Le 8 rue saint bon

Cela faisait plusieurs années que je n’avais pas mis les pieds dans une galerie. Aller sur Paris après le travail n’était pas ma priorité. L’objectif était plutôt de me précipiter vers la sortie de l’école pour récupérer les mouflets. Le temps est passé. Mes gamins s’assument de plus en plus, cela me laisse le temps de bouger mon corps vers la capitale.

Je n’ai pas hésité une seconde pour aller à ce vernissage :

Le 8 rue Saint-Bon et les presses du réel
sont heureux de vous inviter au vernissage de l’exposition

P. Nicolas Ledoux
Multiples
Accompagnée d’œuvres de la collection
Ghislain-Mollet Viéville

Vernissage le 29 avril, à partir de 18h
8 rue Saint-Bon, 75004 Paris
Exposition du 29 avril au 14 mai

Ghislain est une des rares personnes du « milieu officiel » qui possède une de mes artisteries dans son appartement. Je voyais ma démarche comme un hommage.

La galerie se situe au bout d’une petite rue, non loin du centre Pompidou. Toujours ponctuel, je suis arrivé à 18 heures piles. Ghislain était là accompagné de P. Nicolas Ledoux. Présentations :

– tu connais Bobig ?
– Pas du tout
– Ha alors j’ai connu bobig en 1999, c’est un artiste atypique…etc…

J’ai un petit sourire gêné. Un artiste contemporain du dimanche est toujours un peu décalé par rapport aux institutions ou aux galeries. Cela se confirme.

La petite salle se remplit peu à peu. je raconte mes faits d’armes à quelques personnes. Pendant quelques instants, je m’isole en feuilletant le livre de P. Nicolas Ledoux. Petite satisfaction de mon ego, je suis cité. Pas un grand article, mais mon nom est imprimé sur le papier. un petit sourire s’affiche sur mon visage encore intimidé. Une femme s’approche de moi. Le regard curieux :

– Vous êtes artiste ?
– heu je ne sais pas

Regard étonné, elle passe vite son chemin. Ma technique pour lancer un dialogue a complétement foiré. J’aperçois Alexandre Gurita dont j’ai croisé le chemin il y a une dizaine d’années. Il me présente à son épouse :

– Tu connais Bobig ?
– Non pas du tout…

Je réalise que seul un petit cercle de personnes connait mes artisteries. Cette situation ne me déplait pas. cela reflète bien ma démarche artistique. Mélange de modestie et de mégalomanie contrôlée.
Deux points positifs à cette soirée, j’ai revu avec plaisir Antoine Moreau et on a programmé une bonne bouffe en Juin. J’ai un nouveau bouquin dédicacé de Ghislain Mollet Viéville. Il m’a recollé ma phrase « l’art c’est n’importe et c’est tant mieux » (voir l’autre livre). Mais le plaisir d’avoir ses traces fluos balaie ce petit manque d’inspiration.

En bonus – La petite vidéo d’Antoine Moreau :

Bouquineries

Bon sang. Grosse crise de boulimie de bouquins.Envie de lire tout.  Au lieu d’écrire une critique, je vais faire la liste de livres prêts à être dévorer.

  • « Ta mère la pute de Gilles rochier : BD qui se situe dans les années 70. Terrain vague. Cité. Sans doute mon expérience personnelel qui m’a poussé à acheter ce livre.
  • « Warhol » d’Arthur C. Danto. j’avais bien apprécié « Après la fin de l’art » (quel beau titre).  je salive d’avance avec ce livre sur Andy. un extrait.
  • « mais comment taire mes commentaires » de François Morellet.  Un livre qui rassemble une série de textes datés de 1949 à 2010. Honte sur moi. Je connaissais son travail assez superficiellement.  il a fallu que je lise son entretien dans  « le monde » pour découvrir un artiste essentiel. mieux vaut tard que jamais.
  • « Processing le code informatique comme outil de création » de Jean Noël Lafargue. Je connais l’auteur via le réseau et son blog. J’espère un jour faire une petite bouffe IRL.  J’espère que son livre sera à l’origine de petites artisteries de qualité.
  • « Fables » de Bill Willingham. j’ai entendu beaucoup de bien sur cette Bd depuis plusieurs mois. Je me lance dans sa lecture ce week end dans mon hamac.

Voilà c’est à peu près tout ce que j’ai sur ma table de chevet. ça fait beaucoup de lectures en perspective. Vous comprendrez le petit ralentissement sur mes différents blogs.

I can’t dance

c’est une sorte de malédiction qui me poursuit depuis l’enfance. Je ne sais pas danser. Le premier souvenir date de l’école primaire. Soirée dansante en classe de neige. Par timidité, je n’ose pas me lancer sur la piste ou inviter une fille de la classe. Sans doute par pitié, une monitrice a accepté de m’initier aux premiers pas de danse. Une échec total. j’ai fait la compilation de tous les clichés du mauvais danseur : balai dans le cul, écrasement des orteils du partenaire.

Après une grande traversée du désert, on se retrouve au début des années 80. Lecteur d’Actuel, je repère une page « comment danser le ska ? « . Dans l’intimité de ma chambre, je reproduis les pas du magazine. Cela restera très confidentiel. Ensuite vient la période hip hop & zulu nation. 1984, mon pote Fred essaie de m’expliquer comment faire le « arm wave » – mission impossible. Je finis par me concentrer sur les graffitis et les tags plus accessibles pour le crayonneux que je suis.

Début des années 90, rencontre de madame Bobig. Lors de nos folles soirées, je me lâche sur le dancefloor, en remuant mes fesses de droite à gauche et inversement. Malgré les quolibets des uns, j’assume ce pas de danse qui me vaudra un gros succès auprès de la communauté homosexuelle.
2011. miss bobig est une fana de la danse. Après un passage au classique, elle a commencé des cours de hip hop. Adieu ma place sur le piédestal quand je l’impressionnais avec mon furieux mouvement de bassin . A 12 ans, on ne prend pas de pincettes pour décrire les pas de danse de son paternel.

« Papa tu devrais arrêter de danser, ça fait vieux gay »

Cruelle jeunesse.

ps : cet article a été inspiré par le morceau de musique en streaming ci dessus : I can’t dance de Jymmy James Thomas.

Détendu du slip

Sans déconner, la vie est belle. Ce week end, j’étais super motivé pour pondre des articles sur ma passionnante vie, j’avais la méga patate pour mettre en ligne une ou deux artisteries bien puissantes mais j’ai fait une grave erreur…

J’ai acheté un hamac… Fini la connexion internet, je me balance délicatement de gauche à droite en fixant le bleu du ciel. Boisson fraiche, un bon livre…le temps s’écoule lentement…je remets à demain écriture et œuvres d’art. Le web est ce qui rend la vie plus intéressante que le web (clin d’œil à Robert Filliou)

Miss bobig, championne Street fighter

Avec Bobig junior, quand on attaque un nouveau jeu, c’est avec du sérieux. on ne plaisante pas. on étudie les différentes tactiques, on piste les sites spécialisés. Bref, hardcore gamer style !!
C’est le cas avec super street fighter 4.

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Recherche de la meilleure combinaison de touches pour lancer une super attaque…Nos parties sont hyper serrées. La tension nerveuse est palpable dans notre salon quand soudain surgit Miss Bobig, 12 ans. On peut la décrire comme une casual gamer. Pas de prise de tête, elle joue à l’arrache pour se faire plaisir. Elle décide de nous affronter, on l’observe d’un œil narquois. Go c’est parti, Choix du personnage : Cammi aussi surnommée « Cuisses d’acier ». Première baston, première victoire pour la gamine. Mon fiston n’apprécie pas

– N’importe quoi…elle tape n’importe comment aucun skill….et elle gagne. je te passe la manette papa…

Deuxième round, Ma fille ! ma propre fille , la chair de mon sang me retourne sans aucune pitié et m’assène des coups d’une violence inouïe.

– Non mais papa…il ne faut pas qu’elle joue, elle fait n’importe quoi.
– Fiston apprends à être fair play, on va progresser et on pourra contrecarrer ses attaques les doigts dans le nez .

Intérieurement je fulmine, miss Bobig me regarde d’un air moqueur. J’ai envie de lui tordre le coup. Elle assure à ce jeu et fait bien ressentir notre faiblesse. On a très vite fait une pause. J’ai surfé comme un fou sur internet pour savoir comment progresser. J’ai trouvé ce petit guide fait par monsieur Lam. Je cite une partie de son texte qui décrit ce que j’ai vécu :

On est noob quand on se fait démonter par un newbie qui tambourine tous les boutons. En général une copine qu’on drague ou un neveu vraiment très jeune.

On ne peut que progresser. A bientôt miss bobig !! Ma vengeance sera terrible….

Sucker Punch

Samedi. il fait super beau dehors. Avec Bobig junior, on décide donc de s’enfermer dans une salle obscure avec un paquet de pop-corn géant. Au programme Sucker Punch.

Le début du synopsis pompé sur wikipédia :

Dans les années 50, une jeune fille dont la mère viens de mourir tue accidentellement sa petite soeur en se défendant contre son beau-père tyrannique qui tente d’abuser d’elles. Arrêtée par la police, elle est enfermée dans un asile psychiatrique et son beau père s’arrange financièrement avec l’infirmier responsable de l’asile, Blue Jones, pour que la jeune fille soit lobotomisée au plus vite pour éviter que les policiers puissent avoir son témoignage (ce qui le compromettrait définitivement et l’empêcherait de toucher l’héritage). Entendant tout du complot, elle se fixe un objectif : s’évader de l’asile.

Afin de supporter le quotidien des cinq jours qu’elle aura à passer dans l’établissement avant son opération par High Roller, la jeune femme s’enferme dans un monde onirique où l’asile devient un cabaret dans lequel les internées sont des danseuses, Blue étant le propriétaire des lieux et Mme Gorski, sa thérapeute, est la chorégraphe.

Bon, je préviens tout de suite les critiques professionnels de la profession. Oui ce film n’est pas un chef d’œuvre. Pour l’apprécier, il suffit de retirer sa carte-mémoire « adulte » et d’insérer celle marquée « adolescence ».
Après cette manipulation, on se laisse emballer par l’imaginaire, la narration et les moultes références aux mangas, au steampunk et autres rigolades.
Je ne dévoilerai pas la fin mais il est rare qu’un film américain se termine sur une note pessimiste. Anecdote : je suis amoureux fou de Carla Gugino, l’interprète de la chorégraphe.

Ma note pour « Sucker Punch » : 6/10

Résoudre les conflits familiaux

16 ans. ce n’est pas un age facile. Les changements d’attitude liés à l’adolescence  peuvent nous conduire vers des situations critiques. Parents !! j’ai la solution. Avec Bobig junior, nous avons trouvé une tactique infaillible pour résoudre nos différents conflits. Une partie de Super Street fighter 4

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Mauvais comportement, notes faiblardes à l’école…Tout se règle dans des combats épiques. Pour lui donner une grande leçon, j’incarne Gen, un assassin professionnel agé de 77 ans.  Vous avez compris le symbole ? un vieux sage donnant une leçon à un jeune fougueux.
Madame Bobig voit d’un mauvais œil ma nouvelle pédagogie. Je suis pourtant persuadé que cela peut fonctionner. En tout cas, grâce à cette méthode, je progresse rapidement pour placer mes coups spéciaux.

Mon addiction aux meuporgs

Novembre 2004. J’achète la version collector du jeu « World of warcraft ». Devant la caissière du magasin, je n’ai pas encore conscience que cet achat va influencer les six années à venir.

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j’étais un grand fan de « warcraft 3 ». Pénétrer dans ce monde heroic-fantasy a été un de mes plus grand souvenir de gamer. On formait une petite guilde avec un groupe d’amis. Révélateur de ma personnalité. je trouvais le moyen d’être aussi dans un posture marginale dans un monde virtuel. Ma curiosité maladive m’empêchait de faire évoluer un seul personnage. Pendant que mes compagnons de route découvraient le jeu à haut niveau, je préférais batifoler et découvrir le contenu du jeu en solo.

Le plus passionnant dans « wow » est l’aspect relationnel. Des liens se créent entre joueurs d’une même guilde, de l’amitié et aussi des conflits. Prise de pouvoir, ego difficile à contrôler. On réalise rapidement que c’est le reflet exacerbé de notre société.

J’ai mené cette petite vie parallèle durant six ans. Cela a eu un impact sur mes artisteries. la production s’est considérablement ralentie. Aucun regret, le plaisir de jouer m’a apporté beaucoup plus que la création d’une toile. Je n’étais pas un hardcore gamer et je frissonne à l’idée des personnes qui sont absorbées 24/24.
La seule petite contrariété avec « world of warcraft » est qu’il ne permet pas de pratiquer d’autres jeux (ou alors on vit dans une grotte sans contact extérieur).
Les deux dernières années, j’ai eu le plaisir de partager les aventures de mes personnages sur un blog .Joli succès.

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Pollock le chasseur, un de mes derniers personnages.

A chaque nouvelle extension,  de nouvelles envies de jouer. J’ai incarné un magicien, un prêtre, un voleur…Bobig junior s’est joint à moi, Bonheur de jouer en famille. Après une phase de jeu « sérieux », ma guilde est devenu un repaire de joueurs casuals avec un esprit anar. Les noms des personnages étaient révélateurs : tupu & duku, dhiarrée, kwamageul…
Les mois ont lentement passé sur les terres d’Azeroth et mes compagnons de jeu ont peu à peu déserté la guilde. Je m’accrochais à l’illusion du jeu mais j’ai vite réalisé que je me connectais comme si j’allais au boulot le matin. un train train de gaming s’était installé et les différentes nouveautés des développeurs du jeu ne pouvaient rien y faire.
Il y a quelques semaines, j’ai décidé de faire une longue pause. Depuis, j’essaie de rattraper mon retard en jeux classiques. J’ai du pain sur la planche.

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Le jeu Super Street fighter 4 sera le sujet d’un futur article.

J’ignore encore si ma pause sera définitive ou non, mais je tenais à rendre hommage à mes différents compagnons de jeu durant ces six années. Merci à tous…

ps : Pour comprendre le terme Meuporg au lieu de MMORPG, cliquez ici (une belle preuve du talent des journalistes haxegonaux)

Où sont mes sous titres ?

J’ai réceptionné la freebox Version 6. Grand geek devant l’éternel, j’ai décrit les possibilités de l’engin à madame Bobig :

– tu vas voir c’est super bien foutu
– Ok d’accord, montre moi…et si on regardait une série sur ton disque dur ..
– 250 gigas le disque dur répondis je enthousiaste. trop simple. je vais glisser mon film et son fichier sous titre vers le serveur freebox et hop à nous la super soirée « Blu bloods ».

Je monte dans la chambre. je fais la petite manipulation et je redescends fier comme un caribou (oui le caribou est un animal très fier). Lecture, c’est parti…et là pas de sous titre. Rictus sadique sur le visage de madame bobig :

– mouais c’est de la merde ta freebox on ne voit pas les sous titres.

Hé oui après avoir surfé sur différents forums, je découvre que la nouvelle boîte de Free ignore les fichiers de sous titres. Le joli talon d’achille. Bon je partage une petite astuce pour les possesseurs de Mac. Un petit logiciel nommé « Submerge ».

Ok c’est payant (six euros) mais son utilisation est ultra-simplissime. Vous glissez le fichier vidéo et son sous-titre dans l’interface. Après quelques secondes de rendu, vous pouvez exporter le résultat. environ 25 minutes d’attente, et vous avez un fichier vidéo que vous pouvez lire sur votre freebox. Testé et approuvé. fini les moqueries de madame Bobig.

Mise à jour 2 mai 2011 : dans la dernière mise à jour Freebox, il est enfin possible de lire les sous titres sans soucis. Il faut uniquement penser à les encoder au format UTF8.

Techniques de survie en réunion

C’est l’une des pires épreuves que je puisse subir dans le contexte de mon travail : La réunion.

Il faut d’abord que je vous donne quelques précisions. Je n’aime pas mon travail. Je le considère comme une activité alimentaire. je suis content d’avoir un salaire mais je ne prends pas du plaisir à pratiquer ce métier. hmmm j’entends vos questions :

– Mais Bobig si tu n’aimes pas ce que tu fais ? pourquoi tu ne changes pas ?
– Oui je comprends tes interrogations cher lecteur mais il faut bien comprendre un trait caractéristique de ma personnalité. Si je fais une activité par contrainte, je m’ennuie. Explication : si j’étais artiste professionnel, je me ferais chier comme un rat mort. Donc peu importe le domaine d’activité,  travailler m’ennuie. Je fais mon job correctement mais je m’emmerde.

fin de la parenthèse.

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Après une nuit de festoyades ou de hardcore gaming, il est souvent difficile de maintenir son attention lors d’une assemblée. Grâce à des années de pratique, je maitrise assez bien l’art de la réunion. Je vais essayer de compiler mes différentes méthodes pour s’ennuyer un  minimum et éviter de s’endormir.

  1. se mordre la joue : Un classique. Quand le sommeil me gagne, je me mords plus ou moins vivement l’intérieur de la joue.
  2. Se pincer la cuisse : Une variante de la première technique.
  3. Faire des grimaces à vos collègues.
  4. hocher de la tête à chaque proposition du boss. risque de douleurs cervicales mais bonne image auprès de la hiérarchie.
  5. observer les bâillements des collègues et leur faire les gros yeux ou une œillade complice.
  6. utiliser son iphone pour…heu…je …. je vous laisse. le grand boss m’a repéré pianotant sous la table…

Si vous avez d’autres techniques, je suis preneur.