureux ou Dimanche martin. Une grand porte sur le monde s’est ouverte…Afrique, Amazonie, États Unis…j’en ai pris plein les mirettes. Musicalement mes oreilles se sont décrassées…Découverte du funk, du Ska, du Punk , rap..Une image reste gravée sur mon petit cerveau. La couverture du numéro deux avec Nina Hagen.

Bizos-Hagen

A 11 ans, voir l’attitude excessive de Nina Hagen est une expérience troublante. La découverte de la culture underground en marge de la société est une étape pour moi. A partir de cette date, j’étais à l’affût de toutes les nouveautés technologiques, ludiques ou musicales. Donjons & dragons, le minitel, les drogues hallucinogènes, les multiples facettes de la sexualité…j’ai tout dévoré . Artistiquement, j’ai suivi les basquiat, keith haring, les graffeurs, Cheri Samba…tout ce gloubi boulga d’images était passionnant à décrypter et me donnait l’envie de créer, d’être un artiste.

« Actuel » était espace ouvert où tout me semblait extraordinaire. Bien sûr, il y a eu des dérapages et des excès, mais grâce à ce magazine j’ai aiguisé ma curiosité comme une pierre précieuse et je l’applique maintenant avec internet. Je trie le flux d’informations et je suis toujours aussi curieux, comme je sélectionnais les articles du magazine. Je ne suis pas un enfant de la télé mais je suis un enfant d’Actuel.

Tout commence le 24 mai

Tout commence le 24 et 35 mai, quand je découvre les différents comptes rendus de L’E-G8 à Paris. Cette manifestation est le grand rendez-vous organisé par la France réunissant tous les entrepreneurs du web mondial. Objectif : réfléchir aux principaux enjeux d’internet dans le futur, deux jours avant le sommet des grandes puissances économiques, le G8.

Plusieurs sujets vont y être abordés : la régulation, la lutte contre la cybercriminalité, la neutralité du net, les droits d’auteur, la gouvernance des noms de domaine, la protection de la vie privée, la fracture numérique, le cloud computing ou encore l’impact d’internet et des nouvelles technologies sur la croissance…

En lisant le discours de Nicolas Sarkozy, j’ai donc réalisé que l’on courait un grand danger. Internet et sa liberté va subir dans les mois à venir des attaques violentes. En France, on n’a pas de pétrole, mais on a des idées. Et bien souvent ce sont des idées à la con : La loi Hadopi, LOPPSI . L’e-G8 est un avant-goût de ce que l’on va subir dans cette future période électorale. Une mascarade, un joli vernis avec des entrepreneurs qui pensent profit et non partage et créativité.

Une phrase à retenir du discours de notre cher président. Elle décrit parfaitement ce qui se profile à l’horizon pour notre cher réseau :

Personne ne peut ni ne doit oublier que ces gouvernement sont dans nos démocraties, les seuls représentants légitimes de la volonté générale. L’oublier, c’est prendre le risque du chaos démocratique donc de l’anarchie. L’oublier, c’est confondre le populisme avec la démocratie d’opinion.

Actif sur internet depuis 1996, j’ai toujours été un farouche défenseur de la neutralité du réseau. Le dire c’est bien, l’écrire c’est mieux. Ces dernières semaines, j’ai la sensation d’avoir laissé de côté ma liberté d’expression sur le net. J’ai la fâcheuse tendance à râler au fin fond de mon canapé et je m’exprime rarement sur le web hormis l’exposition des mes artisteries. Bien sûr, de temps en temps, je balançe un petit coup de gueule, mais ce n’est pas assez. Je veux courir le risque du chaos démocratique en m’exprimant sans réserve sur le réseau. Je ne suis pas journaliste, je n’ai pas de connaissances politiques mais j’ai une envie : exprimer librement mes idées et comme dit Montaigne :

Je donne mon avis non comme bon mais comme mien.

Et vous ? qu’attendez vous pour vous exprimer ?

Hypocondrie

Aujourd’hui, j’ai frôlé l’hypocondrie à cause de mes collègues. Je m’explique. Depuis ce matin, douleur lancinante le long de ma jambe droite. je regarde la gambette, des petites veines zébraient mon tibia. pas joli mais je ne m’inquiète pas. J’aborde le sujet avec une collègue :

– Fais chier j’ai mal à la jambe..
– montre…ha vi c’est pas joli. ça chauffe quand tu touches ta jambe ?
– heu je ne sais pas , oui un peu..
– halalaaaaaa fais gaffe c’est peut être grave. tu peux avoir une phlébite..

D’habitude avec un mot pareil, je sors une vanne foireuse niveau Jean Marie Bigard mais là j’ai fait une petite mine déconfite, m’imaginant avec une jambe en moins.

Je téléphone à madame Bobig qui prend aussitôt rendez vous avec le médecin. L’aprés midi se déroule tranquillement. je conjure mon angoisse en trainant la patte dans les couloirs. Je plaisante sur une possible maladie incurable. ça me fait du bien. coup de téléphone de madame Bobig.

– Allo bon je viens d’avoir des nouvelles de Sophie. ca ne va pas bien du tout. on lui retire des morceaux d’intestin. cette putain de maladie la ronge. c’est vraiment galère. allo ? t’es encore là ? je ne t’entends plus.

Je n’écoute plus. Je suis transparent. Egoistement, je ne pense pas à Sophie mais à ma jambe que les médecins vont me retirer…

– ha merde je n’aurai pas du te dire ça avant ta visite du docteur…
– non ça va…ne t’inquiète pas.

Je rentre à la maison, je croise miss bobig.

– tu ne t’inquiètes pas. je vais chez le médecin ce soir…
– pourquoi ?
– j’ai un peu mal à la jambe…
– tu vas mourir ?

j’esquisse un sourire mais je pars chez le docteur avec une petite boule au ventre. Je vous épargne les détails de ma visite. mais le docteur s’est bien foutu de ma gueule. Mon manque de sport l’a beaucoup amusé. Il n’a détecté aucun soucis circulatoire ou autre. juste une petite sciatique de rien du tout. des anti-inflammatoires et on en parle plus.

Un conseil : quand vous avez un pet de travers, ne jamais interroger vos proches ou votre famille.

Christie’s cible le public gay

Vous trouvez ce titre très con ? imaginez ma réaction quand je l’ai lu dans l’entête d’un article du journal « le monde »

Je cite le journaliste :

En fait, ce ne sont plus vraiment des photographies. Car ils ajoutent de la peinture sur les tirages, leur donnent un aspect pictural, collent parfois des paillettes, puis installent l’oeuvre dans un cadre aussi envahissant que ceux qui magnifient les toiles flamandes au Louvre. Kitsch est un mot qu’on associe souvent à Pierre et Gilles – pour certains, c’est une qualité ; pour d’autres, une critique.

On est dans le cliché de la folle. Pour résumer, pour cibler la communauté homosexuelle, il faut du kitsch, des paillettes et un boa en plumes. Hé non monsieur le journaliste, Pierre & Gilles ne sont pas des artistes réservés à un public « gay ». Est ce que Bernar Venet est réservé aux ouvriers de la métallurgie ?

Le journaliste continue sur sa lancée :

Cette vente Christie’s sera remarquée pour une autre raison. Cela tient au sujet des images, très cohérent : toutes traduisent un fantasme homosexuel. Du reste, cet ensemble vient d’un seul collectionneur, anonyme. Pour aller vite, les portraits sont ceux de jeunes garçons sveltes, musclés, au torse bombé et imberbe, aux fesses rebondies. Certaines images sont sages, d’autres sont coquines, d’autres encore pornographiques.

Rassurez moi, ne me dites pas que le fantasme homosexuel se résume à ce cliché ras des pâquerettes…Un peu déprimé par cet article, j’ai erré dans les pages du journal en ligne. Heureusement, malgré le manque d’images, le texte de Philippe Dagen, décrivant le dernière installation de Christian Boltanski, m’a rassuré. Le papier sur Pierre & Gilles semble être un malheureux faux pas.

Ta gueule jacques…

Ce qui est bien avec Jacques Séguéla, c’est sa constance pour débiter des conneries. C’est pratique parce qu’à chaque fois que j’écris sur lui, je peux utiliser la même image.

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Jacques Séguéla a un avis sur tous les sujets. Je pense que c’est pour cette raison que les journalistes continuent de l’interroger. sauf…qu’il faudrait absolument faire une pause les amis. La dernière de Jacques :

« Sur l’affaire de mœurs, il y a présomption d’innocence et c’est sacré. Mais sur l’appartement, il y a présomption de connerie », lance le publicitaire lors de l’émission de Ruth Elkrief sur BFM TV.
« Comment il peut afficher un tel étalage d’argent alors que de l’autre coté il y a une femme de ménage abandonnée par tout le monde ? On finit par douter. Moi je veux le croire innocent. J’étais un de ses amis, je ne l’ai pas vu depuis longtemps », , explique Jacques Séguéla. «Je trouve qu’on en a trop fait. Mais là tout d’un coup on n’est plus défendable », ajoute Jacques Séguéla, « En tout cas il n’est plus défendable dans sa communication. Je pense qu’un homme politique doit être respectable et doit être exemplaire. Et là c’est quand même un exemple du fric à tout prix ».

Vous avez bien lu ? alors maintenant on regarde le même zigoto à la télévision en 2009.

On croit rêver. Le mec qui défendait Nicolas Sarkozy d’avoir une rolex et de se la péter au Fouquet’s avec ses potes. Sans aucune gène, il dit pratiquement le contraire deux ans après. Je pense que si on mesurait la connerie, il servirait de mètre-étalon (merci Michel Audiard)

Nazi & violeur

Cette semaine médiatique m’a laissé un sale goût. Avec ce flux continu d’information, impossible d’échapper au matraquage généralisé sur l’affaire DSK . A mes yeux,  cette mésaventure est un simple fait divers qui n’a aucun impact sur la vie des français. Comme tout procès, il faut garder la tête froide et ne pas raisonner avec passion. Hélas, la combinaison des journalistes et des médias sociaux est un cocktail explosif. Infos et rumeurs se mélangent. Impossible de trier le vrai du faux.

Une semaine d’édition spéciale pour répéter les mêmes ingrédients ad nauseam. les news les plus creuses se sont succédées. La palme revenant à TF1 :

Oui Laurence Ferrari, en direct du tribunal, j’apprends en direct avec twitter que DSK porte une veste grise.

Sans déconner,c’est donc cela la révolution Twitter ?

Autre événement, Les propos de Lars Von trier à Cannes. Le réalisateur s’embourbe dans une provocation de mauvais goût.

Je comprends Hitler. Je pense qu’il a fait de mauvaises choses, absolument, mais je peux l’imaginer assis dans son bunker à la fin,  Bien sûr, je ne suis pas pour la seconde guerre mondiale, je ne suis pas contre les juifs. Je suis avec les juifs bien sûr, mais pas trop… Parce que Israël fait vraiment chier

Tout le monde lui tombe dessus agressivement. A notre belle époque, impossible de faire de l’humour lourd. Au lieu de lui poser des questions sur le fond de sa pensée, d’établir un dialogue…non on vire le mec sans aucune explication. Le doute s’insinuant lentement dans le réseau. Les scandales ont moins de classe qu’à la belle époque.
Au  bout de quelques jours, ces deux infos s’entrechoquaient. DSK devenait Nazi et Lars Von trier était un violeur. Les médias dans leurs excès formaient un gros gloubi boulga impossible à digérer.

Sur facebook, je me suis lancé bêtement dans une discussion. Rappelant à chacun qu’il fallait savoir raison garder. Que Lars Von tier ne me semblait pas un néo nazi et qu’il fallait attendre l’issue du procès pour DSK pour connaitre le fin mot de l’histoire. Voila le type de réponse que j’ai eu :

 » je commence sérieusement à croire que tu as deux neurones: Lars Von Trier a dit ce qu’il pense de l’esthétique neo-nazi, il l’aime ! et en plus dit sa sympathie sans équivoque pour Hitler ! tu es ‘teubé ‘ franchement, tu gueules sur Guéant quand il dit un mot xénophobe, et quand c’est Trier, omerta ? c’est honteux et lamentable ! »

Impossible de discuter calmement. J’ai bien sûr aussitôt effacé ce contact de ma liste Facebook. Mais il n’était pas le seul à vociférer de la sorte. A vomir sa haine. Il y en avait beaucoup comme lui. Regarder les commentaires des journaux en ligne. C’est effrayant.
Ces excès d’information nourrissent la bêtise. Pire, ils nous mettent des oeillères qui empêchent de voir l’autre actualité. A notre frontière un énorme mouvement social fait bouger la société espagnole et rien à la une de nos journaux. « Dormez citoyens » semblent nous dire les journaux français.

C’est certain. Cette semaine médiatique m’a vraiment laissé un sale goût.